Wapenboeck ou armorial de 1334 à 1372. Deel 1. Poésies héraldiques
(1881)– Gelre (heraut)– Auteursrechtvrij
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L'Évêque de Liége.Sire Sanglier, comme ils sont devant toi, fais à tes ennemis toutes concessions, avant que nous te forcions à le faire. | |
Le Roy de Bohême.Si tu avais fait des largesses à la Noblesse, Sire Sanglier, tu serais resté librement en honneur. | |
Le Comte de Juliers.Consulte-toi bien, Sire Sanglier, et recherche les bonnes grâces de tes ennemis, il en est temps; si non tu perdras la vie dans ce combat. | |
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Le Comte de Gueldre.Sire Sanglier, il faut que je trempe mes dents dans ton sang, car tu n'as à attendre ton salut de personne. | |
Le Comte des Monts.Tu as exercé ta haine contre moi, cruel Sire Sanglier; mais j'aurai ma revanche: Tu le payeras envers et contre tous. | |
Le Comte de Clèves.Tu as jadis outragé mes ancêtres: Je dois, maintenant, Sire Sanglier, m'en venger sur toi. | |
Le Comte de Namur.Sanglier, aucun coup ne peut te servir; courbe la tête devant nous, crois-moi. | |
Le Comte de Looz.Fuis, Sire Sanglier, car tu vois bien qu'à rien ne sert de te défendre: il y a peu de crainte ici que tu puisses nuire. | |
Le Comte de La Marck.Fier Sire Sanglier, ta perte ici est certaine, tu ne peux t'y soustraire; tu resteras notre prisonnier, sois sûr de cela. | |
Le Sire de Hoensbourg.Il est près d'ici le gibier que j'aurai plaisir à prendre, après lequel j'ai couru, contre lequel j'ai aboyé et crié, et que j'ai poursuivi. | |
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Le Comte de Catzenellenboge.Tout secours, Sire Sanglier, te sera bien faible, tu peux bien le voir; car aucun repaire ne te reste ouvert où tu puisses te refugier. | |
Le Comte de Spanheim.Sire Sanglier, comme ils sont ici devant toi, demande à tes ennemis grâce de toutes choses avant que nous te forcions à le faire. Sire Sanglier, tu seras ici vendu: il en est bien temps, car on te cherche depuis longtemps. | |
Le Comte de Haynau.J'ai entendu depuis longtemps un grand bruit et des aboiements de chiens: il est enfin trouvé celui à qui ils s'adressent. | |
Le Comte de Walkenbourg.Tu auras beau te défendre, Sanglier, tu dois tomber: Tu es provoqué et cerné par nous tous. | |
Le Sire de Heinsberg.Sire Sanglier, tu serais resté dans ton honneur, sans rien avoir à craindre, si tu t'étais conduit, si tu avais agi en vrai Seigneur. | |
Le Sire de Voerne.Sauvage Sire Sanglier, ton bouclier est à présent sous contrainte; il t'en cuira que j'aie si longtemps aboyé après toi. | |
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Le Comte de Bar.Que penses-tu, insensé? Crois-tu avoir un lièvre devant toi? Ce sera à ta honte que tes dents se sont tant approchées de lui. Je te le conseille, retourne! Et ne viens plus jamais sur le passage du Sanglier. Et si tu veux absolument briser son bouclier, eh bien, frappe, le voilà! | |
Le Duc de Brabant.Je suis le duc de Brabant. Sire Sanglier on me nomme. Amis et parents m'abandonnent, sauf le noble Comte de Bar: ils me haïssent tous. Or, écoutez ma réponse: Ces menaces et cette arrogance ne sont ni honnêtes ni prudentes, mais si vous voulez absolument fendre mon bouclier, réunissez-vous sur un champ de bataille à jour fixe, et courez-y les chances de la guerre. J'ai mainte fois défendu tel qui est ici armé contre moi et me montre les dents: Il m'en récompense comme d'habitude. Mais que signifient toutes ces fanfaronades? Croit-on récupérer à présent ce qu'on a perdu devant Woeringen? Je pense que je me défendrai ici contre vous aussi bien que le fit mon aïeul. | |
