Naar zijn dagboek
(1869)–Willem de Clercq– Auteursrechtvrij
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Hoofdstuk III.
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beurt, waarover geregeld lessen door hem worden bijgewoond. De inhoud dier lessen wordt even geregeld door hem opgeteekend. Ik zal den lezer niet vermoeien met de titels der werken die achtereenvolgens in het Dagboek besproken worden. Geschiedenis en letterkunde blijven den voorrang innemen. Merkwaardig is het, hoe weinig de Dii minores der Poësie versmaad, hoe zorgvuldig hunne parelen bijéenverzameld worden. Ook de schilder- en teekenkunst boeien voortdurend zijne belangstelling. Slechts de muziek wordt een weinig stiefmoederlijk behandeld. Nu en dan heeft een symfonie in Felix hem toch bekoord. Het is omstreeks dezen tijd dat wij den grondslag zien gelegd eener vriendschap, die bestemd was in het leven van de Clercq eene groote beteekenis te hebben. ‘Mardi dernier je commençai à lire avec Crommelin le 2e livre de Virgile. J'avoue que cette lecture me plût infiniment. Nous avançâmes assez, sans cependant passer jamais plus loin avant de comprendre parfaitement ce que nous lisions. Qu'il est pourtant beau ce Virgile et quel plaisir dans la vie de connaître de pareils auteurs. Ce Crommelin est un de mes plus anciens amis que j'ai été bien aise de retrouver. Il a longtemps erré dans des villes étrangères, il est revenu enfin dans ses foyers. Il a beaucoup d'instruction et est grand ami de la littérature. Son père ne lui a encore jamais permis d'aller au spectacle ni de jouer aux cartes. Quelles misérables puérilités. Voilà bien l'essence de la religion.’ Religion is in groote letters het opschrift van eene bladzijde die evenwel geheel andere zaken te lezen geeft dan het opschrift verwachten doet. ‘Le catéchisme présente des contrastes singuliers. Tantôt un combat furieux est livré. Les bâtons se croisent, et tout respire l'horreur et le carnage. Tantôt un trou fait au haut | |
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du plafond est visé par des morceaux de tourbes qui l'atteignent et y restent. Tantôt on guillotine les chandelles et fracasse les mouchettes. Tantôt cinq garçons sont jetés d'un coup à terre. La table du ministre, l'encrier, tout est renversé. On se presse, on se heurte, on casse des vitres, on se jette avec de la neige des tourbes. Tantôt le baton d'un héros étant brisé, il l'allume et tient ce flambeau sous le nez de son adversaire. Un affreux combat s'ensuit. Les tables tremblent, les chaises tombent et sont fracassées. L'un des champions terrasse l'autre et le lance au milieu de la fange et des spectateurs. Tantôt Stijntje la servante du marguillier est entrainée dans la chambre, et au signal donné, les chandelles s'éteignent et on embrasse la fille. Tantôt Stijntje, sortant de l'église, en ferme la porte; on veut rentrer, mais l'église est fermée. Tout le monde sorti, on fait enfin venir le serrurier qui réussit à rouvrir la porte. Enfin mille autres aventures qui font de cette réunion tout autre chose qu'un sujet d'édification.’ Andermaal zijn het bekende vaderlandsche letterkundigen, waarmede het Dagboek ons in aanraking brengt, Tollens, Helmers en van der Palm. ‘Tollens. Je fus hier de son auditoire à Felix. Il nous lut quatre morceaux sur les quatres saisons dans un mètre érotique et tout considéré au point de vue de l'amour. C' es avec son amour qu'il se promène au milieu de la nature, des brûlantes chaleurs de l'été et des frimas de l'hiver. Des peintures riantes, des tableaux si bien tracés qu'on pourrait en faire des dessins, le plus doux sentiment, un choix heureux de mots, voilà ce qui me charme chez ce grand poète, qui dans ce genre n'a pas de maître.’ ‘HelmersGa naar voetnoot1 est décédé ici à l'âge de 46 ans. Un de ses | |
