Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome II 1566
(1835)–G. Groen van Prinsterer– AuteursrechtvrijLettre CLXXII.
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Ga naar margenoot+m'an avertyr, estymant entre eus que c'estoyt méchanseté, et ayant antandu du [hoilt] ou assamblé de Hertych Eryck, estyment que c'est pour icelluy de quy il désyrent le pasage. Je vous an lesse à pansser ce quy an est. Le dyct Mons.r de Megen revynt de Deventer lundy passé et party le landemeyn, quy fust le mardy, fesant samblant d'aller à la chasse, s'an allyct à ungne meson, nommé OptloGa naar voetnoot1 auprès d'ApledorenGa naar voetnoot2, où le Ducque Eryck l'est venu trouver et sont ancor pour ce jourduy par anssamble. J'ey jecté ung synquante chevauls bons hommes pour descouvryr ce quyl ce pourrat. Des premyères avertances que j'orey, an seres de jour an aultre averty, ce que vous prye pareyllement ne fayllyr de vostre costé. Les bateauls que il ast fayct fayre, j'an suys averty certeynement, et les ast fayct fayre en manyère de scauGa naar voetnoot3, que l'on apelle icy an Hollande, large au deus bous, vrey bateauls pour passer jandarmerye, comme feu l'Empereur les avoyct touryour d'amonytyon pour passer jandarmeryes ou fayre pontons. Jevous supplye que avysyons tanpre et deureGa naar voetnoot4 à nostre fayct: car de voulloyr tout ce submectre au dyscours de reson et ne poyntcomprandre que seusGa naar voetnoot5 que vous saves sont conduyct d'ung désespoyr démesuré, l'on nous pouroyct tacher de néglygence ou byen de grande ingnorante présumtyon de n'avoyr fayct conte de nostre anemys, ayant eu le tamps d'y remédyer et de nous an avoyr sy très peu soucyé. Touchant à moy je me raporterey toute ma vye à tout ce que vous, mons.r mon frère, et tous vous aultres mes syngneurs et confrère me voldres commander; la dernyère gouste de mon sanque an rendrat le témonnage tant que l'amme me basterast au | |
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Ga naar margenoot+corps. Me recommandant humblement à vostre bonne. grâce, prye le Créateur vous donner, monsr mon frère an sancté bonne vye et longue. De Vyanne ce ...... de juillet 1566.
Vostre dedyé frère et vrye amys, servyteur jusque à la mort, H. de Brederode.
J'escryps à mons.r d'Egmont que luy feres part de ceste, je vous prye le fayre, anssamble à nos confrères, affyn que voyent que je rent tout devoyr, comme je randerye tant que je vyve, avecque mes humbles recommandations à leur bonne grâce, et vyve le geus au depyt des anvyeus!
A. Mons.r mon frère, Monsieur le Conte Louys de Nassaw. |
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