Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome II 1566
(1835)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij
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Ga naar margenoot+portes mall, ce que Dyeu ne veuylle, aussy je pansse que quelques des nos amys m'an usyont averty. Je m'estonn fort que ElpendamGa naar voetnoot(1) ne revyent, ou s'yl ast eu fortune ou quomantGa naar voetnoot1, car j'antanps que de lontanps estes de retour à Bruccelles. Je suys icy à mon dyquage fesant du ménage pour trois jours. Je m'aperçoys bien que ce bon Dieu et geu du toutGa naar voetnoot2. Il m'ast anvoyé la valleur de trois cent mylle floryns, quy ceront, monsieur mon frère, pour vous fayre servyce, quant et quant la dernyer gouste de mon sang et à tous les geus an despexteGa naar voetnoot3 de toute la rouge rasse [mall queynoye]. Jen'antanps synon que dyable vous voldres [tretous] dyre. Les geus sont par icy semé comme le sable dullonGa naar voetnoot4 de la mereGa naar voetnoot5Ga naar voetnoot(2). Ce jantylhomme, porteur de ceste, quy ast esté de la conpangnye de feu mon père, m'ast esté anvoyé de la part de tout pleyns de bon geus, pour voyr s'yl ne pouroyt recouvryr leur vyeus deu et m'on rescrypt ungne lestre, laquelle je vous anvoye là, où il m'on escrypt comme vous voyres; ce que je leur ey fayct fayre, affin que elle puysse estre montré à Madame et que de toute manyère que l'on la puysse tourmanter, que l'on le face. Ces soubscryps à la lettre, sont tous geus et jantylhommes, quy ont fort byen le moyen de fayre ung reutredeynstGa naar voetnoot6, comme | |
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Ga naar margenoot+il ce me sont oblygé. Je vous supplye l'asyster à ce que pourés et fayre coucher ungne requeste à Madame de ma part et de la leure, joyncte la lettre par laquelle je me deuylleGa naar voetnoot1 me voyr à tells termes, pour avoyr fayct servyce à Sa Majesté, et aussy affin que ses bons jantylhommes voyent que l'on désyre leur asyster et qu'il syont tant plus voulluntayres, quant les occasyons se donneront; de quoy il ne fault doubter; et m'an allant boyre à la sancté de mon bon Syngneur Joncre WyllemGa naar voetnoot2Ga naar voetnoot(1), que vous cognesses, et à la vostre ce dysner, ne vous feres ceste plus longue, que après m'estre recomandé ung myllion deffoys à vostre bonne gràce, prye le Créateur vous donner, monsr. mon frère, an sancté, bonne vye et longue. De Berges an Hollande, ce neuffvyesme jour de juny 1566.
Vostre frère, vrey amys à vous servyer jusque à la mort et vyve les geus par mere et par terre!
H. de Brederode.
A Monsieur mon frère, Monsieur le Conte Louys de Nassauw. |
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