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enfants qu'il aimait à la folie, et qui était très avancé pour son âge, est mort il y a quelques jours. Il en fut tellement affecté qu'il dit qu'il le suivrait bientôt. En effet, il eut la même maladie, dont il mourut au bout de quelques jours. C'était un homme d'un extérieur très rebutant, fort gras et d'un visage enflé, comme un payson frison. Il était rouge comme un dindon. On aurait plutôt cherché en lui un crocheteur qu'un poète. Sa prononciation était fort mauvaise. Il y avait même quelques lettres qu'il ne pouvait prononcer du tout. Cependant lorsqu'on s'était accoutumé une fois aux défauts de son accent, on était pénétré du feu avec lequel il récitait. C'était un homme assez arrogant. Il lisait beaucoup, et même lorsque, jeune encore, son père l'envoyait à l'école d'Abcoude, il troquait toujours le sac de billes qu'il apportait avec lui contre des livres. Sa mémoire était fort heureuse et cela peut excuser peut-être en partie les fréquentes reminiscences qu'on trouve dans ses vers. On dit que, comme il avait une fort mauvaise poitrine, l'effort avec lequel il récita ses vers à la distribution des prix a abrégé ses jours. C'était un homme qui avait une grande idée de lui-même et qui manquait de vrai goût. Il dit un jour à mon oncle de Vos qu'il ne voudrait pas avoir fait le Gijsbrecht van Amstel.’ ‘Van der Palm. Je rencontrai hier ce Professeur chez mon grand père de Vos. C'est un homme fort aimable. Sa voix est douce. Il s'exprime toujours en mots choisis, harmonieux. Il me recommanda beaucoup la lecture de l'ars poetica de Horace comme la collection de toutes les règles du bon goût. Il disait qu'il composait très-lentement, mais effaçait | |
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peu. Il a fait ici un discours sur le plaidoyer de Cicéron en faveur de Ligarius.’ Ik voeg hier nog een paar aanteekeningen over twee buitenlandsche schrijvers aan toe, aanteekeningen die ons zoowel de reinheid van gemoed als de geestesrichting van den achttienjarigen jongeling doen kennen. ‘Wieland, Agathon Tome I. On m'a peint cet ouvrage comme dangereux. Il ne m'a pas encore séduit. Agathon est beau et vertueux. Dans un lieu écarté, il est surpris par des bacchantes, qui, après l'avoir adoré, reconnaissent en lui le mortel et veulent profiter de la rencontre. Des pirates s'emparent d'eux. Tous se sauvent. Il reconnait sa maîtresse Psyché. Il est vendu comme esclave à Smyrne. Un philosophe sophiste, Hippias, s'efforce de lui prouver que toute religion et toute morale ne sont que chimères, et que la recherche de notre plaisir est la seule chose que nous ayons à faire. Il reste inébranlable au milieu des séductions, mais enfin la belle Danaë, devenue sa maitresse, le rend libre, l'attire dans ses filets, l'environne de charmes. Il succombe. Je n'ai vu jusqu'ici rien de dangereux dans cet ouvrage que le discours d'Hippias pour ceux qui se laissent prendre par de pareils arguments. Ensuite la peinture de Danaë, de ses filets et de l'amour entre elle et Agathon. Mais j'avoue que j'ai moins songé à cela qu'à admirer le talent de l'auteur qui fait du triste allemand une langue si harmonieuse, si flexible. Quels tableaux. Par exemple la description de la fête où Danaë fait représenter le combat des Sirènes et des Muses, que peut on imaginer de plus beau.’ ‘La Bruyère, Caractères. C'est un livre que j'ai lu, non seulement avec le plus grand plaisir, mais que je désirerais toujours relire, parcequ'il est impossible de retenir tant de pensées si belles, si justes, si bien prises dans le coeur humain, qu'on s'étonne de rencontrer en lisant des choses | |
