Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome III 1567-1572
(1836)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij* Lettre CCCXL.
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Ga naar margenoot+D'aultre part, mon frère, vous aurez veu par ce que l'on m'escript qu'il seroyt maintenant plus que temps de secourrir les pouvres Chrestiens en France, pour leur faire avoir tant plustost une bonne et heureuse issue de tous leurs affaires. Et suyvant ce, seroys aussi bien d'oppinion d'en escripre de nouveau aux Princes, mais crains que cela ne nous prouffiteroyt non plus que toutes les peines et travaulx qu'à cest effect avons prins par-ci-devant, parquoy me conformeroys bien à vostre advis de cercher quelque moyen qui les pourroyt favoriser pour leur faire avoir quelque bonne paix, comme de faire courrir le bruyct de lever quelque bon nombre de gens de cheval, et à cest effect en tenir quelques ungs en wartgelt, mais comme sur ce poinct il y a plusieurs et diverses considérations, aussi que, pour éviter plus grans inconvéniens qui par ce leur pourroyent advenir, comme à vostre retour icy le pourrons deviser plus amplement, me samble estre le mellieur de faire le moindre semblant qu'on pourra de voulloir prendre quelques gens en wartgelt; toutesfois que cependant ne laissez de tenir la main envers les Franchoys, qui sont maintenant à Francfort, à ce qu'ilz treuvent quelque moyen de recouvrir quelque bonne somme de deniers, et estant asseuré de cela, pourés à vostre venu icy mener avecque vous HupertusGa naar voetnoot(1), pour sur tout par ensemble prendre plus ample résolution ... De Dillenberch, ce xvije jour de mars 1570.
Vostre bien bon frère à vous faire service, Guillaume de Nassau. | |
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Ga naar margenoot+Ga naar voetnoot1 Je vous prie voloir présenter à toute la compaignie mes plus que très affectueuses recommendations et me mander souvent de vos novelles, et voloir faire mes excuses devers mon frère le Conte de Schwartzbourg de ce que ne luy escris.
A Monsieur, Monsieur le Conte Jehan de Nassaw, mon bon frère. |
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