Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome V 1574-1577
(1838)–G. Groen van Prinsterer– AuteursrechtvrijLettre DCI.
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Ga naar margenoot+nement laissé par interim au Conseil d'Etat (p. 331). ‘Rex non ab re putavit, dilatà paulum missione Joannis Austriaci, Belgis interea Belgium remittere, permotus videlicet oratione Joachimi Opperii hominis Belgae, rerumque in Hispaniâ Belgicarum a secretis:’ Strada, 492. Son ami et protecteur Viglius montroit plus de perspicacité: ‘Princeps Auraicensis Geusiique... quieturi non videntur, donec interregni hujus occasione, magno aliquo incommodo nos afficiant:’ Vigl. ad Hopp. p. 863. ‘Necessarium est ut Rex auctoritate suâ provideat, priusquam alii eam invadant sibique usurpent:’ p. 861. ‘Regem de successore mature statuere conveniet, cum multorum capita non semper in idem consentiant:’ p. 865. Sire! Ayant hier au soir envoié à vostre Majesté ce qu'elle a ordonné d'envoier par celluy qui va en la suitte du marquis de Havrey, icy va la ceste, que pour son très humble service semble bien convenir qu'il voise quant et quant, et est ce que s'ensuit. L'acte de l'abolition du xe et xxe desnier en Flandres, selon que leur a esté promis, sur quoy, à très humble correction, a semblé, après bonne et meure délibération, en conformité du commandement de V.M., que la promesse se doibt guarder, mesmes estant | |
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Ga naar margenoot+l'intention d'icelle telle, et qu'il n'y ait point de préjudice en l'authorité générale de V.M. pour pouvoir faire telle ou semblable chose, mais seullement que soit aboly ledict xème dernièrement (assavoir par le Ducq d'Alve, dont n'est besoing de faire mention) exigé; et, comme ledict acte ne parle point générallement, sinon en particulier, selon que dernièrement a esté traicté, me semble, à très humble correction, en conformité des aultres, que V.M. le pourra fort bien signer; quoy faisant sera gardé la foy donné par feu le Commandadormajor de Castille, et se ouvrira le chemin pour estre V.M. servie de deniers comme il convient, et va avecq ceste, soubz le bon plaisir d'icelle, avec ledict acte une lettre y servant, afin qu'elle y en face son bon plaisir. Aussy vont icy deux lettrez commandez par V.M. allendroit du Conte de Mansfeld, tant au regard du conseil d'estat, comme de mareschal du camp, et ne laisseray en nulle manière de, selon son ordonnance, escripre audict Conte en la mesme conformité; mais, pour la décharge de ma conscience devant Dieu et V.M., ne puys laisser de luy dire que (nonobstant que absolutement et sans aulcune exception ledit Conte est homme de bien) jay veu par mes yeulx au Conseil d'estat qu'il at esté ung des premiers excitateurs de ces troubles; oultre lequel est règle, qui se tient pour toute certaine aux dictz Pays-Bas, que jamais Alleman vassal a faict du bien à iceulx, et ainsy se voict-il à présent par le Prince d'Oranges; sans obmestre que ne sçay s'il convient en aulcune manière, qu'estant ung Alleman rebelle (qu'est le Prince d'Oranges) d'ung costé, il y ait ung aultre mareschal du camp de l'aultre, de la mesme nation et faction au commenchement qu'est ledit | |
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Ga naar margenoot+Conte de Mansfeld; lequel touteffois tiens absolutement pour homme de bien, comme dict est, et dont, quant à mon particulier, n'ay jamais receu une chose seulle du monde de desplaisir; mais considéré quant au publique ce que dessus, et mesmes qu'estant au grand conseil moy indigne, et par après au privé, j'ay veu des terribles choses qu'il a faict contre la justice et officiers d'icelle de V.M., n'ay peu laisser de dire ce que dict est, en vraye vérité, pour la descharge de ma conscience. Madrid, 13 juillet. |
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