Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome III 1567-1572
(1836)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij
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Lettre CCCXXXVIII.
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Ga naar margenoot+et subjection qu'il sambloit humainement impossible de se povoir élever contre le Roy, car ilx ne pouvoient porter aulcung cousteau avecque pointe et n'avoient nulle espoir de aide ny de secours, et moings estiont gens de faict ny de combat: toutesfois l'on voit comme Dieu permest qu'ilx se maintienent ancores jusques à maintenant, et pens que le bon Dieu le faict seulement pour ung exemple, assavoir que les Mores peuvent donner ung si gran empeschement, que sont toutesfois gens de rien comme ung trouppeau de mouton, ce que porroit faire doncques ung peuple du Pais-Bas, fort et robuste, qui peult attendre secours de tous le pars du monde, affin que le Roy par ce moien se vins à recognoistre et se amender de la grande persécutions qu'il faict aulx povres Crestiens, sinon qu'il ferat qu'il se éléveront, comme font maintenant les Mores; l'on verrat ce qui en succéderat, si peuvent tant durer que le Turcq les vient secourrir. - Quant à la lettre que m'aves amvoié escrit en ciffres, je ne l'ay peu lire pour ne avoir le contre-ciffre, ne peus aussi sçavoir qui me l'at escript; toutesfois, puisqu'il est escrit en ciffre, ne fais doubte que se doibt ester quelque chos d'importance; parquoy vous prie voloir escrire à celluy qui vous l'at amvoié, que jé receu la lettre, mais qui je ne l'ay peu lire pour n'avoir le contre-ciffre; le priant, en cas que c'est chose d'importance, me le voloir faire ce plaisir et me le escrire ouvertement, et porrei avoir la responce quant je viendray devers vous: je pens que c'est Monsieur le Electeur Palantin quil me l'at escript, toutesfois ne me samble qu'il est accoustumé de me escrire de la fasson comme ce qui est escript sans ciffre, et penserois plustost que c'est le Duc Casimirus ou | |
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Ga naar margenoot+bien docteur Ehem ou ZulegerGa naar voetnoot(1). Suivant ce que vous ay escrit que le Conte Güntert partirat le 27 d'issi pour vous trouver et que je dois venir avecque luy, je vous prie me mander à KirgenhanGa naar voetnoot1 en l'ostelerie ce quil vous samble le melieur, assavoir que je doibs venir avecque le Conte Güntert droit à Dillenbourg ou demorer à Tringenstain ou à DermbagGa naar voetnoot2, et de là venir en ung jour ou deux secrètement à Dillenbourg, et suivant ce que me manderes me rigeleray... De Arnstat, ce xx de fébvrier Ao 1570. Vostre bien bon frère à vous faire service, Guillaume de Nassau.
A Monsieur Monsr le Conte Jan de Nassau, mon bien bon frère. |
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