Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome V 1574-1577
(1838)–G. Groen van Prinsterer– AuteursrechtvrijLettre DXXXV.
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Ga naar margenoot+qu'en verrez bientost telle issue que la pouvez souhaiter, Dieu aydant. Rien n'a retardé les besoignes que les nouvelles et lettres qu'attendois de vous, dont sera escrit cy-après, et de Messieurs de Heydelberg; tellement qu'ay esté contraint d'envoyer mon homme exprès à cheval avant que passer outre. J'espérois que m'envoyeriez ce qu'ay tant souhaité et recommandé à Monsieur Dathénus, et sollicité vers vous par toutes les lettres que je vous ay envoyé, ce sont les lettres de Bourgoigne au Prince d'Orange, et sans icelles tout est plus difficile de la moitié. Par tant je vous prie bien humblement, tant que je puis et qu'aimez la gloire de Dieu, comme l'aimez uniquement et l'advancement d'icelle, que ne différiez de prendre la peine a les chercher et les envoyer icy, afin que l'on s'en serve; car si nous les avons, nous serons comme asseurrez de Dôle, Croy, NozarethGa naar voetnoot1 et autres servans au fait. Vezines est absent, dont est aussi l'affaire retardé, mais Dieu nous en a mis en main un autre. Johann ne sçait pas le nGa naar voetnoot2 eud de la matière, mais l'entend en général; il approuve le tout, et s'efforcera de se monstrer tel que l'ay tousjours estimé. Prince Casimir ostera toutes les difficultez qui pourront survenir. Il n'y a difficulté au monde que je voye que quelque peu Clerevan pour le commencement, mais, si je reçoy de vous ce que j'espère, nous trouverons trop de moyens pour y remédier: joint que me doibs trouver à Basle en brief, où sera Béza et plusieurs autres, lesquels voyans si grandes et belles commoditez, trouveront remèdes convenables. Au reste, tant plus je pense à cecy, tant plus je m'y employe de meilleur coeur; mesmes ay | |
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Ga naar margenoot+dresse le discours que sçavez bien d'une autre façon qu'il n'estoit, car je me suis dilligement informé du tout. Il est nécessaire que le Prince d'Orange soit adverti du tout, afin qu'il dispose ses affaires selon cecy. Würt villeicht auch vonnöten sein das ich mich gen Heydelberg verfüge, ehe und zuvor der handel in das werck gefürt. Will mich bevleissen das zu E.G. ich volgendts auch kommen möge und den discours mit mir bringen, der ausz erfarung vieler sachen die mir sonsten unbewust, wie gemeldt, viel anderst, richtiger, und volckommenlicher dan zuvor. Wie dem allen E.G. schreyben, bin ich undertheniger begir gewertig. Were rhatsam das E.G., wo nicht sonsten, disser handel betreffend, rechte schreyben vorhanden, zweën oder drey des Prinzen von Oraniën brief auf blanketen, doch versiegelt, mir zugeschikht, mich derselbigen der nottürft und occurenzen nach zu behelffen. Sonsten bleybe ich und werdt teglich in meiner ersten meinung bestetiget, seye keinem König ernst zum friden, man sage oder schreybe unsz waz man wolle, ist weder thunlich noch ratsam daz man was auff ir fürbringen beyderseits achtung gebe, esz ist umbsonst, derer weg ist der best weg, ist kein richtiger wie unrichtig er ist. Die brieff so hierin verschlossen wollen E.G. cito et tuto gen Cöln schicken lassen, dan ich der tausent kronen halben schreyb, die dem handel noch wol werden kommen... Newer zeittung weisz ich nichts gewisz, gib auch kein achtung auff die gemeine sag und generalia nova. Man sagt gleichwol seyen zu Antorff vil printzischen eingezogen worden, und doch stehe man auff den vertrag. | |
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Ga naar margenoot+J'ay peur quand j'oys ce mot de paix, soit en Flandres, soit en France, totus horreo: cum sciam obductas hoc verbo innumeras technas, fraudes, insidias. Je vous prie, Monseigneur, qu'il vous plaise me faire advertir du succès du Sr Prince d'Oranges, et ne vous offenser de ceste lettre, escritte fort à la haste, car j'en ay escrit treize toutes d'importance en divers lieux en deux jours, puis je ne me fie de personne pour les copier. Mais pour retourner au point, je vous supplie très humblement, Monseigneur, que soyez recorsGa naar voetnoot1 de ces lettres que sçavez, et ce d'aussi bon coeur comme je prie le Créateur, Monseigneur, qu'il Luy plaise assister à voz vertueux deseins, et vous bailler, en bonne vie et longue, l'accomplissement de voz désirs. De Montbéliardt, ce xxj. de janvier 1575. P.B.D.Ga naar voetnoot2 L'on dit que le Conte d'EgmondGa naar voetnoot(1) se retire de la cour de l'Empereur. Je désirerois qu'il suivist le bon party. A Monseigneur,
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