Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome II 1566
(1835)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij
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Ga naar margenoot+Lettre CXLIII.
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Ga naar margenoot+montrer le vostre quy est tant soubsigné, car je pansseroye que il le feryont tout pour avoyr la copye d'yceuls comme le pryncipall, toute foys que je vous veus bien asseurer que le myen n'an ast tantost moyns et espère le ramplyr devant huyt jours. Je suys mary de la blessure de monsr le marquys de BergeGa naar voetnoot(1) horyblement à l'ocasyon que il est plus que souffyssant pour cest effect et n'an congnoys aultre, de monsr d'Egmont il est bon syngneur, mes cestuy dict marquys est aultre homme pour anffoncer jusques aus abymes les affayres; puysque il ast antrepryns, j'espèr an Dieu que la bonne dellybération, anssamble la bonne affection que il a de remédier à ce faict tant juste, luy donnerast bryeffve querison, avecque ce que il nous oblygerast tous antyèrement luy demeurer esclave à james, anssamble toute la patrye. Je voldray que il ouysse aulcune foys ce que j'oye journellement du commun peuple de la louange qu'y luy donnent d'avoyr antreprys ung sy louable faict et magnanymme, ancor que aultrement an avynsGa naar voetnoot1 que byen. Je vous prye, sy le voyés, luy fayre mes très humbles recommendations à sa bonne grâce et que luy demeure esclave à james, et que ne luy ay promys chose avant mon partement de Bruccelles que je ne ratyffyereyGa naar voetnoot2 avecque la dernyère gouste de mon sang. Touchant du jour que vouldres que vous vaye trouver, mandes moy le lyeu et le jour, je ne faul drey à m'y trouver anssamble quelques députés d'ycy, an cas que le trouvyes bon, et voldreye que ce fust byen tost, | |
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Ga naar margenoot+car je vous ey à communyquer choses quy ne se permestent aynssy escrypre: le lyeu quy vous serast le mieus commode me le serast à moy, car il ne duyt nullement que vous vous esloignés. Je suys fort ayse que aves réduyct monsr de Warllusell an bon chemynGa naar voetnoot(1) cellon que j'ay veu par ses lettres: certes il est ung gentylhomme [complydeGa naar voetnoot1] et perffeyct, et né doubty onques quant il oreyct antandu le comble de nostre fayct, qu'y ne fysse du mesme, que il démonstre par effect, et voldroye avoyr quelque moyen luy fayre servyce, je ne fauldreye à m'y amployer à mon pouvoyr. Au reste, mons.r mon frère, vous saves que ne suys icy et n'aspyre après aultre chose synon scavoyr ce que il vous plerast me commander: spandant je fey tousjour ce quy est à mon pouvoyr et ne doubtesGa naar voetnoot2 que je dorme. J'esper an bryeff vous an randre du tout compte. Me recommandant byen affectueusement à vostre bonne grâce, prye le Créateur vous donner, monsr mon frère, an santé bonne vye et longue. De Vyanne, ce huyctyesme jour de mey 1566.
Vostre obéyssant frère à vous fayre servyce à james, fynGa naar voetnoot3 à la messe!
H. de Brederode.
Mes très humbles recommandations à la bonne grâce de mon syngneur et mestreGa naar voetnoot4 mons.r le Prynce et que luy demeure esclave à james.
A Monsieur Monsieur le Conte Lodvyck de Nassau, mon bon frère. |
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