De Amsterdamse boekhandel 1680-1725. Deel 1. Jean Louis de Lorme en zijn copieboek
(1960)–Isabella Henriëtte van Eeghen– Auteursrechtelijk beschermdBrieven aan B. PicartDu 6 fevrier 1708Ga naar eind68 MonsieurMadame Boudot doit vous remettre 1 Theatre de la Grande Bretagne f 35, 5 Eglise de Cambridge f 3.15. -. Je vous envoye cela pour essay. Je vous prie de me faire savoir si on en peut debiter en tro- | |
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que contre des estampes de chez vous. J'ay receu la caisse, que vous m'aviez adressé. Je l'ay envoié a son adresse. Faite moy l'amitié de prendre la peine d'aller plutot que faire ce pourra voir le pere Hardouin. Il a plusieurs medailles a faire faire pour mon compte, que je doit faire graver icy. Vous me marquerez aussy s.v.p. ce que chaque medaille me couterons pour le dessein. Je ne doute point que vous ne me traitiez en amy, car il y en a nombre. Monsieur Dacier me marque que vous pouvez l'aller trouver quand vous jugerez a propos pour dessiner et graver aussy pour mon compte la teste d'Horace. Ainsi monsieur prenez aussy cette peine la, je vous prie, et dessinez et gravez cette teste. Je la veux bien. Je ne fais point de marché avec vous. J'espere que vous me traiterez bien. J'attend votre reponce a tout ce que je vous marque. Je crois que tout le monde est mort chez madame Boudot. Je n'aurois jamais cru que madame Boudot m'eut traité comme elle me traite. Je ne puis avoir reponce sur des bagatelles depuis plus de 4 mois. Je vous assure qu'elle me fait un tort inreparable. Je vous prie de luy parler. Je ne luy demande qu'une reponse sur ce qu'elle me peut fournir, en un mot une reponce a ma lettre du 12 du passé. Quand vous m'ecrirez, donnez s.v.p. vos lettres a monsieur Girin. Je suis etc. | |
Du 9 mars 1708 MonsieurJe me donnay l'honneur de vous ecrire le 6 du passé au sujet du pere Hardouin et de monsieur Dacier. Ce premier me marque ne vous avoir pas encore vu. Je n'ay pas eu des nouvelles de l'autre. Je vous prie de me faire scavoir en reponce, si vous souhaitez faire les desseins en questions, mais avant que vous entrepreniez ceux du pere Hardouin, je vous prie de voir si vous pouvez les faire toute avant 3 mois. Si vous n'etes pas en etat de cela, il faut s.v.p. les laisser, car mon livre paroitra dans 4 a 5 mois et j'aime mieux ne point avoir de figures que d'attendre apres. Pour ce qui est de monsieur Dacier, ce n'est qu'une teste a dessiner et a graver. Je fais une nouvelle edition de Cervantes, que j'augmente de 4 nouvelles, ce qui fera 2 volumes 12o. Je vous enveray celle qui n'onts pas encore été imprimé pour vous prier de m'y faire des desseins. Je suis etc. | |
Du 19 mars 1708 Monsieur et amyJe repond a la lettre que vous avez pris la peine de m'ecrire le 12 du courant, a laquelle je repond. Je commence par la teste d'Horace. Je vous prie d'i faire touts les ornemens que vous jugerez a propos, mais je vous prie de n'y rien epargner tant pour les dessin que pour la gravure et je vous laisseray le maitre du prix. C'est pour un frontispice d'un 12o. Monsieur Dacier, que je vous prie d'aller voir, vous donnera la grandeur du format. J'espere que vous y travailleray incessament. A l'egard du pere Hardouin vous auré vu parce que je vous écrivis le 8 de ce mois par madame Boudot ma pensée sur le dessin des medailles. Je vous repete encore, que si vous ne pouvez pas me livrer dans trois mois les dessins en questions, il ne faut pas les entreprendre. Marquez moy d'abord la presente receue, a quoy je doit m'atendre et ce que vous me demandez pour chaque rond, telle | |
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que vous m'en envoiez la figure, pour me les faire graver. Mais il faut que le tout soit en 4 mois au plutard. Sur quoy j'attend votre reponce, mais vous savez a qu'il n'y a presque point d'ouvrage a une medaille et j'espere que vous me traiterez en amy. Je trouve au reste que 5 s. pour chaque rond pour les dessein est un haut prix. Repondez moy en reponce sur ce que dessus et prenez la peine d'aller voir le plutot que vous pourrez le reverend pere Hardouin et monsieur Dacier. Je suis etc. | |
