Lettre CLXI.
Le Comte H. de Bréderode au Comte Louis de Nassau. Sur la situation d'Anvers.
Ga naar margenoot+Monsr. mon frère. Je m'ebays comme ne pouvesGa naar voetnoot1 la payne me rescripre ung seull mot de lettre voyant aus termes où je suis. Je vous anvoye aryere le porteur de ceste, Helpendam, qui vous dyrast ce quyl ce passe, vous jurant mon honneur que suys ranvyelly de dys ans despuys que suis icy, mays d'ungne chose me resyouys et remercye ce bon Dyeu, que jusque à ceste heure avons esté ocasyon d'évyter ung extrême inconvényent, lequell eust redondé à ung teryble mall. Les choses sont icy pour leurGa naar voetnoot2 à telles termes, qu'avons quarante synq et la chose au mur. La bourgoysye c'est desconffyéGa naar voetnoot3 du tout du magystrat et deffectGa naar voetnoot4 les Wyckmesters, assamble les bourgoys, leurs ont osté les cles des portes et les guardent eux mesme et antre eus ont donné ungne telle ordreau guet, que certes on ne les surpranderat de la sorte et le fayct leur, voyre le surplus quy ne ce lesse escripre, vous dyrast ce mesme porteur. Je vous prye de m'escrypre ung mot de ce que monsr. le Conte de Mansfelt orast dyct sur la lettre que luy ey escrypteGa naar voetnoot(1), et vous pryant me redépêcher le porteur de ceste, sans le me retenyr, me recommanderey myllyon de foys à vostre bonne grâce, pryant le Créateur