Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome VI 1577-1579
(1839)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij
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Ga naar margenoot+triche: le désir de l'Archiduc étoit donc fort naturel. En décembre, faisant son entrée à Anvers, ‘habuit secum Comitem Guntherum Schwartzburgium:’ Lang. Ep. s. I. 2. 329. Le 1 févr. ‘Quidam scribunt Comitem Guntherum Schw. apud ipsos Status jam esse in magnâ authoritate et Matthiam ejus consilio plurimum uti:’ l.l. p. 342. - Il étoit très-utile, aussi par son crédit en Allemagne. Le 26 nov. ‘M. le Pr. d'Or. est authorisé de traicter avecq M. le Comte de Sw. et avecq les Rytmeisters, de 15 c. chevaulx soubz la conduitte de M. le Marquis de Havrech:’ Rés. MSS. d. Et.-G. Unsern gnedigen willen und alles guths, wolgeb. Graf, lieber besonder. Wir haben nit undterlassen mögen Euch durch zeigern diesz zu berichten das wir, Gott lob, glücklich und wohl dieser landt und gein Mastrich ankommen sein, daselbst auch nach gebür empfangen undt tractirt worden; verhoffen alle sachen werden nach Gottes willen und dieser wolfart sich schicken. Demnach wir aber, durch der Stendt begeren, uns morgen von hier nach Liere zu begeben willens, und daselbsten abhandlung aller sachen für die hende nehmen wollen, alsz ist unser sonders gnedig begeren an Euch, weil wir berichtet dasz Ihr obbemelten Stenden zum besten besteltt, ausserhalb Gottes gewaltt unverhindertt Euch zu uns an be- | |
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Ga naar margenoot+stimbttes ortt ehistes zu begeben, und mit treuem rath gebürlichen beywohnen, wie wir dan gar nit zweifelln ihr willig thun werdet, und wir seindt erböttig solches nach genügen zu erkennen. Datum Mastrich, den 28ten Octobris Ao 77.
Matthias. An Graf Günthern zu Schwartzburg. C'est environ vers cette époque que sont censées écrites les Lettres réunies dans une petite brochure intitulée: ‘Lettres d'Advertissement à la Noblesse et aultres Députez des Estatz-Gén. du PaïsBas, écrites par un serviteur du Sgr. D. Jéhan d'Austrice, avec leurs Responses: Ao 1578.’ M. Burman paroît y attacher quelque importance (Anal I. p. liv), et M. te Water (Verbond d. Edel. IV. p. 395) dit: ‘zeker is 't dat zy zoo lezenswaardig als zeldsaam zyn.’ Ces témoignages favorables nous surprennent: à vrai dire, nous trouvons cet opuscule tout-à-fait insignifiant. D'abord il semble évident que ce sont des Lettres fictives (quel eût été ce serviteur de D. Juan écrivant à tous ces Seigneurs, et auquel tous ces Seigneurs répondent?). Néanmoins, même sous ce point de vue, elles pourroient avoir de l'intérêt, comme écrit contemporain. Il n'en est pas ainsi. Rien de nouveau quant au fond; et, pour la forme, elles semblent indignes d'un écolier. Souvent on y découvre une connoissance inexacte des événements. Par ex., l'Evêque de Liège proteste dans les termes les plus exagérés qu'après le fait de Namur il ne veut plus en aucune manière se mêler de rétablir la paix entre D. Juan et les Etats; ‘Ick en behoore myn eere niet meer te stellen in handen van denghenen die voor alle de werelt ghevalscht heeft zyn trouwe:’ p. 7: et cependant, non seulement on peut-être certain que ce Prélat ne jugeoit pas D. Juan avec la sévérité de ses antagonistes, mais il est avéré qu'il mit tout en oeuvre pour amener une réconciliation: en septembre ‘quamen de ghesanten van Luyck ende Cleve, als oock van de Koninginne van Engelandt, oock mede den Ambassadeur van den Keyser, die vele en langhe arbeyden, maer sy | |
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Ga naar margenoot+en konden niet vruchtbaerlycks uytrechten:’ v. Meter. 124b. - Tous les correspondants écrivent du même style; tous disent des choses, inconvenantes sous tous les rapports, ou, tout au moins, nullement appropriées à la personne et au caractère de celui qui écrit. - Partout de la rhétorique, une pitoyable amplification de Collège, sans couleur et sans vérité. |