Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome II 1566
(1835)–G. Groen van Prinsterer– AuteursrechtvrijLettre CLXVIII.
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Ga naar margenoot+ri, simultates nullo in se metu libenter suscipere: quod certe eo tristius viris bonis accidebat, quod Religionis Catholicae perquam studiosus, Orangii consilia non tam judicio quam amicitia sequi diceretur.’ De init. tum. p. 222. Mais le Comte lui-même dans sa Défense dit: ‘Combien qu'aions tousjours porté au Prince singulière affection, comme aussi ont fait la plus part des Seigneurs des Pays-Bas, toutesfois il n'estoit en lui, ni autre qui vive, nous faire oublier les devoirs et obligation que devons au Roy ... pour seconder, favoriser ou promouvoir quelque rebellion.’ Bor, I. Auth. St. 27.b Monsieur. Chejourdhuy avons ouy seures nouvelles que le due Erich, Monsieur d'Arenberghe et le Sr de Meghe avoyont demandé passaige à Deventer, Swol et Campen et au Swarten-Sluis pour enbarquer quelques gens vers Amsterdam, et que le dit de Meghe auroit depeisché Anderlec en poste vers Madame pour luy advertir de tout; qui le poldroit dévaliser en chemin pour découvrir ce qu'i porte, nous y reviendroit fort à notre advantaige, et qui vouldroit donner une bastonnade à son maitre, y aueroit à mon advis, bon moyen, par advertir Monseigneur le Duc de Jueliers, qui doibt avoir dict aultre fois à table à Bruxelles que sy son Exce ne luy faisoit raison, qu'i se le feroit bien, en luy mestant un [chapionGa naar voetnoot1] en gage lorsqu'il seroit à la chasse mal accompaigné. J'eusse escript tout ce que dessus à Monsieur le Prinche, mais scaychant les enpechements qu'il at, n'ay auséGa naar voetnoot2, par quoy vous plaisiast luy communicquer avecg mes très humbles recommandations en sa bonne grâce, et l'ouffre de mon perpétuel service. De Viane, ce 20 de juillet 1566. | |
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Ga naar margenoot+Le dit Anderlec doibt aussy avoir tenu propos à Arnhem que, sy luy avoit quelchun quy voulusse estre bien traicté, que luy avoit bon moyen desous le dit duc Erich, tellement qu'il est par tout faisant des bons offices. Ceulx d'Utrecht ont eus les meismes nouvelles touchant les passaiges et ont dépeischez vers Deventer, comme ay faict pareillement. Ce que poldray descouvrir, ne fauldrey vous en faire part. Datum ut supra. De par
Vostre meilleur frère et serviteur à james, Anthoine de Lalaing.
A Monsieur, Monsieur le Conte Louis de Nassaw. Le Mémoire qui suit, écrit extrêmement à la hâte, probablement par un homme en qui le Prince mettoit beaucoup de confiance et qu'il envoyoit au Comte Louis, montre, comme aussi la lettre 169, que le Prince, bien que désapprouvant plusieurs mesures des Confédéres, agissoit cependant, quant à la levée de troupes, assez de concert avec les principaux d'entre eux. Leur coöpération étoit nécessaire, afin de se procurer les sommes considérables dont on avoit besoin. Il est très remarquable et presque certain (voyez p. 169) que le Prince a revu et adouci la réponse à la Gouvernante, et peut-être que cette réponse ainsi modifiée (comme auparavant la requête, voyez p. 46) est l'écrit dicté par Son Excellence. | |
