Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome V 1574-1577
(1838)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij
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Ga naar margenoot+reux succez advenu en ses affaires pour respect de la dite deffaicte, et que j'estois très aise qu'il luy estoit asseuré par ses ministres, et telz comme estoit Dom Diégo, du plaisir que V.M. recevoit quand elle entendoit le bon chemin que prenoient ses dites affaires, et de la prospérité d'icelles, et que c'estoient les advis que Sa Majesté debvoit croire, et non ceulx qui disoit que V.M. avoit intelligence et fomentoit ses rebelles, que l'on luy voulloit faire croire, et qu'il ne debvoit néantmoins souffrir qu'il y eust homme si impudent qui luy osast ouvrir la bouche à dire telles et si villaines menteries, non plus que de luy, de qui les malveillans vont disant qu'il veult appoincter avec le Prince d'Oranges, et qu'il ne tenoit qu'au dit Prince, et que pour luy faire entreprendre plus de réputation et l'accroistre au dit Prince, il offroit qu'il luy envoyast des articles lesquelles n'estoient hors d'espérance d'estre par luy acceptez; et que je luy avois bien voullu donner cest advertissement de ce que l'on disoit de luy, m'asseurant que Sa Majesté sera, à ceste heure plus que jamais sur la grâceGa naar voetnoot(1) que Dieu luy a faicte, desterminée de servirGa naar voetnoot1 sa saincte délibération, qui est de mectre toutes choses à bout, comme il a tousjours dict et faict veoir en ses responces, quant il a esté recherché en temps où il y avoit quelque raison, et que les choses n'estoient venues aux termes où elles sont, semblant qu'il ayt engaigé son honneur à les diffinirGa naar voetnoot2 avec la force; à quoy il se voit aussi que Dieu le favorise; et que je l'exhortois à rejetter tout conseil au contraire. J'eus l'asseurance de luy dire tout | |
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Ga naar margenoot+cela, et luy la patience de m'escouter. A quoy il me respondit qu'il estoit très satisfaict de m'avoir oyGa naar voetnoot1, s'asseurant que cela me partoit du bon zèle que j'avois au bien de la Chrestienté, et que j'avois bien raison de croire qu'il se verroit très résolu à exécuter tout ce qu'il avoit dict et monstré voulloir faire à la diffinition de ceste cause. Sire, je luy voullois parler de ceste façon pour blasmer les calomniateurs de V.M., et le stimuler aussi à penser ce que l'on pourroit dire de luy s'il appointoit ceste querelle, que je sçay très bien qui ne pourroit venir en telle conjecture sinon bien fort au désadventaige et incommodité des affaires présentes de Vostre Majesté.... ....L'Empereur faict plus que jamais instance de la réconsiliation du Prince d'Orange et ses partisans, et crye icy, tant qu'il peult, que l'ostéritéGa naar voetnoot2 que le Roi Catholique monstre en cest affaire, met hors de la maison d'Austrie l'Empire; ne pouvant nullement jusques à ce qu'il soit paciffié avec ledit Prince, faire une diette de toute l'Empire, avecques laquelle il dict qu'il feroit nommer son fils Roy des Rommains. Son Ambassadeur qui est icy, négotye hardyment ceste affaire, pour l'appuy qu'il a de la RoyneGa naar voetnoot(1) et de Mrs les Princes de Bohesme; mais avecques tout cela il n'y a jusques à ceste heure, ainsy que j'entendz, beaucoup advancé l'oeuvre: le faissant, comme j'ay jà mandé par cy-devant à V.M., assez mal satisfaict pour les courtes responces que l'on luy faict pour ceste matière. Depuis hier ils ont icy alarme que la Royne d'Angleterre les trompe plus que jamais, et que ce qu'elle | |
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Ga naar margenoot+a armé, est pour leur faire mal, si elle se trouve en conjuncture.... Madrid, 15 mai. Le 22 mai G. de Schonberg écrit de Giessen au Comte Jean de Nassau: ‘Der Marschalck von Retz wirdt heutte alhie ahnkommen... Ich achte das es der sachen und E. Gn. notturft zum höchsten erfodert das E. Gn. sich mitt ihmaller gelegenheit auszfürlichen underreden... Was mihr der Königk under dem dato 1 may schreibet, will E. Gn. ich lesen lassen, stehet aber nichts sonderliches drinne, ohne das den letzten Aprilis la Mole und Coconnas von dem parlement condemniret und entheubet worden sey’ (MS.). Il prie d'être informé de certaine affaire par ‘E. Gn. Secretario la Huguerie.’ (MS.). |
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