Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome II 1566
(1835)–G. Groen van Prinsterer– AuteursrechtvrijLettre CCXXXV.
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Ga naar margenoot+tino Septemviris responsum est magnopere sibi probari consilium Regis adversus rebelles et Religionis Catholicae perturbatores .... Permissuros se sua per oppida jurisdictionesque liberum iter iis militibus, qui ob eam causam, assentiente Caesare, contraherentur. Similia his reliqui per Germaniam Catholici Antistites respondere. Addiditque Bavariae Dux hujusmodi turbis, ceu pesti civitates exedenti, occurrendum esse omnium armis.’ l.l. 274. Monsieur, venant á Tournay, Monsieur l'Admiraell estoit parti vers Bruselles où le suis venu trouver, et comment luy fis partGa naar voetnoot1 de ce billet que vostre Srie schayt, il trouvat plusieurs articles fort bon et honest, coment de la requestGa naar voetnoot(1) qu'on devoit présenter au Roy avecques le continue d'icelle, combien qu'il pensoit asseurément que sa Majesté ne l'accepteroit. Touchant les levées que plusieurs SingeursGa naar voetnoot2 font de la part du Roy, il en estoit fort bien averti et assure que Sa Majesté viendrat avecques main fort si lui est aucunement possible. J'ay veu lettres que le Duc ErnstGa naar voetnoot(2) de Brunswyck faict 1000 chevaus et son frère 500; vostre Srie cognoit plusieurs Sin- | |
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Ga naar margenoot+geurs et Rittmeister qui ont charge se tenir prest avecques certain nombre de gens à pied et à chevall. Madame at escript à Monsieur l'archevesque de Coloinge pour avoir ouverture par son pays et assistance de vivres, aussi qu'il veult acorder aux pensionaires du Roy faire gens en son pays: je pense bien qu'elle en ferat autant aux aultres Evesques, coment Maiance, Trives, Liège etc.Ga naar voetnoot1 Elle at aussi faict venir quatre enseinge de soldaes du pays de Lutzenburch à Villevort. Aucuns SingeursGa naar voetnoot2 ont tâché à faire quelque ligues avecques certaines villes en Artois, Flandres, Heinau, coment Aras, Betunne, AeerGa naar voetnoot3, Bruges, Lisle; mais il ne l'ont volu accorder sains avoir avis de Monsieur d'Egmont. Monsieur le Duc d'Arschot c'estGa naar voetnoot4 vanté devant Madame qu'il a 500 gentilhommes à son commendement, lesquelles portent quelque ordreGa naar voetnoot5 avecques unne effigie de nostre damme de HauxGa naar voetnoot6Ga naar voetnoot(1). Nous somes aussi averti que le bon Ambassadeur de l'Empereur ne cesse de faire touttes bonnes offices pour nous rendre bien odieux vers sa Maté, et lui faire entendre beaucoup des mensoinge et calumnies des | |
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Ga naar margenoot+gentilhommes confédérés; plusieurs autres traverses et démêlées ce font contre la noblesse, qui est directement contre l'accord faict, parquoy, Monsieur, voyant cela, fors serat que chascung renart garde sa queue et [provoieGa naar voetnoot1] en taimps et heure pour la bien garder. L'on at bien maell sceu communicquer avecques Monsieur d'Egmont pour ceste fois, pour ce qu'il at esté fort enpesché par la fortune de son fis aisné, lequelle pense avoir perdu l'oeill, en se jouant avecques ung arc contre son paige, et le mesme jour unne partie de son château à Gaesbeeck bruslé par fortunne, mais il est asses fort piqué de toutes ces traverses et entreprinse que l'on faict sains cesse par son Alt. et les siens contre vous Singeurs fidèles et les gentilhommes Confédérés, combien que je croi fermement (non obstant touttes les fascheries que l'on lui faict) qu'il ne se résoudrat sinon au grand besoigneGa naar voetnoot2 et à l'estrémité. Madame at envoié ung secrétairGa naar voetnoot(1) à Tournay pour là gouverner durant l'absence de Monsieur de Montingi, par où l'on voit la confidensce qu'elle at de Monsieur l'AdmiraellGa naar voetnoot3. Monsieur le Conte de Nassou m'at commandé d'envoyer les lettres que lui escript à vostre Srie pour lui faire tenir.... De Raemsdonck, le premier jour de novembre l'an 1566. Entièrement prest à obéyr et faire services, Bernart de Merode.
