portance... Aussi la moitié de mon embarras disparut.
- Mon Dieu, madame, lui dis-je carrément, ‘je suis tombée dedans’, je ne savais pas que vous étiez ici.
- Pourquoi ça est donc? répondit-elle.
- C'est un renseignement commercial que mon frère, qui habite l'Allemagne, me demande pour vous.
- D'Allemagne? je n'ai rien commandé en Allemagne, ça est une ‘carabistouille’... J'achète mes marchandises sur place, chez les commerçants en faillite, ou bien en fin de saison. Comme voilà, de madame, je viens d'acheter un stock de corsets...
La femme qu'elle me montrait me dévisageai depuis le commencement.
- Avouez que c'est pour une maison de renseignements, fit elle, car, l'autre jour, vous êtes venue chez moi, vous informer sur la grande maison de fourrures d'en face. Je vous vois du reste battre la ville dans tous les sens. Moi, je suis toujours en route pour écouler mes stocks de corsets: quand on vous a vue une fois, avec vos bandeaux, on vous reconnaît...
Bah! fit la brocanteuse, ça m'est égal ce que ‘Madameke’ me veut... Puis-je t'offrir une cerise ou prune, c'est bon pour la digestion... ça ne m'inquiête pas pourquoi que tu viens.