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NotesDeffyer, c'était déclarer la guerre; pas de guerre loyale sans deffyer; avant d'entrer au pays ennemi, avant de ardre et ravager, on envoyait des deffiances. C'était l'usage. Jean Le Bel et Froissard, dans leurs Chroniques, nous racontent à quelle occasion ces Défis furent portés. Robert d'Arthois, ayant excité la colère de Philippe le Bel, fut banni de France, et se réfugia auprès du comte de Hainaut d'abord, puis de la comtesse de Namur, enfin du duc de Brabant. ‘Le Roy le sceut, qui partout avoit espies, si en eust moult grand despit; et tant pourchassa, par son or et par son argent, en poy de temps après que le noble Roy de Bohême qui estoit cousin audit Duc, l'evesque de Liége, l'archevesque de Coulongne, le duc de Guerles, le marquis de Julliers, le conte de Los, le sire de Fauquemont, le comte de Bar, qui estoit aussi cousin germain audit duc de par leurs deux mères, seurs au roy d'Angleterre, messire Jehan de Haynau, et le joeune conte de Namur et son frère furent tous aliez encontre ledit duc et le deffièrent au pourchas dudit roy; et entrèrent tantost en son pays et ardirent à leur voulenté, et alèrent parmy Hesbaing, ardant et gastant tout par deux fois; ils demourèrent tant ou pays que bon leur sembla.’- Jean le Bel, édit. Polain, t. I, p. 95. | |
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Froissart est plus explicite. Le duc de Brabant, ne tenant compte des menaces du roy Philippe, lui reprocha de détenir injustement l'héritage de Robert d'Arthois. ‘Li rois de Franche ces paroles et autres tint en grant despit et regarda comment il polroit constraindre le duc de Braibant, et acquist et pourcacha en l'Empire grans amis, tels que le roy de Behaigne, l'evesque de Liège, messire Ayoul de le Marce qui estoit évesque pour le temps, li arcevesque de Couloingne, li arcevesque de Maience, li duc de Guerles, li marchis de Jullers, le conte de le Marche, le conte des Mons, le seigneur de Fauquemont, messire Ernoul de Baquehen et pluiseurs autres, et leur donna grant or et grand argent afin que il volsissent deffyer le duc de Braibant et le guerryer, et il s'i asentirent parmy les grans dons qu'il en eurent.’ Ces Défis furent donc le résultat d'une alliance entamée dès 1332 par le roy de Bohême et renouvelée en 1333, comme le témoigne une charte que M. le baron Kervyn de Lettenhove a le premier tirée des Archives de Lille, et dont voici le commencement. ‘Nous par la grace de Diu Jehans, rois de Bohème et de Polone et conte de Luxemburch, Walerans, archeveskes de Coulongne, dou Saint Empire par Ytale archicancelliers, et Adulph, éveskes de Liége, Loys, contes de Flandres, de Neviers et de Rethiés, sires de Malinnes, Guillaume cuens de Haynau, de Hollandes et sires de Frise, Renaus, cuens de Ghelre et de Zuitphane, Guillaumes, cuens de Julers, Loys, cuens de Los et de Chiny, Raouls, cuens de Eu et de Ghines, connestables de France, et Jehans, cuens de Namur, Jehans de Haynnau, sires de Beaumont, et Guys de Namur, freres audit conte de Namur, recognissons et faisons savoir à tous ke nous, considerant, véant et sentant les grans invasions, occupations, molestations, injures, griés, tors et domages ke nous homs et nobles | |
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Jehans, dus de Lotringhe, de Brabant et de Lemburch, a fait de nouviel et fait de jour en jour continuelment à nous, nos pays, nos terres, nos gens et nos subgis, nos juriditions et nos droitures espirituèles et temporèles, nous nous sommes, par le commun conseil de pluiseurs de nos feables et conseilliers, et de no boine volentet et commun accord, alleyet et confédéret ensanle, tout le cours de nos vies, encontre le duc devant dit tant com il vivera, pour contrester et faire résistence à sen tort et à son injure et pour warder, sauver, conserver et maintenir nous, nos pays, nos terres, nos gens et nos subgis, nos juriditions et nos droitures, en le fourme et manière qui chi apriès s'ensuiwent.’ Ce sont ces deffis qu'a peints et rimés Gelre, au nom de chacun de ces seigneurs qui ainsy deffioient le duc de Brabant. - Froissart, édit. Kervyn, t. II, pp. 297 et suivantes.
