Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome V 1574-1577
(1838)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij† Lettre DCLXXIII.
| |
[pagina 552]
| |
Ga naar margenoot+Darnley en 1567. Mais ‘the proceedings against him seem to have been carried on with violence. The jury was composed of the Earl's known enemies.’ Robertson, Hist. of Scotland (Lond. 1824) II. p. 234. Monsieur! vostre lettre du 20me de septembre dernier m'a esté rendue depuis trois jours ençà, et me desplaist extrêmement de veoir les doléances que me faictes par icelle, pour le mescontement qu'aucuns marchans de par delà, subjectz de S.M., ont de ceulx de FlissingenGa naar voetnoot(1), ayans, comme ilz disent, esté rencontrez d'eulx et maltraictez sur mer, et en seroys encor plus marri si tant estoit que telle chose fusse advenue par aucune résolution de conseil délibéré ou aultre mal talentGa naar voetnoot1 que ceulx de ce pays pourroyent avoir conceu contre la nation Escossoisse; chose que je sçay asseurément estre du tout eslongnée de leur intention, car tant s'en fault que ceulx de ce pays vouldroyent de faict adviséGa naar voetnoot2 offenser les subjects de S.M., que plustost ilz se trouveront tousjours bien prestz, et moy avecq eulx, pour leur faire tout plaisir et service à nous possible; à quoy sommes aussy tenuz, tant pour la bonne amitié et mutuelle fréquentation et commerce qui de toute ancienneté a esté entre ces deux nations et laquelle de nostre costel désirons entretenir à tousjours, que pour la bonne assistence d'hommesGa naar voetnoot(2) qu'en ces guerres nous avons, par vostre bon adveu et congié, receu d'Escosse. Que toutesfois, pour estre du tout informé au vray, je ne fauldray d'en escripre bien sérieusement à ceulx de l'ad- | |
[pagina 553]
| |
Ga naar margenoot+miraulté de Flissingen, afin d'avoir raison de ceulx qui se pourroyent estre oubliez allendroict les subjectz de S.M. et usé en leur endroict comme vostre lettre contient; ne veuillant de ma part permectre qu'aucune offense leur soit faicte, comme aussy je sçay l'intention de ceulx de Flissingen se conformer en cela à la mienne; si avant toutesfois que ceulx de la nation d'Escosse n'ayent traffycqué avecq noz ennemis, chose qui nous auroit apporté trop grand préjudice, et dont les dits d'Escosse sont si souventes fois esté priez de ne le point faire. D'aultre part, Monsieur, je ne puis obmectre de vous dire, qu'après tant de calamitez et misères que la guerre nous avoit icy apporté, il a pleu au Sgr Dieu nous regarder en miséricorde et nous donner une paix avecq les aultres provinces du Pays-Bas, avecq bonne résolution de faire retirer les Espangnolz hors de ces dits pays, et à cela employer de commune main toutez noz forces. Or, comme les Estatz d'Hollande, après ceste paix faicte, avoyent délibéré de licentier le Coronnel Balfour avecq les compaignies Escossoises qu'il a par deçà, j'ay estymé qu'il seroit mellieur, veu qu'il s'estoit tousjours si vaillamment porté, de l'employer ès aultres provinces du pays en si bonne occasion qui se présente contre les Espaignols, qui a faict que je l'ay bien voulu recommanderGa naar voetnoot(1) aux Estatz-Généraulx du Pays-Bas assamblez à Bruxelles, lesquelz aussy, par ma recommandation, ont traicté avecq | |
[pagina 554]
| |
Ga naar margenoot+luy, l'ayantz accepté en leur service.... Les Estatz des aultres Provinces sont maintenant joinctz avecq nous en mesme bonté de conseil; ne faisant doubte que les dits Estats continueront en ceste leur juste entreprinse, oires qu'il y en a plusieurs tasschans les destourner de leur bonne intention.... Middelbourg, ce 3me jour de décembre 1576.
A Monsieur le Conte de Morton, Régent d'Escosse. |
|