Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome V 1574-1577
(1838)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij
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Ga naar margenoot+depuis mon dernier partement de Dillenberch j'avois besoigné avec Monsieur de Briel, et le doubte en quoy le dit Sr Briel estoit tombé pour la froide response que je luy apportois, et qu'estions ainsy partiz ung de l'aultre avecq peu d'espoir d'effectuer quelque chose. Depuis estant prest de partir de ceste ville, je reçoys les lettres qu'il a pleu à v.S. m'escripre, joinctement les lettres de crédence, tant sur le dit Sieur Briel que sur moy, et celles qui sont sur le dit Sieur Briel, je luy ay incontinent envoyé, en espoir qu'il les acceptera et fera le voiayge, dont je luy ay par mes lettres prié d'advertir v.S., afin que, s'il n'y vouldroit aller, v.S. sçaiche comment se conduire en ce faict. Je renvoye présentement à v.S. les aultres deux lettres de crédence, qu'il avoit pleu à v.S. faire escripre sur moy, car je ne me cognois assez suffisant pour entreprendre ung si grand faict; j'ay aussy encoires quelque temps à faire au pays de Clèves, de sorte que je ne sçay quand je pourray passer vers Emden, et par plusieurs respectz il sera meilleur que le dit Sieur Briel face ce voyaige. Des nouvelles il n'y a icy aucunes dignes de vostre Seigneurie, sinon qu'il y a quelques Ambassadeurs de l'Empereur en ceste ville, qui s'en vont devers l'Evesque de Couloingne, pour luy signifier la diéte Impérialle. J'ay descouvert quelques grandes practycques, et ay adverty du tout son Exc. Le Seigneur Dieu gardera son Exc., comme Il a faict jusquesicy... Coloigne, 9 janvier. Le 12 janvier, le Prince d'Orange écrit au Comte Jean de Nassau, de Middelbourg: ‘Comme nous désirions faire une eschange de Monsieur de Jumelles, Senisque et Wannebach, contre Don Alonso Ponce de Léon, lequel, comme il me semble, se trenve si bien traicté à Dillemborch, qu'il ne pourchasse guer- | |
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Ga naar margenoot+res pour sa delivrance. Cependant les aultres se treuvent fort mal traicté et aussy à grand despence; ce que me cause de vous prier que vueillez tenir le dit Don Alonso plus estroictement, et de ne si bien traicter, et luy faire escripre et poursuivre sa délivrance, joinctement qu'il mande au Commandeur-Mayor qu'il face oster la grande garde qu'ilz ont donné à Monsieur de Jumelles, ou, en lieu qu'ilz donnent dix soldatz pour garde et à la despence du'dit Jumelles, qu'on luy en comptera trente. (*MS.) |