Robert d'Arthois ‘se parti de Braibant, vint en Anwiers, ariva à Zandvich en Angleterre en ce temps que li Roys Englès estoit en Escoce,’ et pour l'intéresser à sa cause ‘infourma ledit messire Robert, ce gentil roy Edowart, du droit qu'il debvoit avoir à la couronne de France, en telle manière que, partie par son conseil, ledit roy entreprist la guerre au royaume de France, dont tant de maux sont avenus.’ C'est l'origine de la guerre de Cent ans.
Aucune chronique ne nous a gardé le nom de tous ces princes et chevaliers; Van Hulthem, Willems et Jean Van Malderghem n'ont pas jugé à propos, soit de décrire les armoiries, soit de les remplacer par les noms des seigneurs | |
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qu'elles représentent. Nous avons dû réunir ces éléments épars et présenter un travail complet. | |
L'Évêque de ColognePorte: D'argent à la croix de sable.- Le fond de l'écu, ayant été rempli de couleur d'argent, est devenu noir par oxidation. Il reste de cette couleur argent un reflet que nous avons imité pour que ce fac-simile de l'original soit absolument identique Valeran de Juliers, fils de Gérard de Juliers et d'élisabeth de Clèves, monta sur le siége épiscopal de Cologne le 27 janvier 1332; mort le 14 août 1347. K. - Anno 1349 obiit Dominus Walramus Epis. Chron. | |
L'Évêque de LiégePorte: De gueules à une face échiquetée de trois tires d'argent et [d'azur]. - C'est une brisure des armes de La Marck. La face échiquetée a été surchargée de couleur d'un ton faux qui ne permet pas de déterminer les émaux de cette face. Messire Ayoul ou Adolphe de La Marck, évêque de Liége, fils d'Everard de La Marck et d'Ermengarde des Monts, mort en 1344. Il était cité au rang des Preux. Il commandait une des Batailles dans l'Ost de Bouvines. - K. | |
Le Roi de BohêmePorte: De gueules au lion d'argent, la queue fourchue et passée en sautoir, armé, lampassé [et couronné] d'or. Jean de Luxembourg, roi de Bohême, père de l'Empereur | |
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Charles IV, ‘le plus noble et le plus gentil roy en larghèce qui régnast à ce temps,’ dit Froissart. Sa mort à Crecy est connue: ‘le gentil et noble roy qui tous aveugles vot estre premiers à la bataille.’ | |
Le Comte de JuliersPorte: D'or au lion de sable, armé et lampassé de gneules, denté d'argent, la paupière et les oreilles sanglantes. Guillaume de Juliers, fils de Gérard, comte de Juliers, et d'élisabeth de Brabant. Il épousa Jeanne de Hainaut. En 1336, le comté de Juliers fut érigé en marquisat en sa faveur. Il fut élevé au rang de duc, en 1356; mort en 1360. - Wilhelmus Juliacensis dux. | |
Le Comte de GeldrePorte: D'azur au lion d'or, la queue fourchue et passée en sautoir, couronné de même, armé et lampassé de gueules, denté d'argent, la paupière et l'oreille sanglantes. Renaud, comte de Geldre, fils de Renaud et de Marguerite de Flandres, succéda à son père en 1328; mort en 1343; épousa Sophie Berthout de Malines, morte en 1329; ensuite la soeur d'édouard III, éléonore, morte en 1355. ‘Il eut de cette dame, dit Froissart, deux fils, Regnaust et Edouart qui puis regnèrent en moult grant puissance contre leurs ennemis.’ - Dans l'assemblée faite à Nuremberg par l'Empereur Louis de Bavière, il fut ‘nommé et fait duc de Guerle.’ | |
Le Comte des MontsPorte: D'or au lion de sable, armé et lampassé de gueules, | |
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la paupière et les oreilles sanglantes, comme le duc de Juliers, mais n'est pas denté d'argent. Adolphe VII, comte de Berge ou des Monts, fils de Henri de Berge et d'Agnès de La Marck, épousa Agnès de Clèves et mourut en 1348. | |
