Lettre DCCLVI.
Ga naar margenoot+La Princesse au Prince d'Orange. En Hollande on désire son retour; boune volonté de la Reine d'Angleterre.
Monseigneur! J'arrivé ier en ceste ville sur ungne heure après midy, et vint avec le bateau jusques auprès du logis, où j'ay trouvé nos petites filles en bonne sencté; les grandes, espérant vostre retour bien de bref, n'on poinct voullu loger en vostre quartier; il ont ung bon logis, mais il est ung peu trop loings à mon gré, ilGa naar voetnoot1 environ ung quinse maisons entre deux la nostre. Demain vostre sirurgien commencera à pencerGa naar voetnoot2 Mr le Conte Maurice. Nous portons tous bien, grâce à Dieu, et désirons fort que puissiés bientost revenir. Ceulx à quy j'ay parllé de ceste ville, m'ont dit que les Estas de ce païs vous avoient déjà prié de retourner, et s'y attende, et leur sanble que vous pouvés aussy bien donner conseil d'icy que plus près et plus seurement, sy la paix est conclude avec Don Joan. Je ne sçay, Monseigneur, sy vous aurés affaire d'y séjourner plus longuement, et puis Monsieur vostre frère est absant de vous, quy ne peut sans quy luy ennuie beaucoup. Nous désirerions bien fort qu'y fust par dessà. Sy vous plaisoit de luy escrire pour le prier de vous lesser le précepteur quy est auprès de Monsr vostre filx, je serois bien de cest avis; car le dit précepteur est en paine d'estre incertain de sa demeure, et sera tout fâché de quoy l'on l'aura retenu, sy ce n'est pour tousjours. Aussy fauldroit-il bien savoir l'entretenement qu'il vous plaira luy bailler. Je vous ronsGa naar voetnoot3 la teste, Monseigneur, de beau-