Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome V 1574-1577
(1838)–G. Groen van Prinsterer– AuteursrechtvrijLettre DCLXV.
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Ga naar margenoot+male du sécretaire Vasseur, venu d'Espaigne avecq Monsr de Rassenghien, et samble que c'est leur advis donné au dit Espaigne sur la commission et instruction de Don Joan. Icelui Seigneur est venu devant-hier, cincq à six jours après le dit Vasseur, lequel vint droit en ce lieu vers les Estatz, parce qu'il avoit entendu à Cambrai que le dit Vasseur entre là et Luxembourg estoit dévalisé, comme il disoit; at asseuré les Estatz qu'il amèneroit icelui Don Jéhan en ceste ville, ou bien celle de Namur, ou Mons en Haynnau, aiant mené avecq lui le filz du Sr de Willerval, pour aporter incontinent quant il sera arrivé, la résolution de Don Jéhan sur la sortie des Espaignolz, pour l'attente duquel Seigneur l'on suspend beaucoup d'affaires. Il est à présumer, comme les gens l'ont oy de la bouche des dits Espaignols en Anvers, que les dit Espaignols ne l'obéiront point, saichans estre telle l'intention du dit Don Jéhan, et que les lettres qu'il leur en pourra envoier, c'est de donner contantement au susdits Estatz, et pour gaigner temps et d'attendre autres forces. Hier baillasmes oultre avecq grande instance de remettre ès mains de v. Exc. le chasteau et port de l'Escluze. J'en parlai bien avant à ceulx de Flandres, estans ici, et que debviés avoir tous les portz de la mer de tous païs d'embas comme Admiral en vertu de la PacificationGa naar voetnoot(1) ainsi qu'avoient eu [l'authorité] autres Admiraulx prédé- | |
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Ga naar margenoot+cesseurs de vostre Exc. Ilz me respondirent que jamais icelle n'avoit demandé par ses lettres le dit château et port pour son asseurance. Je leur réplicqu[ai] qu'après la prinse de la ville d'Anvers et devant, vos Députez en avoient fait instance aux Commissaires des Estatz à Gand, lesquelz à ceste fin leur en avoient escript, mesmes au Conseil d'Estat; s'il samble à v. Exc., il ne sera hors propos leur autres fois en escripre. Je prévois noz affaires aller à la longue, espérant néantmoins qu'il plairat à Dieu y remédier par Sa bénigne grâce, laquelle je supplie à v.E. estre impartie et la conserver en heureuse et prospère vie. De Bruxelles, le 20me de novembre 1576.
De vostre Exc. très-humble serviteur, Jan de Pennants.
A Monseigneur le Prince d'Oranges. |
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