Momusklanken. Gedichten in 't Maastrichtsch, Nederlandsch en Fransch(1883)–G.D. Franquinet– Auteursrechtvrij Vorige Volgende [pagina 85] [p. 85] Abdel-Kader ou l'Emir captif. Dans le donjon d'un vieux manoir de France, Vers le midi toujours les yeux tournés, Un prisonnier, veuf de toute espérance, Chantait, rêvant à des jours fortunés... Sous le burnous qui couronnait sa tête, A son teint brun, à son oeil plein d'éclairs On devinait un enfant du Prophète, On devinait le héros des déserts: [pagina 86] [p. 86] ‘Adieu, noble patrie, Champ libre des humains, Terre à jamais chérie Que fécondaient mes mains! Descendant du Prophète Moi, le fils d'Abdallah, Je dois courber la tête.... Allah! Allah! Adieu, ma Numidie, Royaume sans confins, Douars de Kabylie Aux horizons lointains! Adieu, femmes Numides, Trésors de ma Smalah, Adieu, coursiers rapides.... Allah! Allah! Hélas, Seigneur, que suis-je? Que m'avez-vous donné? La gloire... un vain prestige! Du malheur couronné, Je m'incline et j'espère Moi, pauvre et vieux fellah, Car vous êtes mon père.... Allah! Allah!’ Le chant cessa; seuls les amis fidèles, Compagnons du captif, l'entendirent, hélas! Le vent du Nord l'emporta sur ses ailes, Pour le redire aux échos de l'Atlas! Jos. van Halen. Vorige Volgende