* Lettre CCX.
Le Prince d'Orange à ... Relative à la levée de piétons à Anvers.
Ga naar margenoot+*** Le Prince fit lever 1600 hommes pour assurer le bon ordre dans la ville, ce qui ayant excité la défiance des réformés, il leur répondit que la chose ne se faisoit pas pour empêcher à qui que ce fût l'exercice de sa religion, mais pour maintenir la tranquillité en faveur de tous, et que ces troupes seroient composées exclusivement de bourgeois. ‘Datse allen souden wesen Poorters, die souden moeten sweren niet te doen tegen de privilegien van de stadt.’ Bor, I. 99.b On voit qu'il tenoit sa promesse scrupuleusement. A Anvers il y avoit toujours beaucoup d'effervescence parmi le peuple. Deux jours auparavant, à l'occasion d'un tumulte près du Cloitre des Cordeliers, le Prince avoit du payer de sa personne. ‘De Prince heeft het rappalie bevolen datse soude vertrecken, maer sy dit niet achtende, heeft den Prinse genomen eenen spriet van de hellebardiers, slaende in den hoop heeft sommige seer gequest.’ Antwerpsch Chronykje, p. 96.
Monsieur. J'ay receu vostre lettre et comme recommandez le présent porteur pour luy accorder quelque place entre les piétons ycy levés, l'eusse faict très volontiers, si n'eust esté que les compagnie se faisoient des bourgeois et natifs de ceste ville; pour ce vous renvoye le mesme, vous asseurant où par oultre voye vous pourray complaire et fayre quelque amyable service, que le feray d'aussy bon coeur, comme me recommande à vostre bonne grâce, priant le Tout-Puissant pour la prospérité et bonne vie d'icelle. D'Anvers ce xxj jour de septembre l'an Lxvj.
Vostre bien bon amy et confrère à vous faire service,
Guillaume de Nassau.