Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome V 1574-1577
(1838)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij† Lettre DXXXIII.
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Ga naar margenoot+fermement, et feront tout ce qu'ilz pourront pour y parvenir, et pour tant désirerions bien que riens ne fust obmis pour accélérer cest affaire envers le Conte Jean mon frère. Et tenons pour aggréable qu'avez tant faict vers Breyl qu'il a entreprins le voyage à cest effect. Et quant à l'argent que luy avez procuré, vous nous ferez sçavoir combien que c'est, pour le vous faire rembourser, et regrettons bien que nous ne sommes mieulx pourveuz au regard des bonnes entreprinses qui se pourroient exé cuter par delà, dont nous pouvons bien asseurer le Conte Jean mon frère, qu'il ne nous mancque au bon vouloir de luy en furnir, mais vous sçavez qui n'y a moyen d'en retirer d'icy pour les raisons autre fois alléguées. Nous sommes en bonne dévotion attendant ce qu'il nous mandera de la bonne entreprinse qu'il a devant la main; Dieu doint que puissions veoir en brieff et sentir par effect le bien qu'il en espère réussir. Il ne sera plus de besoing que Monsieur nostre frère s'empêche pour trouver quelque personnaige en Allemaigne pour me seconder et assister aux affaires d'Hollande, car les Estatz en feroyent difficulté, et ne luy vouldroyent faire ny donner le traictement qu'il demanderoit. Nous sommes aussi de mesme opinion de gaigner les Conseilliers des Princes d'Allemaigne; mais comme cela ne se peut faire qu'à force d'argent, à quoy ne pouvons furnir, il le fault remettre à aultre temps. Il nous desplaist grandement d'entendre les practycques qui se dressent et la malveillance qu'on porte au Conte Palatin, qui n'est que ruse et finesse de noz ennemis, tendans par là augmenter le discorde et allumer le feu entre les Princes d'Allemaigne pour s'en prévaloir et faire le | |
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Ga naar margenoot+prouffyct de leur ruyne; en quoy j'espère que Dieu pourvoyra; et sera bien fait de m'advertir les conseilliers, afin de contreminer telles ruses. Et quant à ce que touche l'alianceGa naar voetnoot(1) de Mademoiselle d'Orange, nous vouldrions bien qu'elle fust alliée avecq le Duc de Würtemberg ou le Conte de Mumpéliard, ou bien à celuy que j'ay declaré à Heylinghen, auquel j'ay déclaré plus amplement de cecy mon intention pour le faire entendre à mon frère. Je prie à Monsieur monfrère, le Conte Johan, qu'il me veuille envoyer avecq le premier ung compte général de tout ce qu'il sçait avoir cousté les guerres qu'avons faict depuis nostre retirée du Pays-bas, et combien je doibz encoires en général aux gens de guerre et aussi aux Princes, et aultres gens particuliers, pour nous en servir au besoing. Doctor Albertus Léoninus est depuis nagaires arrivé icy, et envoyé par le Commandeur-Mayor, avecq commission, en forme de lettre, pour remonstrer, à nous et aux Estatz d'Hollande et de Zeelande, comme le Roy a prins de bonne part la requeste que les dits Estatz luy ont présenté, et comme, par l'intercession de l'Empereur et aultres Princes, il est entièrement incliné à démonstrer et user de sa clémence et débonnaireté vers ses pays patrimoniaulx du Pays-Bas et Gouvernement d'iceluy, et qu'à ceste occasion on avoit députté aucuns personnaiges estantz du pays, pour, avecq ceulx que nous et les dits Estatz d'Hollande et Zeelande vouldront députer, communicquer et traicter sur la pacification des dits pays. Surquoy sommes en termes de donner responce, qui est d'envoyer aucuns dépu- | |
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Ga naar margenoot+tez pour commencher à communicquer; avec laquelle le dict Léoninus en brieff retournera. Et sont nos affaires assez en bon estat par deçà. A tant, Sécretaire Brunynck! Dieu vous ait en Sa garde. Middelbourg, ce 12 janvier 1575. Vostre bon amy, Guillaume de Nassau.
Au Sr Nicolas Brunynck, mon Sécretaire. Le Comte de Bossu, ayant désiré faire, à la faveur des négociations, un tour à Bruxelles, le Prince dût lui refuser sa demande, et lui écrivit le 12 janvier de Middelbourg... ‘Solde wel te wenschen syn dat van overlange gy en de andere van Uwe qualiteit, die credit had binnen 't Land, u had geëmployeert... dat gy belet had dese tyrannische handelingen... Ik wilde wel van gants myn herte dat den tyd nu also ware dat wy mochten gebruiken een goede en oprechte vriendschap d'eene met den anderen, gelyk wy t'anderen tyden hebben gedaan:’ Bor, 592b. |
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