A Monsieur, Monsieur le Conte de Hoechstraten, Chevallyr de l'ordre. Anvers. | |
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Ga naar margenoot+En effet à cette lettre étoit jointe une autre écrite le 29 oct. de Malines, pour le Comte Louis en ces mains propre, contenant à peu près les mêmes nouvelles, mais en outre les passages suivans. .... Touschant la request aux Singeurs de la part de ceux des villes, il ne trouve nulle moien d'induir les magistraes à ce faire, mais il at practicqué par tierce mains avecques les doyens et officirs du comun, que ceux là traicteront et procureront de la part des borgois envers les magistrat pour les induyr et contraint à ce faire. Touschant la request que les estas devriont doner au Roy, pour luy pryer de non point venir avecques forces pardeçàGa naar voetnoot(1), il trouvat cela assé difficil, voiant que plusieurs villes et tous magistraes sont contre nostre opinion et fort corrumpu, toutfois il feroit son debvoir et en communicqueriont par ensemble avecques Mr d'Egmont... L'on m'at dit que le Duc de Clèves at accordé passaigeGa naar voetnoot(2) par son pays, ce que n'eusse point pensé. L'on présume que Mr. le Comte de Mansfelt doit aussi avoir charge de 1000 chevaus. Vous sçaves des plusieurs autres Singeurs qui font gens ... Nous sommes aussi averti que l'Ambassadeur de l'Empereur ne cesse de faire touttes bonnes offices pour nous rendre fort odieux vers S.M...... qui causserat que perderons possible beaucoup de crédit en Allemainge, parquoi (à correction) si V.S. le trouvoit bon que l'on envoiat quelque gentilhomme ou deux au despens d'ung chascun, pour donner à entendre à S.M. de bouche le tout comment nostre affaire c'est passé par ici, avecques l'intention qu'avons à lui obéyr et faire | |
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Ga naar margenoot+services et nous conduyr selon son bon avis et commandement, il me semble que cest Ambasade de bouche nous deveroit profiter beaucoup et justifiroit nostre besoinger. - Le Singeur de Rasingien ou quelcqung de sa part ont ravis aucuns enfans à Lisle hors des mains de leur père et mère, lesques enfans estiont baptisé à l'église réformée et les ont fait rebatizé à l'église papaelle, qui at presque caussé ung tintamaer à la dit ville. Le Singeur de Backersel at tellement besoingé à Gand avecques ceux de la religion, qu'il y at environ 1000 ou 1500 personnes quil ont signé et promis obéissances et fidélité, moienant la presche libre hors la ville. Il at aussi troussé ung ministre, avecques certains borgois de Alois en Flandres, pour ce qu'il ont faict la presche aux lieu non accoustumé, et plusieurs sont d'opinion le fair pendre pour ce quil sont contrevenu à l'accord faict, ne considérant que Son Alt. l'at premièrement rompu .... Mr. de Berleymont at ces jours passé requis à son porteur d'enseigne de ce retirer de sa compaingie d'ordonanse, pour ce qu'il estoit du Compromis et qu'il avoit persuadé à aucuns homes d'armes de c'y joincdre, mais quant il at volu avoir par escript les raisons pourquoi il ce retireroit, afin de ce consellier à ces amis et autres gens de guerre, pour entendre si les raisons estiont suffisantes et que telle retraict touschoit grandement à son honneur et aux gentilhommes confédérés, lors Mr. de Barlaymont lui dit qu'il n'entendoit nullement le casser, mais lui faire plaisir doresnavant coment il avoit comenscé, et plusieurs autres courtoisies, moienant qu'il vossit persévérer au service du Roy. Madame a faict presenté à Boisott de le continuer en son services, s'il voloit quitter le serement qu'il | |
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Ga naar margenoot+at aux confédérés, ce qu'il n'at encor accepté, mais demande à ung chascun avis. Je crains que ce soit chose procurée d'aucuns des siens. Mr le Conte de Mansfelt pensse fermement q'ung chascung ce peult retirer du Compromis, voiant que le Roi nous décharge de l'Inquisition et placars, mais je pensse qu'il le dit pour ceux qui ont escript ceste lettre tant courtoise du pays de Lutzenburch à V.S.Ga naar voetnoot(1) Le bon gentilhome, l'escouttet de Malins, avecques autres vilains, ont aussi comencé une ligue, ce cognoissant l'ung l'autre par unne [patentre] rouge, laquelle ils portent au coell.... De Malins, le 29 d'octobre l'an 1566 ... Le tout prest à obéyr et vous faire services, Bernart de Merode. Le Landgrave Guillaume de Hesse écrit le 2 Nov. au Comte Jean de Nassau. ‘Soviel dan Herzog Erichen und die andere bestelte Fürsten von Braunschweig belangendt, is nicht ohn das dieselbesich hefftig bewerbenn, aber doch haben wir das wissens das Herzog Ernst zu Braunschweig bis noch vom Könnig zu Hispaniën kein warthgeldt empfangen, dan wasz er dessenn auszgeben, von dem seinen erlegt hatt ........ Wir haben gehört es sollen sich die Hern im regement wiederumb zur GuvernantinGa naar voetnoot1 und derselben versprochen haben die predigten hinfuro abzuschaffen ..... Wasz euch darvon bewust begehren wir unsz zu verstendigen.’ |
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