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Ga naar margenoot+assister de leur conseil et nous prendre en protection. Et que le commandement que V.A. leur fera soit tel etsi souffisamment autorizé qu'ils puissent absolutement pourvoir et donner ordre à tout ce qui touche la garde et conservation du Pays, tant dedans que dehors ... Et sachans que V.A. ne le peut faire que par provision, supplions qu'au même instant, il plaise à icelle despecher courier exprès vers le Roy: afin qu'il plaise à S.M. faire le mesme commandement... en attendant que par le consentement et résolution des Etats-Généraux S.M. en ait autrement ordonné.’ Le Petit, 109.b Ce triumvirat ne pouvoit guères convenir au Roi.’ Censuit triumviratum nullo modo concedendum ob causas plurimas ac evidentissimas, et quas Amplitudinem vestram non dubito per se satis perspicere.’ Hopper ad Vigl. 99. Memoyre de ce que j'ay à dire de la part de Monseig.r le Prince à Monseign.r le Comte. Comme Monseigr. a veu par les lettres du Landgrave, la levée que faict le Duc Erich, ce que luy semble chose la où il fauldra prendre bon regard, car ne faict doubte que si viendrat par deçà, ce sera pour luyet la compangnie de touts gentilshommes, et qui a esté cause son Excellce a envoyé le Secrétaire alemand à Monsr. de Egmont, que si ainsi fust, ce serait une grande defidence du Roy et Madame de nous aultres. Et que le secrétaire debvoyt dire à Monsr. d'Egmont bien ouvertement, que pour que la chose alloyt ainsi, que de la part de son Excellce a desjà adverty les amys d'icelle, affin que si le duc Erich se voulsusse encheminer de se faire [art eux] pour faire ce que trouveroyent convenir pour la seurté de son Excellce et ses amys, comme ne faict doubte qu'ils le feront, | |
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Ga naar margenoot+et que son Excellce fait tout cecy à propos, pour aultant qu'en la dite lettre du LandgraveGa naar voetnoot1 de Jorge van HolleGa naar voetnoot(1), et venant cela à cognoissance de Madame que elle ne pense pour qu'on l'aye voulu faire en cachet, si non de le luy dire ouvertement. Néantmoins semble à S. Excce que quant à eulxGa naar voetnoot(2), qu'ils doibvent mettre ordre en leur affaires, mais point de refuser d'accepter ce que monsr. d'Egmont at faict avec eulx, [soubs] l'escript que mons.r de Bréderode luy aura monstré estant dicté de son Excellce, lequel ores qu'il estoyt ung petit hors de ce qu'il savoient résolu, néantmoins que ce estoyt la mesme substance, mais plus courtoise et point si aigreGa naar voetnoot2. Et désirent mêmement que ces presches puissiont rester pour quelque jours icy, et disent ouvertement n'avoyr la Confession de Auguste, parquoy sera bon de tenir la main pour oster la confiance qu'ils ont des nobles, comme Son Excellce a dict à ces nobles.
Touchant le troussement de cesluy la qu'i scayt, semble que n'en pourroyt venir nul mal, moyennant que fusse faict secrètement, car aultrement l'Empire pourroyt estre offensé et sur ce prétexte l'Empereur nous pourra faire beaucoup d'empêchement et acquérerions tousjours des ennemys plus en plus, ce que luy semble qu'on doibve éviter. | |
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Ga naar margenoot+Or que son Excel. se doubte encoires que la dte levée ne nous touchera, si non le Duc de Saxe Electeur. Mais ayant failly l'entreprinse pourrion bien, comme gens chassés et bannis de l'EmpireGa naar voetnoot(1), se présenter au service du Roy, nostre maistre, quand sa Mté sera résolu de venir pardeçà. Quant à l'argent trouve bon de escrire en toute diligence à Jorge van Holle par paige exprès et de ceste mons.r envoyera expressément deux ou troys pour entendre le tout, affin que ne soyons surprins. Qu'on puisse envoyer quelq'ung pour scavoir la copie de la capitulation. Quant aux affaires de ceste ville, son Excce a faict assembler toute la commune, laquelle le trouve fort bien affectionnée au bien d'icelle et on trouve fort bon monGa naar voetnoot(2) mis en avant, asscavoir les estats-généraulx, remettant au surplus quant à la seurté d'icelle à moy, m'offrant corps et bien. Sur quoy suis empêché à cest heure de le faire et l'envoyeray par le premier et l'espère que se sera à contentement de trestous. |
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