Momusklanken. Gedichten in 't Maastrichtsch, Nederlandsch en Fransch
(1883)–G.D. Franquinet– Auteursrechtvrij
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Mais quand, ivre d'amour, je tends les bras vers elle
Comme pour la saisir - déception cruelle! -
Je ne trouve jamais qu'un vide désolant,
Alors que je voudrais voir ta tête charmante
Reposer doucement sur ma poitrine ardente,
Et cueillir sur ta lèvre un baiser enivrant.
Hélas! un sort cruel me condamne à l'absence!
Que ne puis-je d'un bond dévorer la distance,
Qui m'éloigne de toi, ma vie et mon trésor!
Ah, si du Tout-Puissant la sagesse éternelle
Eût au pauvre amoureux de l'aigle donné l'aile,
Comme vers toi bien vite il prendrait son essor!
Mais non! N'accusons point la Puissance incréée!
Les ailes à l'oiseau, à l'homme la Pensée,
Ce don, le plus puissant du puissant créateur,
Magnétisme de l'âme au mystérieux fluide,
Qui franchit l'Océan d'un vol sûr et rapide
Et, bravant la distance, unit le coeur au coeur!
H.J. Eymael.
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