Brieven 1888-1961
(1997)–Alexander Cohen– Auteursrechtelijk beschermdAan Kaya Batutaant.Bois-le-Duc 6.7.99 (Mme Polak, Pensmarkt) Kaya chérie, Mardi rien, mercredi rien, jeudi (4 1/2 h. p.m.) rien. Que fais-tu donc, tu me laisses si longtemps sans nouvelles? Moi, j'agonise ici. Je m'ennuie mortellement, et ne sais plus quoi faire pour échapper au spleen. As-tu vu Cl.[emenceau]? Et si oui, qu'a-t-il dit? Je ne peux plus patienter, je ne peux plus. Voici dix jours déjà, onze! que je suis ici et je ne tiens déjà plus en place. Il faut que j'aie une solution, une réponse définitive dans le plus bref délai. Si Cl. ne marche pas, ou s'il remet toujours ses démarches a une date ultérieure, il faut aller voir Lazare. Je t'ai dit cela il y a trois semaines, un mois déjà, et tu n'en as pas tenu compte. Et puis, je ne veux pas que qui que ce soit, pas plus Cl., qu'un autre, soit brusque avec toi. Quand je serai à Paris, je lui en demanderai compte. J'ai bien compris par tes lettres qu'il a été impoli avec toi, tu appelles 9a: ‘brusque’. Je sais ce que parler veut dire et aussi que ‘brusque’ veut dire ‘inconvenant’. Ecris-moi vite maintenant et ne me laisse pas attendre plus longtemps. Il me faut une solution tout de suite. - De tout mon coeur meurtri ton Sandro |
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