Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome I 1552-1565
(1841)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij
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Lettre LXXXVIg.
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Ga naar margenoot+M. d'Egmonde m'a proposé les jours passéz que c'estoit temps, puis que je devenois pesant, que je regardisse avancher Hoppérus, avant que quelqu'aultre orgueillieux, comme il parloit, y vient entrer. Que son Alt. et les Seigneurs le goustoient assésGa naar voetnoot1 et qu'ils veoientGa naar voetnoot2 que la charge estoit trop grande pour moy seul, qu'ilz seroient d'advis que je laissasse ce du Privé-Conseil à ung aultre et me tiensse de tout aux affaires d'Estat, et que de cy en avant le Conseil d'Estat se mesleroit de plus d'affaires et des principaulx, qui réquerreroient bien ung homme entier. Je luy merciay l'affection qu'il portoit au dit Hoppérus et que j'avois bien la même opinion de luy, qu'il seroit trèsidoine pour la dite charge, mais que en cecy il ne m'appartenoit de l'avancher devant les aultres qui y vouldroient semblablement prétendre, lequel langaige me convient bien tenir, pour non me fier trop à ceulx à qui le dit Sieur d'Egmonde pourroit communiquer ma response; mais de retenir la charge des affaires d'Estat, que cela n'estoit pas mon intention, ains que je poursuyvois vers sa Mat mon congié de tout, à quoy me contraindoit mon eaige et indisposition. Sur quoi il me faisoit une longue réplicque, que cela ne seroit bonGa naar voetnoot(1), et qu'on avoit à faire de moy, et queje me deusse contenter d'estre deschargé d'une partie des négoces, retenant ceulx où gist l'aucthorité, à quoy je me sçay bien mal adonner, mesmes considérant les humeurs de ceulx soubz et avec qui je debvrois servir. Nescio an ex animo ista dicantur; | |
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Ga naar margenoot+voyant les mines de son Alt. et de quelques aultres plustost tendre à se faire de tout quittes de moy, comme ilz pensent estre de v.S.i. Et ayant résigné l'estat de Président, avec lequel va le traictement et le peu d'honneurs qui en dépendt, je resterois icy sans gaige, et réputation, et, comme l'on dit, ung sainct déposé. Par où ne pourrois nullement me tenir mieulx que chez mon Eglise, après que je aurois laissé cestuy estat. J'ai bien voulsu cecy communiquer à v.i.S., afin de me estre en ayde de me povoir retirer d'icy; car n'estant apparence de la venue du Roy, du moings briefve, et que yà sont expirez deux ans que j'ay attendu après icelle,.... je ne puis en moy juger aultrement.... Bruxelles, 2 août. |
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