Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome I 1552-1565
(1841)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij
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Lettre LXXXVIa.
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Ga naar margenoot+ung aultre poinct dudit Renard, qu'est que son Alt, devant-hier, comme elle me monstroit les lettres eseriptes à elle par sa M. en Espaignol, pour avoir mon advis sur aucuns poincts, en présence d'Armanteros, qui est quasi tousjours présent quant elle me parle d'affaires, l'on lisoit aussi l'article parlant dudit Renard, que contenoit en effet repétition de vostre advis et du mien à l'endroict la lettre que sa M. lui debvoit escripre, n'estant le mien aultre que de penser qu'il ne obéyroit point et ne tiendroit compte de luy oster ses estatz, sur la confidence de la protection des Seigneurs, et que, y ayant sa M. pensé, qu'elle estoit délibéré de l'appeller vers elle en Espaigne, soubz couleur d'estre par luy informé sur aucuns affaires concernans son service; et, comme elle me demandoit ce que me sambloit, luy respondis que ne povois estre d'aultre opinion que auparavant, et que je tenois pour certain qu'il ne se fieroit point, et qu'il estoit trop renard que de se laisser ainsi attirer en Espaigne, ayant trop d'excuses coulourées sur son indisposition, le loing chemin, et aultres causes aultrefois alléguées; néantmoins, si ainsi sambloit à sa M., qu'elle le pourroit essayer, et me retins de plus luy dire pour la présence d'Armenteros que je crainds n'estre si secret en mon endroit que je vouldrois, s'estant encoires naguères vanté le docteur MolinéusGa naar voetnoot(1), qu'il sçait tout ce que je faiz, traicte et parle vers Madame, par le moyen dudit Armenteros et de son frère, et combien je cognois assés la légiereté de Molinéus, si ne suis hors de suspicion qu'il n'y soit quelque chose..... Bruxelles, 8 juin. |
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