Lettre DXCIII.
Ga naar margenoot+N. Brunynck au Comte Jean de Nassau. Le Prince est surchargé de travaux.
Monsieur, son Ex. escript si amplement à v.S. de ce qui passe par deçà et de l'estat de ces quartiers, que, sans faire tort à ses lettres, je n'y sçauroys riens adjouster; et toutefois sçaichant que mes lettres sont aggréables à v.S., je n'ay, pour l'acquit de mon debvoir, voulu perdre l'occasion de la présente dépesche de son Ex., sans aussi escripre ce petit mot à v.S., pour tant plus humblement me ramentevoir toujours en la bonne grâce et souvenance d'icelle, et luy supplier me retenir tousjours au nombre de ses moindres, mais plus affectionnés et fidelz serviteurs. Son Ex. se porte, grâces à Dieu, fort bien, mais demeure tant chargé d'affaires, peynes, travaulx, et labeurs, que depuis le matin jusques au soir il n'a quasi loysir de respirer. Si les affaires particuliers de v.S. permectoyent de vous trouver icy, toutes les fois que moy et tous les bons le désirons, ce seroit le plus grand soulaigement que son Ex. pourroit recepvoir en ce temps; mais pour n'estre cela conseillable pour plusieurs aultres grandes considérations, il en fault avoir la patience. Noz ennemis ne font plusGa naar voetnoot(1) mention de paix; je croy qu'ilz attendent l'issue que prendra le faict de Zierixzee, pour se conduyre selon cela. Si la paix se peult faire en France, nous avons espoir que cela nous retirera de beaucoup de maulx; or il nous fault attendre le