Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome VI 1577-1579
(1839)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij
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Lettre DCCIV.
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Ga naar margenoot+que les couronnelz que le Roy avoit réservez à Don Joan d'Austria, ne fauldront à retourner en France, je vous supplye aussy très-humblement, au nom de mes dits Seigneurs Roy de Navarre, Prince de Condé et Maréschal Danville, et toutes les Eglises, qu'il plaise à v.E. de voulloir moienner que les forces qui sont en vostre service et des Estatz, soient disposées à nous secourir, si tant est qu'ilz n'en ayent plus que faire, et à ceste fin vous emploier à ce qu'elles ne soient licenciées que le plus tard que faire se pourra, attendant des nouvelles de mes dits Seigneurs Roy de Navarre, Prince de Condé, et Maréchal Danville, ausquelz j'en ay escript, et, si ma requeste ne peult en tout, que du moings il plaise à v.E. que les gens de pied François, Escoçoys et Wallons, desquelz les Estatz et vous serez contrainctz de vous déscharger, soient disposées à se retirer à la Rochelle, Brouaige et MaranceGa naar voetnoot1, et aultres lieux de Sanctonge et Guyenne, pour ayder au Roy de Navarre et Monseigneur le Prince; et, s'il plaisoit à v. Exc. les y envoyer en les aydant à s'accommoder de vaisseaux pour cest effect, et mesmes de ceulx qui aujourd'huy ne vous peuvent plus servir qu'à les laisser pourrir à rien faire, et avec lesquelz plusieurs des cappitaines seront bien ayses d'aller faire la guerre soubz l'authorité du dit Seigneur Roy de Navarre, et en vous déschargeant de chose qui d'icy en avant vous seront inutilles, v. Exc. s'acquerra une obligation perpétuelle en chose qui ne laisse pourtant à ayder à acommoder les vostres, en tant qu'il nous semble que [courons] tous ung mesme chemyn de la religion, estans au nombre des proscriptz du pape, qui se sçait servir de | |
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Ga naar margenoot+la puissance de nos roys à l'extirpation de leurs propres subjects, et estant asseuré que v.E. a encores mémoire de la bonne affection que noz princes et nostre cause luy ont tousjours monstré, et lesquelz ne fauldront à luy en rendre le remercyement qu'ung si bon office mérite; et finissant la présente, je suppliray très humblement nostre bon Dieu, Monseigneur, qu'il vous maintienne en trèsbonne sancté, très-heureuse et très-longue vie. Heidelberg, ce 7me mars 1577. Vostre très humble et très-obéissant cervyteur, De la Personne. A Monseigneur le Prince d'Orange. |