Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome V 1574-1577
(1838)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij† Lettre DXLIX.
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Ga naar margenoot+pensier son père. Ce non obstant il a esté résolu en présence du Conte Palatin, le chancelier Ehem, et moy, par Madamoiselle, qu'il ne fust besoing d'attendre le consentement du Duc Montpensier, à cause qu'il ne faut espérer de luy autre response que du Roy, estant de mesme religion, et qu'elle, ayant atteint son parfait aage, ne demande sinon d'obéir au Conte Palatin en tout ce qu'il luy plairoit de luy conseiller, lequel en ceste affaire elle trouve pour père. Et qu'ayant le Conte Palatin trouvé bon, et déclaré qu'il ne luy sauroit desconseiller un parti si honneste et estant de sa religion, Madamoiselle a simplement déclaré en cest affaire d'obéir au Conte Palatin et vouloir donner son consentement. Ce que le Conte Palatin m'a commandé de escrire à vostre Exc. Car quant aux autres points, à savoir la déclaration de vostre Exc. qu'elle veut faire aux parens de l'autre partieGa naar voetnoot(1), le Conte Palatin et Madamoiselle le remettent à la suffisance de vostre Exc., laquele fera tout ce qu'elle trouvera convenable tant pour appaiser les dits parens, que pour garder l'honneur de vostre Exc. et de Madamoiselle. Quant au douaire, le Conte Palatin et Madamoiselle ont entendu ce que vostre Exc. a résolu touchant la maison de MiddelbourgGa naar voetnoot(2) mais comme Madamoiselle ne demande autre chose sinon d'attendre et porter avec vostre Exc. tout ce qu'il plaira à Dieu d'envoyer à vostre Exc. et Madamoiselle, estans conjoints, ainsy Madamoiselle, | |
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Ga naar margenoot+comme aussy le Conte Palatin, ne font aucune doute que vostre Exc. aura considération du sexe, et des biens que vostre Exc. pourra avoir en France, soit Aurange ou en la Duché de Bourgogne, s'ils ne soyent point obligez aux enfans précédens de vostre Exc., afin qu'en tout événement elle puisse avoir de quoy s'entretenir honnestement; car quant à Messieurs frères de vostre Exc., elle ne voudroit ni vostre Exc. ni eux discommoder. Car elle ne s'arreste nullement sur ce point, ains le remet aussi bien que les autres à la discrétion et preudhommie de vostre Exc., laquelle elle s'asseure bien d'Ga naar voetnoot1 avoir puissance d'y pourveoir autrement. Il ne reste donc sinon la déclaration de vostre Exc. là-dessus, et qu'icelle ordonne du reste qu'il luy plaise que par la permission du Conte Palatin Madamoiselle face. Car il nous semble estre chose superflue que vostre Exc. renvoye pour cest affaire au Roy, ains suffit de la response susdite, veu aussi que le Conte Palatin attend de jour en autre la response du frère du Roy et du Roy de Navarre, ausquels le Conte Palatin a escrit de vouloir consentir à ce mariage, et addoucir le Duc de Montpensier son père, qu'il le trouve bon. Francfort, le dernier jour de mars.
A Monseigneur le Prince d'Aurenge. Le même jour Zuléger écrit au Comte Jean de Nassau: ‘E.G. hab ich jüngst, des man's halben, geschrieben, wie E.G. an Dr Ehem und mich begert das derselben dienen möchte; der ist dieser mesz alhie gewesen, und hab ihme zu Dr Schwartz gefürt; es ist kein gemeiner man, sondern in linguâ Graeca, Hebreâ, Latinâ, doc- | |
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Ga naar margenoot+tissimus, und Theutsch, Französisch, Italiänisch perfect, hat pietatem, und, do er nit solt wol gebraucht werden und zu denen sachen wi er wert ist, so hetten wir ine sehr wol zu brauchen, dan wir seins gleichen bey uns nit haben; derhalben bitt ich E.G. wollen mich uff Heidelbergh verstendigen was dieselben gesint sein und wie sie ine zu erhalten und zu brauchen gedencken, uff das er sich alszdan resolviren möge. Es stehet der Printz von Condé nach ime und dringet in ime, aber er will sich nicht einlassen, dieweil Dr Ehem und ich ime von E.G. geredt haben; bit derhalben underthenig umb endtliche und richtige resolution. |
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