Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome II 1566
(1835)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij
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Ga naar margenoot+l'on estoyt délyberé de fayre passer quelques pyétons et jandarmerye par là, sy leur bourgoys et la commune ce deffyryontGa naar voetnoot1 de quelque chose, leur asseurant que ce ne seroyct an manyèr du monde pour les foullerGa naar voetnoot2, ny fayre tort d'ung seull lyart, et que il peryontGa naar voetnoot3 de byen bonne monoye et à denyers contanpt par tout là où il passeryont; mes des bourgemestres n'ont esté d'avys que leur bourgoysye et commune ce contanteryont, vue que le Roy n'a ny guere contre Françoy, ny Angles, et ne pouront pansser que ce soyt pour aultre effect que pour leur donner ungne [baste], comme il an sont desgà asses abreuvé, mes que toute fois il antandryont au myeus quy pouryon de la commune, ce que il an vouldryont dyre, de ce que les dys Syngneurs leurs an ont fort requys, leur promectant mont et merveylle, et cecy je le tyens de Benne, bourgemestre de Nymmege, lequell l'ast d'ung syen beau-frère, bourgemestre de Deventer, duquell Benne il desyryont avoyr son avys. Le dyct Benne me l'ast mandé dyre par ung bon soldat capytayne, nomme Geert van Cleve. Le dyct Geert van Cleve estant an aryère du Duq Eryck d'ungne bone somme de son voyage de Munstre, on luy ast fayct offre de luy donner bon trectement de la part du Duque Eryck, et que le tout luy seroyct contanté pour ce servyr de luy de consseyli de guerre. Le dyct Geert ast respondu, que il ne le tronpryontGa naar voetnoot4 plus. Mons.r mon frère, mons.r d'Ostrate vous escrypt le surplus de mes advertyssemens. Je ne fauldrey vous avertyr d'eur an aultre tout ce que pourey descouvryr, vous asseurant que ne repose nuyct ny jour, pour mestre jans an cam- | |
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Ga naar margenoot+pagne d'ung costé et d'aultre. Le Ducq Eryck partat devant hyer de Optlo et s'en allast vers son pays. Monsr. de Megen revynt hyer à Ernem et monsr. d'Arenberge à Vollenoven. Voyllà la séparatyon, le gran dyable après seroyct ungne belle chasse; c'est aultre chose toutesfois que la séparatyon des apostres, car il tandyontGa naar voetnoot1 à byen et ce messyeurs à toute méchancesté. Je suis fort estoné n'avoyr ancor repceu aulqunes de vos nouvelles. Je vous prye me fayre part de ce que il ce passe et ce que vous antandes que je doyve fayre. Devant ma venu losyoGa naar voetnoot2 estoyt eschapé, sy aultrement, il m'eust cousté la vye ou je le vous eu rendu .... et sur ce me recommande humblement à vostre bone grâce, pryant le Créateur vous donner, monsr. mon frère, an sancté, bone vye et longue. De Vyanen ce 30me jour de juillet 1566.
Mon frère, haston nous, ou l'on nous hasterat.
Vostre dedyé frère et vrey amys à vous servyr jusque à la mort,
H. de Brederode.
A Mons.r mon frère, Mons.r le Conte Louis de Nassauw, Le geux. |
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