Le Comte de ClèvesPorte: De gueules à l'écusson d'argent en coeur, au rays d'escarboucle fleurdelisé et pommeté d'or brochant. Thierri VIII, comte de Clàves, fils de Thierri VII et de Marguerite de Hapsbourg, épousa Marguerite de Gueldre, ensuite Marie de Juliers et mourut en 1347. Il fut aussi du parlement d'Anvers, convoqué par Edward III, et ‘y furent, dit Froissart, le conte de Guerles, li marquis de Juliers, li contes de Cleves, li contes de Saumes, li marquis de Blanquebourg, li sires de Fauquemont, messires Jehans de Haynnau.’ | |
Le Comte de NamurPorte: D'or au lion de sable armé, lampassé et couronné de gueules, denté d'argent, la paupière et les oreilles sanglantes, et un filet de gueules brochant. Jehan II, comte de Namur, fils de Jean Ier et de Marie d'Artois, reçut d'abord Robert d'Artois, son oncle, l'auteur de la querelle, et s'efforça de réconcilier les Rois de France et d'Angleterre. | |
Le Comte de LoozPorte: Burellé de dix pièces d'or et de gueules. - Les burelles d'or ont été chargées de terre à brunir l'or en relief. | |
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Louis, comte de Looz et de Chiny, fils d'Arnould et de Marguerite de Vianden, épousa Jeanne de Blamont; n'en ayant point d'enfant mâle, il institua pour héritier son neveu Thierri de Heinsberg et mourut en 1335, selon le P. Anselme, et, en 1336, selon M. Kervyn. ‘Il fut au commencement de 1332, l'un des principaux seigneurs qui se liguèrent avec Jean de Luxembourg, roi de Bohême, qui soutenait les intérêts de Philippe VI, roi de France, contre Jean III, due de Brabant, qui avait donné retraite dans ses états à Robert d'Arthois, comte de Beaumont, son sujet rebelle. Après quelques exploits militaires, la paix se fit à Amiens, le 27 août 1343, et parmi les dédommagements que le due de Brabant fut condamné à payer, il y eut 18,000 réaux d'or pour le comte de Los.’ Butkens et le P. Anselme. - Thierri est le 16e défi. | |
Le Comte de La MarckPorte: D'or à la face échiquetée de trois tires d'argent et de gueules. Adolphe II, comte de La Marck, porte ici les armes pleines de la Marck; neveu de l'évêque de Liége, Ayoul de La Marck. Il était fils d'Englebert II, comte de La Marck et de Mathilde d'Arenberg. Il épousa Marguerite de Clèves. Mort en 1347. - K. | |
Le Sire de HoenborchPorte: De gueules au léopard lionné d'or à la queue fourchue et passée en sautoir, armé et lampassé d'azur. - Dans Pierre Sainte, c'est un léopard lionné; dans Flaccio, c'est un lion; et dans l'Armorial ci-après, il y deux planches, dans l'une c'est un lion, et dans l'autre un léopard. | |
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Le Comte de CatsenellenbogePorte: D'or au lion léopardé de gueules, armé et sourcillé d'azur, allumé d'argent. ‘De Blazoenen, by elk couplet van het lied geplaetst, voor zoo veel men onderscheeden kan, zyn die van den Bisschop v̄ Keulen, van den Koning v̄ Bohemen, van de graven v̄ Vlaenderen, Namen en Kleef, van eenen bastaerd der graven v̄ Vlaenderen, van de Graven v̄ Reinegg, Catsenellenboge, en de La Marek, van de heren v̄ Bronkhorst en Vorne.’ | |
Le Comte de SpanheimPorte: échiqueté d'or et d'argent au lambel de gueules à cinq pentes. La Chronique anonyme de Valenciennes le nomme le conte d'Espennehem. - Gelre fait ci-après son éloge. - Valeran de Spanheim épousa élisabeth de Catzenellenbogen. - K. | |
Le Comte de HaynauPorte: D'or à quatre lions cantonnés et placés en écartelure, deux de sable armés et lampassés de gueules, pour Hainau, et deux de gueules armés et lampassés d'azur, pour Hollande, au lambel d'argent de trois pentes sur le tout. Jean de Hainau, sire de Beaumont, frère de Guillaume, comte de Haynau ‘qui vosist aidier et mettre conseil que li jones rois’ d'Angleterre fut marié à Philippe sa nièce. Il arma chevalier Edouard III; il fut l'ami de Jean le Bel et l'un des héros préférés par Froissart. -K. | |
