Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome II 1566
(1835)–G. Groen van Prinsterer– AuteursrechtvrijLettre CLXXXI.
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Ga naar margenoot+vous insistez du tout de vous oster de nostre Compromiz, pour trois raisons, que nous semble y estre contenues et alleguéez. Et pour ce que mons.r de Bréderode n'estime cecy estre de son faict particulier, il n'a voulu laisser nous envoyer vozdites lettrez, affin que puissions sur icelles respondre par commun et meilleur advis. Quant au premier poinct que vous amenez, que aulcuns de nostre Compromis commettent nouveaultez, il semble à la compagnie que cela mérite grande et vraye probation, pourveuGa naar voetnoot1 que nous aultres à qui touche de beaucoup, n'avons nulle cognoissance, ayantz rendu toute peine de le scavoir et offenser, et n'avons sceu trouver aulcune adparance sur ce faict, de quoy il semble vouldriez charger quelques ungs de la compagnie; parquoy vous requérons tous nous en vouloir dénommer aulcungs si en cognoissez, affin de les faire purger, envers Madame, comme nous avons promiz présentement à son Alteze, tant en général comme en particulier. En second lieu, que vous dictes que le Compromiz pour quoy il a esté faict et l'occasion en est ostée; nous ne scavons nulle occasion, pour quoy le Compromiz se doibve oster, pourveu que nous sommez encoires aux mesmes termes que nous estions par avant, et que icelluy Compromiz tendant à plusieurs fins n'est limité à nul temps. Quant à la difficulté que trouvez de ne pouvoir satisfaire à deux obligations, nous semble que le voyage de Hongerie que déliberez de faire et le serment que voulez donner à l'Empereur, ne sera empescher nullement par le faict de nostre Compromiz, mais au contraire le trouvons très bon et l'approuvons tous, pour estre ung voyage si | |
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Ga naar margenoot+louable et de si très bonne entreprinse, et nous assurons que la distance et longeur du chemin n'empeschera que demeurez nostre fidèl confrère et vray amys, comme nous tous demeurerons aussy. Aultrement certes, mons.r le Conte, la compagnie ne peult comprendre ung tel changement, vous prians tous de relire encoires un aultre fois nostre Compromis et le visiter de prez, pour voir s'il vous est loysible de en pouvoir retirer, et à nous de vous en absouldre nous vous declairons franchement ce qu'il nous a semblez. |