Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome I 1552-1565
(1841)–G. Groen van Prinsterer– AuteursrechtvrijLettre XCVIII.
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Ga naar margenoot+nécessaires, car je trouve bone volunté en luy en toutes choses, si seulement le moyen fusse plus à la main. Je m'en part journellement vers Cassonie, là où l'assemblée se faict et là où les Ungarois se renforcent. Mais je ne vois ce que pourrons faire cest hyver, et nostre ennemy, le Vaivoda, est entièrement retyré en Transilvanie, n'aiant laissé que aulcune guarnison ès places oultre la Tissa, toutesfois je verray ce que le temps et la possibilité souffrira. L'Empereur espère aide du Roy nostre Seigr; je supplie que v. Exc. m'escrive ce que luy semble en cela. La diète, comme j'entend des aulcuns jours en çà, se tiendra en AugusteGa naar voetnoot1 vers le moys d'apvril ou may, et si la peste ne la souffre là, l'on la transportera à Ulme. Et jusques à la seront remis les affaires de la religion, ésquels sa M. se gouverne encore fort moyennement et ne s'at maintenant voulu déclairer envers ses subjects d'Austriche, qui lui ont demandé la confession Augustane, aultrement que par termes généraulx, remettant la chose aulcunement à la prochaine diète et trouvant bon que les dicts subjects s'ont offert de ne souffrir entre eulx nulle secte contraire à la dite confession. Mais en ce pendant icelle leur demeure libre, de quoy appert assés l'intention de sa M., laquelle toutesfois se conformera au cours du temps le mieulx que l'on peult. Les Catholiques font leur mieulx pour la retenir de leur coustel, et y entreviennent divers discours et pratiques, et de faict sa M. n'y vouldra entrer en nulle offence ou scandale contre eulx; mais d'aultre coustel ne vouldra-il aussy offendreGa naar voetnoot2 les Luthériens en nulle manière: ainsy nous verrons peu à peu ce que le temps besoignera. | |
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Ga naar margenoot+Nostre ambassadeur qui fut icy parlit chaudement à sa M., selon les vieulx discours d'Espaigne, promettant grand chose de la part de nostre Roy et faisant peu de compte des adversaires, mais sa M.i. l'entend bien aultrement, et ne croit mesmement qu'il en ay eu semblable chose en charge. Il m'en parlit entre aultres choses du Pais-Bas et de vosGa naar voetnoot1 aultres Seigneurs [et tendant] aulx moyens accoustumez, mais je luy remonstris librement ce que m'a samblé convenir pour le service du maistre et l'en chargis d'en parler à sa M. Quant à la religion, la principalle soubspezon tombe sur v.S., ainsy fera elle bien de se conduire discrètement et syncèrement. Les François se vantent de beaulcoup d'intelligences, et de vray il convient bien ester sur sa guarde, car ils penssent de rechief plustost guerre contre nous que aultre chose, et s'il deusse advenir quelque inconvenient au Pays-Bas, tout le mal se déchargeroit sur v. Exc.; ainsy il fault bien faire extrême debvoir que le peuple ne se deshonte. L'on dit les affaires du Roy de Dennemarck estre en maulvais termes, ce qui me déplait, à cause du Conte de Swarzenburg. Son frère le Conte Guilaulme est icy, pour leurs querelles avec ceulx de Weimar. Je luy conseille qu'il y demeure en Court. - Le Roy de Suède at arrièreGa naar voetnoot2 quelque pratique en train, mais l'Empereur ne la veult advouer; l'on mesleroit voluntiers les LorrainoisGa naar voetnoot(1), toutes- | |
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Ga naar margenoot+fois le Conte de SalmsGa naar voetnoot1. ne veult croyre qu'ils se mesleront. A Vienne, le 16 déc. De v. Exc. très-affectueusement serviteur, Lazarus de Schwendi. Le Cardinal escrit bien peu souvent en cette Court. De l'arrivé de son frère ne sçait l'on encore rien. A Monsieur le Prince d'Orange. Depuis longtemps (p. 177) il étoit question d'un voyage du Comte d'Egmont en Espagne. Après qu'on eut résolu d'envoyer un principal personnage vers le Roi (p. 335, sqq.), la Duchesse le pria d'accepter cette mission; .... ‘le Comte du commencement feit aucune difficulté, s'excusant; toutefois, comme son Alt. insistoit en son propos, et le pressa fort, l'accepta enfin:’ Hopper, Recueil, p. 43. |
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