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Le Sire de FauquemontPorte: D'argent au lion couronné de gueules, la queue fourchue, armé, lampassé, denté et sourcillé d'or, la lumière d'argent. Thierri de Valkenbourg ou de Fauquemont était fils de Renaud et de Marie de Bautersem. ‘Chis messires Thiris, dit Hemricourt, fut li plus preus des Tihois. II étoit maréchal de l'armée que le roi de Bohème conduisit en Brabant pour punir l'asile accordé à Robert d'Artois. Tué en 1346, dans un combat où les hommes de l'Evêque de Liège furent mis en deroute.’ - ‘Anno 1347 erat bellum cum Leodiensibus, ubi domnus Theodericus de Walkenburg interficiebatur cum multis militibus et armigeris de comitatu Montensi.’ - Annales agrippinenses. | |
Le Sire de HeynsbergPorte: De gueules au lion d'argent, la queue fourchue, et passée en sautoir, armé, lampassé et couronné d'or, allumé de gueules, c'est-à-dire la paupière sanglante. Thierri de Heynsberg, fils aîné de Godefroi de Heynsberg et de Mathilde de Looz. II recueillit en 1331 la seigneurie de Heynsberg et entra en 1332 dans la ligue formée par le Roi de France contre le due de Brabant; mort en 1361. - K. | |
Le Sire de VoernePorte: De gueules au lion léopardé d'or, armé d'azur. Alliance de Fauquemont ou Valkenburg, qui précède. Jeanne de Voerne épousa Renaud de Fauquemont, sire de | |
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Borne, dont elle eut Renaud de Fauquemont, sire de Borne, mort en 1396, sans laisser d'enfants de sa femme élisabeth de Clèves. - K. | |
Le Comte de BarPorte: D'azur à deux bars adossés d'or, oreillés de gueules, I'écu semé de croisettes recroisetées, au pied fiché, d'or. Édouard, comte de Bar, fils de Henri III, comte de Bar, et de Léonore d'Angleterre, épousa Marie de Bourgogne et mourut en 1336, à l'île de Chypre. - Froissart le range parmi les seigneurs qui défièrent le due de Brabant, quoique ce prince reconnaisse qu'il nest pas son ennemi. | |
Le Duc de Brabant.Le Sanglier aux armes de Brabant: De sable au lion d'or armé et lampassé de gueules, la paupière de même; écartelé d'argent au lion de gueules à queue fourchue et passé en sautoir. - Dans l'Armorial ci-après la paupière du lion est de gueules, et le lion de gueules est lampassé d'azur armé et couronné d'or. Le heaume, qui est à la fin du poème, est d'or, taré de deux tiers, le chaperon d'hermines fourré de gueules et pour cimier une queue de paon entre un double vol d'hermines coupé d'un semé de plumes de paon bordé d'or. Jean III, due de Brabant, fils de Jean II et de Marguerite d'Angleterre. Il épousa Marie, fille de Louis de France, comte d'évreux, et mourut en 1355. - K. | |
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RemarquesLa 13e strophe, sous l'écu de Spanheim, page 119, a été biffée par Gelre parce qu'elle était la répétition de la seconde sous l'écu de l'évêque de Liège: erreur de copiste sans doute. La véritable strophe est placée à cöté.
Nous ferons aussi remarquer que, pages 125 à 13o, tous les animaux, les lions, les léopards et les bars ont tous la lumière d'argent, c'est-à-dire l'oeil vivant.
A la 5e strophe, vers 5, et à la strophe 8, vers 2, En gheen doit être lie': Engheen, qui signifie aucun.
A la 9e strophe, vers 4, il y a: ‘Hier es zulc alleen Ontsiet cleen,’ etc; il faudrait: ‘Hier es zulc een Ontsien cleen,’ etc. Feu Willems, avait déjà changé ontsiet en ontsien, mais, faute d'avoir rectifié le vers précédent, il a fait un non-sens de cette phrase dans la note du Belgisch Museum.
A la 15e strophe, vers 5, om beleit devrait être un seul mot.
A la 16e strophe, vers 5, le v ou u est de trop.
A la 19e strophe, vers 6, nous avons traduit le Zo haver das par frappe, le voilà, supposant que le comte de Bar montre le manteau armoirié du due de Brabant sur le dos du sanglier. Cependant d'après M. de Vries, approuvant Willems, ce serait: Tiens celà! avec la supposition que cette exclamation était accompagnée d'un coup d'épée ou de massue. | |
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