Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome V 1574-1577
(1838)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij† Lettre DCLXXXVIII.
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Ga naar margenoot+en wetenschappen, soet en lieflyk van conversatie, niet twistachtig noch hovaardig, vyand van dronkenschap en overdaed, beminde seer de musyke, 't snarenspel, en het schaekspel, en was onder syne soldaten... seer bemind en lieftallig. De Prince van Orangien hield seer veel van hem en betroude hem grotelyk:’ l.l. Monsieur, estant mon intention et désir de ne céler à v. Exc., ains de faire part à icelle, le plus souvent qu'il me sera possible, des occurences de ces quartiers, je n'ay voulu faillir de l'advertir de mon arrivée la veille de Noël aux portes de ceste ville, pensant y entrer le mesme jour; mais, comme les soldatz de ceste garnison estoient encoires extrêmement altérez et mal correspondans par ensamble en résolution, ilz ne me voulurent nullement permectre l'entrée: quoy voiant, me suis retiré à l'abbaye de Selluart, où ay mandé aucuns Députez des dits soldatz, ésquelz, après aucunes difficultez, ont finablement condescendu et esté contens de me recevoir jeudy dernier, | |
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Ga naar margenoot+m'aians donné asseurance de ne me nuyre en fachon quelconcque, ny tous ceux de ma suyte, ains de me prester toute assistence et service en ce que touchera le gouvernement du pays, sans toutesfois m'avoir voulu faire aucun serment d'obéissance, ny me recognoistre pour leur chief, jusques à ce que leurs monstres soient passées, leurs déscomptes faictz, et leur argent prest. A quoy suis présentement empesché de pourveoir et donner ordre, non sans grandissime paine et travail. Je les ay trouvé en fort bonne esquippaige et telz que, à mon advis, on en pourra tirer (estans appaisez et satisfaictz de ce que leur est deus) bon et loial service, car ne fault avoir doubte de leur bonne volonté et dévotion au service des Estatz et de la patrie. Ilz m'ont communicqué (comme ilz commenchent à faire tous leurs besoignez) une lettre qu'ilz ont receu du Sr Don Juan, en date du 12me du présent, par laquelle il leur ordonne de relaxer en toute diligence le Sr de Billy et les autres capitaines qu'ilz tiennent prisonniers; sur quoy je leur ay conseillé de ne donner aucune responce, ains de passer le tout soubz silence, les tenans le plus estroitement serrez qu'ilz peuvent; ce qu'ilz font, dont suis très aise. Au surplus, Monsieur, je ne puis laisser de remerchier humblement v. Exc. des honneurs et faveurs qu'il luy a pleu me faire et que j'ay receu en sa contemplation et respect, passant par les lieux de son Gouvernement, de quoy l'obligation m'est si grande que ne seray jamais content que je n'ay fait cognoistre à v.E. la grande envye et affection que j'ay de faire agréable service à Icelle; ce que je recevray tousjours pour ung des plus grands heurs qui me sçauroient advenir, suppliant humblement v.E. d'ainsi le croire et s'asseurer que n'au- | |
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Ga naar margenoot+ray jamais plus de plaisir et de resouyssance que lors que me voiray honoré de voz commandement, participant de voz nouvelles, et asseuré de vostre bonne santé. De Groeninghe, ce dernier de décembre 1576. Ga naar voetnoot1De v. Exc. bien humble et affectionné en service, George de Lalaing. Monsieur. S'il ne venoit mal à propos à v. Exc., je la voldroy bien requérir laisser par ichy encoires quelques jours son commissaire Pompejo Ufkes, pour m'assister aux occasions lesquelles se polront offrir. A Monsieur le Prince d'Orange. |
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