Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome V 1574-1577
(1838)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij* Lettre DLXXXIX.
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Ga naar margenoot+seillé V.M. de faire, comme je fais encore présentement... V.M. peut maintenant facillement apercevoir combien luy eust esté utille et proffitable d'avoir donné lieu à tant de sainctes admonitions que vous ai faict non seullement de bouche, mais aussi que donnay charge à faire entendre par Ambassade exprès en Avignon, à l'arrivée de V.M. en son Royaume de France’ (* MS. P.C. 398). Ayant esté fort resjoy d'avoir entendu par lesdits maistres d'hostel que nostre Seigneur avoit converty les cueurs tant de vostre Majesté que de Monsieur le Duc d'Allençon vostre frère, et de tous autres Princes et Seigneurs du sang, mesmes de tous vos subjects, à désirer et chercher les moiens pour pouvoir planter une bonne et assurée paix, laquelle je vous soubshaitte du fon du cueur, et supplie le bon Dieu journellement vous la voulloir envoyer; mais ayant d'aultre part esté adverty que le principal poinct qui a accroché la dicte paix estoit l'article de la religion, et que vostre Majesté estoit après pour adviser et mectre en délibération si elle vouldroit admectre l'exercice de la dicte religion réformée par tout on non; je n'ai aucunement voullu faillir, comme vostre fidèle voisin et parent, de vous représenter et mectre devant les yeulx les honnestes remonstrances et prières que vous ay faictes avec autres Princes d'Allemaigne, tant par escript que de bouche, et vous prier de vouloir peser et considérer la charge et gouvernement à quoy Dieu vous appelle, comme le chef principal et, si ainsi fault parler, le père et pasteur sur ses subjects, le propre et naturel duquel n'est de veoir ny permectre que ses membres, fidèles enfans et brebis, se ruinent et du tout périssent, mais au contraire, s'ils sont mallades, les faire | |
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Ga naar margenoot+guérir, et regarder qu'ils soient maintenus en bon estat et disposition, tousjours en melliorant. Vostre Majesté a peu doresnavant apprendre et congnoistre à la longue, non sans grandes fascheries, dangers, dommaiges, ruine de conscience, païs, subjects, et revenus, les profficts qu'ont peu apporter les guerres intestines et procès entrepris au préjudice de la religion, c'est par ainsi contre Dieu mesme, qui n'ont de beaucoup servy, mais, au lieu que l'on pensoit estaindre un feu, il s'en allumoit trois autres, qui n'estoit faire autre chose que jecter l'huille au feux pour rendre la flamme plus grande, ainsi que veoicy évidemment, et que non seullement les subjects réformés de vostre Majesté, mais aussi les aultres faisant profession de la Romaine, jusques aux plus proches Princes de vostre sang, se trouvent lassés et faschés de veoir regner telle pauvreté, cognoissans bien que tous ceulx qui ont par cy devant aigry les affaires et conseillé d'entrer en ces guerres, ont plustôt causé une ruine et désolation totalle, que la manutention de l'honneur, païs, et subjects de vostre Majesté.... Dieu veult et commande que l'on laisse prescher sa saincte parolle à toutes créatures et avoir l'exercice d'icelle, et c'est la demande que vous font vos subjects, comme aussy vos cordiaulix et voisins vous le conseillent, cognoissant bien que vostre royaume de France ne peult estre restably, ny remis en son pristinGa naar voetnoot1 repos et estat, que par le moien d'une aussi libre exercice de la religion réformée, comme de la Romaine, en observant une égalité entre les subjects (qui est la conservation de tous les gouvernemens), dont il est nécessaire leur donner bonne assurance, | |
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Ga naar margenoot+comme par ceste voye plusieurs autres royaumes et pays sont conservés en tout repos et tranquillité.... Heidelberg, 7 avril 1576. Le 12 mai, l'Electeur, ayant appris les conditions de la paix prochaine, écrit au Roi: ‘...Puisque vostre royale dignité accorde le libre exercice de la religion, il ne faut doubter que nous ne voirons dereschef bientost la France prospérer et remise en son ancien repos, ce que Dieu par Sa grâce veuille donner.’ (MS. P.C. 398). | |
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Ga naar margenoot+boven de macht en autoriteit die hem te voren competeerde, uit kracht van zyne commissie, gedefereert volcomen bevel en absolute macht om te gebieden:’ Bor, II. 91b. | |
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Ga naar margenoot+Reyd: Peu après le refus d'Elisabeth, dit-il, ‘heeft de Coninck in Vranckryck ende zyne moeder den Prins by eenen Edelman ontboden, indien gelycke presentatie aen haren broeder ende soon den Hertoch van Alenzon gheschiede, als in Enghelant gedaen was, dat sy beter ende troostelycker antwoort souden gheven. Waerop die Staten van Hollandt en Zeelandt, hoorende dat de krych in Vranckryck met eenen goeden vrede was ghestilt, kort beraet namen. Ende den Hertoge voornoemt op sekere voorwaerden die heerschappye over 't Landt aenboden. Maer al eer daerop in Vranckryck yet besloten werdt, quam de pacificatie van Gent tusschen beyden. Ende ontboodt die Prins aen den Coningh en de Coningin, dat die saken verandert waren ende die t' samentlycke Nederlanden t' samen in een verbont getreden: ende dat die aenneminghe van eenen nieuwen Heer nu voorts aen niet in 't besonder bij Hollandt ende Zeelandt alleen, dan in 't ghemeen bij alle provincien moste ghedaen worden. Belovende daarnae te sullen arbeyden.’ p. 12b. |
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