Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome V 1574-1577
(1838)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij
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Ga naar margenoot+et qu'à ce regard nous estymons que les reystres, levés en Allemaigne par Mr. le Duc Hans-Casimir, ne marcheront plus avant en France, et que cependant nous nous en pourrions ayder pour le bien de ces pays d'Hollande et Zeelande, c'est cause que les Estats d'Hollande et moy avons bien voulu dépescher vers vous le docteur RosenbergerGa naar voetnoot(1), présent porteur, pour vous faire sur ce que dessus entendre certaines choses de notre part. Or pour aultant qu'il vous sçaura sur tout discourir bien amplement, suyvant mesmes les instructions qu'il porte par escript, je n'en feray ici aultre redite: seullement vous supplieray, Monsieur mon frère, après avoir ouy le dit Rozenberger, de luy donner avecq Monsieur Junius et le Commissaire Stentzel, commis avec luy, toute addresse, ayde et assistence à l'effect de leur charge, et en cela leur impartir vostre bon advys et prudent conseil; en quoy vous obligerez les dit Estats et moy de nous employer pour vostre service, toutes les fois que les occasions se présenteront. Je ne vous diray rien de nos nouvelles..., le dit Rozenberger ayant quelque temps veu tout ce qui s'est passé. Rotterdam, ce 4me décembre.
VostreGa naar voetnoot1 bien bon frère à vous faire service, Guillaume de Nassau.
A Monsieur, Monsieur le Conte Jéhan de Nassau, mon bien bon frère. | |
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Ga naar margenoot+Malgré la trève ‘il n'y avoit encore rien qui tendit à la paix; le Roi faisoit de grandes levées d'hommes et de deniers:’ Mezeray, V. 202. Guillaume de Hesse écrit au Roi, le 9 déc.: ‘.... Je reçois un desplaisir extrême en mon coeur de voir les divisions qui sont pour le jour d'huy non seullement entre les subjects de V.M., mais aussi de Monsieur vostre frère et en général de tout ce noble Royaume de France. A la mienne volonté que Dieu m'eut fait la grâce de trouver quelque moyen par lequel ceste misérable guerre et dangereuse pour toute la Chrestienneté peut estre une fois assopie et V.M. remise en son premier degré et authorité, je vous puis asseurer que je m'efforcerois de tout mon pouvoir en une oeuvre tant saincte et louable .... Combien que de vray je désirerois grandement que pour un semblable effet V.M. n'eut à me faire aucune requeste..., quand les colonels d'icelle me recercheront pour faire levée sur mes terres et y avoir libre passage,... je me comporteray ensorte que V.M. cognoistra la sincère affection que je luy porte.... (*MS. P.C. 398). | |
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Ga naar margenoot+puissant voisin, l'on ne debvoit icy trouver estrange que, si elle veoit ce traicté aller avant, qu'elle prévint et occupa les dits pays, admonestant touttefois que l'on deubt fere paix avec le dit Prince, comme que ce fut. L'on dit d'advantaige qu'elle offre de moienner, prétendant de prendre les dits pays par manière sequestre, jusques l'on aurat accompli avec le dit Prince. Qu'est une invention pour piper le Roy; car j'entends que retenant son Exc. le dit Ambassadeur jusque l'on aurat la réponse de sa Majesté, il faict secrètement desloger les Anglois qui sont en Anvers et à Bruges, et qu'ilz vendent leurs meublez et marchandises à vil pris, pour avoir plustost faict. Aussi, dit-on, que la dite Royne s'arme et faict gens, et certes je me doubte qu'elle s'entend avec la Royne-Mère, et ce de tant plus que je veoids que DGa naar voetnoot1 tient pour farce ce qu'est passé quant au Duc d'Alançon, et que tout cecy seroit mines pour, avec la fille d'Angleterre, luy procurer les Pays-Bas, qui vaillent bien ung royaulme, veoir quand ce seroit celluy de Pologne; et je tiens que ce que le dit Duc a escript à sa Sainteté, s'est pour fère bruit et nous endormir; aussi le traicté des trèves faict entre le Roy et le dit d'Alançon démonstre qu'il y at du mistère, car ce n'est luy qui at donné occasion aux [mistères] de la France, que s'est au primes mis sur pied depuis quelque mois, mais des rebelles desquelz ne se faict aulcune mention....’ (MS. B.M. VIII. p. 37). | |
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Ga naar margenoot+ations se continuoient toujours; elles arrêtèrent le Prince de Condé et Casimir dans la Lorraine, durant tout le mois de janvier.’ Mezerai, V. 202. Le Duc d'Alençon prétendoit qu'on avoit voulu l'empoisonner. Le 27 déc. il écrit au Roi: ‘Hier au soir l'on me présenta à ma collation du vin si bien mixtionné, que tout aussytost que j'en ay eu tasté et fait boire au sieur de Thoré et autres, nous fusmes surpris de tel et si fort vomissement que sans la bonté de Dieu et les prompts remèdes,... le poyson eust à l'instant faict son effect.’ Il le prie de faire rechercher les coupables († MS. P. Br. 145. p. 32). |
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