Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome IV 1572-1574
(1837)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij
[pagina 351]
| |
Ga naar margenoot+‘'s Graven aenhang ende volck werden daeruyt gesmeten.’ V. Meteren, p. 90b, De tous côtés l'ennemi réunissoit des troupes contre le Comte Louis, qui n'avoit pu rassembler que 6000 piétons et 3000 cavaliers, soldats en grande partie peu expérimentés. Le 4 mars il y eut une escarmouche assez insignifiante; mais quelques jours plus tard le Comte reçut un échec notable; plus de 700 hommes furent tués. Monsieur de Val, nous avons grandes nouvelles et soupçons que l'ennemy tire vers Ruremonde, s'estans assemblez ce matin ès environs de ceste ville et recueillées leurs forces, qui jusques à ceste heure ont estées esparses par ce pays. Parquoy il conviendra estre sur vostre garde, et suis très ayse qu'il s'offre si bonne occasion de faire quelque service remarquable à Sa Majesté, par lequel icelle et le Commandeur-Mayor seront obligez à vous récompenser et occasionné de vous advancer de plus en plus. Quant aux ennemis, vous pouvez estre asseuré qu'ilz ne sont que xxij enseignes, fort mal fournies, et ne sçauroyent monter à six mil hommes de gens de pied, la pluspart sans armes, n'ont artillerie de batterie, et ne font que s'entretenir mangeant le pays. Et de ce costé, s'ilz passent vers là, nous vous envoyerons secours nécessaires, tant de Walons que d'Espaignolz. Il sera très bon de faire retirer aux paysans les vivres et aultres choses estants au plat pays, desquelles l'ennemy pourroit faire proufit ou s'accommoder; ensemble retirer | |
[pagina 352]
| |
Ga naar margenoot+toutes les barques qui seroient en hault et bas de la Meuse, affin de oster aus dits ennemis la commodité du passaige et leur mettre quelque garde. Je pense que avez tel et si bon zèle au service de Sa Majesté qu'il ne vous est besoing de plus de parolles... De Maestricht, ce xiije de mars 1574.
L'entièrement à vostre commendement et service, [G. de Jormiscourt]. Il sera bon faire dehors la ville esplanades, tant des bois, tant des petites tranchées qui leur pourroyent servir, affin de leur donner toutes les moindres occasions de riens emprendre de ce costé-là, car je crains plus la surprise que siège, leur faillant touttes choses nécessaires pour assiéger villes. |