Du 6 avril 1708 Monsier et amyJe vien de recevoir votre lettre du 30 du passé, a la quelle je repond sur le champs. Je consend de vous doner 5 sols pour chaque rond de medailles pour le dessin. C'est a dire pour celle que vous desineray, car je ne pretend pas vous payer ce que vous ne desinerez pas. Il ne seroit pas juste. Je consend ausi de vous payer dix sols de chaque rond pour les graver. Vous voyé monsieur que je vous acorde tout ce que vous voulé, mais j'espere que le tout sera bien. Je vous prie d'abord la presente receue d'aller trouver le pere Hardouin et lui dire que nous sommes d'accord et que vous me donneré le tout dans 4 mois. Quand j'auray votre reponce, je vous remetray de l'argent. Ne negligé pas je vous prie monsieur Dacier. C'est a dire pour desiner et graver la teste d'Horace. Vous ne me marqué pas si vous l'avé vu depuis que je vous en ay écrit. Je suis a mon ordinaire tout a vous. Vous ne me dites pas si madame Boudot vous a doné ce que je vous ay envoyé par elle. Repondé moy la decus. | |
Du 2 juillet 1708 Monsieur et amyJ'ay receus la votre du 3e juin dernier. Pour y repondre je vous direz que j'ay encore 4 Theatre de la Grand Bretagne, mais pour les envoyer en commision comme vous me proposé, c'est ce que je ne puis faire. Si vous voulé donc, que je vous les envoye, il faut que ce soit s'il vous plait pour votre compte. Sur quoy j'attend votre reponce incessament par monsieur Girin. J'ay receus de monsieur GolleGa naar eind69 un gros paquet d'estempes, que je vous envoyeré dans ce mois ci dans une balle que je dois envoyer a madame Boudot. Monsieur P. Mortier ne m'a encore rien remis pour vous. Ecrivés lui si vous le jugés a propos. Vous me ferez plaisir de finir le plustot que faire ce poura la planche de l'Horace et de m'en envoyer un epreuve. Il n'y a plus rien a faire avec le pere Hardouin. Il veut exiger des choses de moy, que je ne puis lui accorder et j'aime mieux me passer de ces medailles que d'admettre dans l'edition, que je fais de ces ouvrages, les corection qu'il veut. Je rimprime les Nouvelle de Michelle de Cervente. Il y aura 4 ou 5 nouvelles d'augmentez. Prené la peine d'envoyer chez monsieur l'abbé Bignon de ma part. Il vous en fera remettre deux qui sont deja imprimées et auxquelles je vous prie de faire a chacune un dessin et de me les envoyer incessa- | |
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ment, afin que je les face graver. Quand les autres nouvelles seront imprimees, je vous les envoyeré par la meme voye et vous en donneray avis dans son temps. Je suis mon cher amy tout a vous. | |
Du 23 juillet 1708 Monsieur et amyJ'ay receus la votre du 16 du courant avec les deux dessins pour Michelle de Cervantes. J'envois aujourd'huy a monsieur l'abbé Bignon des feuilles de ce livre pour que vous fairiez encore deux dessins. Je vous prie de les envoyer chercher et de m'envoyer les dits dessins incessament, parce que le livre sera fini dans 15 jours. Ne retardé point a finir le frontispice d'Horace. Il seroit facheux, que le debit du livre atendit apres. Je vous envoy le titre de l'Horace tel que je le veux et je vous prie de me faire un dessin d'une vignette pour faire graver en bois ou pour mieux dire chifre, mais il faut que le dessin de cette vignette soit un tan ce peu plus petit que celle qui est au titre si joint. C'est a dire en hauteur et non en largeur et qu'il aye quelque raport a Horace. Envoyé moy ce dessin au plustot pour voir s'il est bien, parce qu'il faut que je le renvoye a Paris pour le faire graver trois ou 4 fois, afin que tous les titres soit conformes les uns aux autres. Je vous envoyeré dans la balle de monsieur Boudot, suivant vos ordres, 2 Theatre de la Grande Bretagne, mais je ne vous le puis doner a un prix plus modique que celui qui je vous ay marqué. Je n'y trouverois pas mon compte. Vous me preché une moralle au sujet du pere Hardouin, que je crois plus relachée que celle des Jesuiste. Je ne puis l'axepter, quoyque je ne soit pas des plus scrupuleu de ce monde. Cependent je vous remercie de votre bonne volté. Je salue tout votre famille et quand vous ferez monsieur Diacre, faites lui mes complimens. Je suis etc. | |
Du 30 aout 1708 MonsieurJe suis surprit de n'avoir point (de reponce) a la lettre que je me donnay l'honneur de vous ecrire le 23 du passé. Si vous ne l'avez pas encore fait, faistes moy l'amitié de ne pas differer a m'instruire de tout ce que je vous marquois. Je vous écris aujourd'huy pour vous donner avis que je vous envoye dans une balle de madame Boudot ce qui suit: 2 Theatre de la Grand Bretagne a f 35: f 70, 1 paquet de monsieur Gaule, 2 paquets de monsieur Mortier. Vous trouveray dans un des paquets de monsieur Mortier 3 estempe des bataille de Le Brun, que j'ay trouvé depuis que celui de monsieur Gaule a esté fait. Vous me les passeray a compte. Si vous n'avez pas encore commencé les 2 dessins pour les Nouvelles de Cervante, je vous prie de n'en rien faire, parce que le livre est finis et en vente. Voila ce qui s'offre a vous dire et que je suis tout a vous. |