Lettre CLXXXVI.
Le Comte H. de Bréderode à la Princesse d'Orange. Relative à la Comtesse Polyxène de Mansfeldt.
Ga naar margenoot+Madame, je ne puys délesser vous supplyer byen humblement me fayre tant de faveur et d'onneur ne prandre à malleGa naar voetnoot1 part que ma famme et moy avons retenu sy longtamps mademoyselle [dous], laquelle il vous ast pleu prandre à vostre servyce, vous asseurant mon honneur que il n'ast pas tenu à elle que elle ne ce soyt allé aquycter de son service, et ce que l'avons sy lontamps retenu ast esté à son grant regret; mes comme luy avons asseuré, ma famme et moy, que ne le prandryes de movese part, veu l'urgente ocasyon pour laquelle la retenyons l'at seull icy aresté, et ast esté pour plus grande justyfycatyon nostre du méchant et mallereus tour que ce syngneur Challon et ceste demoyselle m'on joué, affyn que sy le perre eust voullu s'anquester commant les choses ce sont passées, elle eu poeu et peust cestyffyerGa naar voetnoot2, que sy ce fusse esté ma propre fylle unyque, je n'eusse seu randre plus de devoyr que j'ey fayct vers sa fylle, et aynssy Dyeu me fasse comme j'ey fayct toute ma vye avecque tous les syens, ancor que l'on y pensse pour le présent byen peu, ce que il fault que je prayngne an pacyence. Au sur plus, Madame, je vous supplyrey me tenyr au nombre de vos obéyssans servyteurs, me recommandant byen humblement à vostre bonne gràce,