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que l'on pensait soi-même. La cour, la ville, tout reçoit son tribut. Quelques caractères sont admirablement peints. La flatterie envers Louis XIV et la satire sur Guillaume III m'y ont déplu. Mais combien de beautés. Ce livre devrait être chez tous, surtout chez ceux qui pensent à quelque chose de plus qu'à manger et à boire, et qui veulent bien de temps en temps réfléchir.’ Hier worden de letterkundige aanteekeningen afgebroken door een nieuwe reisbeschrijving. Maar het doel van de reis is hetzelfde als het vorige jaar. De Clercq bezocht andermaal zijn geliefd Almelo. En de indrukken daar op nieuw ontvangen geven hem aanleiding tot de volgende uitboezeming: ‘Dans quelque endroit du monde que le sort m'entraine, je n'oublierai jamais, Almelo, vos toits hospitaliers. C'est chez vous qu'on acceuille l'étranger, qu'on se fait un plaisir de lui prodiguer des bienfaits. Béni soit votre enceinte, ville fortunée où le luxe et la corruption n'ont pas encore étendu leurs excès dévastateurs, où les femmes ne rougissent pas de veiller aux détails du ménage, où l'on honore la vertu dans les hommes. Vous avez les défauts des petites villes, j'en conviens. Mais ne songeons qu'aux vertus. Il est agréable de voir une rose s'épanouir au milieu d'une bruyère. Adieu donc, Almelo, Adieu!’ Hoe kon het anders of tegen het einde van 1813 draagt het Dagboek telkens de sporen van de groote gebeurtenissen die dat tijdstip kenmerken. Het is niet geheel van belang ontbloot, den indruk als van dag tot dag na te gaan die zij op den tijdgenoot maakten. Zelfs in het begin van November werd door de Clercq nog geenszins aan Nederlands verlossing gedacht. Ik laat hier eenige politieke aanteekeningen volgen: | |
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(si c'en est un) de changer de maîtres ou peut-être de tyrans. ‘..... Enfin on a publié le fameux bulletin qui raconte tous les désastres des Français. Ceci produit naturellement beaucoup de sensation et devra sans doute accélérer l'explosion qui doit arriver en ce moment ou jamais. On dit pour sûr que les ennemis (sic!) sont à Bremen, Oldenburg, Osnabrug.’ | |
6 Novembre.La nouvelle des pertes des Français est parvenue jusqu'à nous et ils la constatent eux-mêmes par leurs moniteurs. L'orage s'approche en grondant de nos frontières. Puisqu'ainsi les opérations politiques cessent d'être des objets de spéculations, elles deviennent pour nous des objets d'un intérêt pressant. On ne sait pas ce qui peut arriver. Je veux joindre ici un petit journal politique, aussi longtemps que des temps si calamiteux continueront. Mercredi le 2 le moniteur célèbre rapporte les nouvelles si fatales à la France. Consternation générale. Journal de l'Empire prohibé. - Bruits concernant une nouvelle bataille où Ney serait blessé. Jeudi le 4. Peu de nouvelles. Discussion si le Prince est parti ou non. Bruits de la veille, que l'Empereur serait à Paris (contredits). - Il y aurait eu une assemblée du sénat, sans et, selon quelques uns, contre lui. Francfort aurait capitulé le 28, selon d'autres le 30. - Vendredi le 5. Le prince nous communique une lettre du duc de Bassano au prince de Plaisance, lui mandant que l'empereur a remporté le 30 une victoire signalée sur les Bavarois et coucherait ce soir là à Mayence..... Samedi le 6. On parle beaucoup de la fortification de Naarden.... Il y a ici des personnes qui pensent que les particuliers feraient bien de s'approvisionner pour l'hiver..... On dit qu'il doit se former à Utrecht un corps de 16,000 hommes. La garde du préfet est partie de la ville, et c'est la garde | |
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nationale qui occupe les postes. On écrit d'Overyssel que là on commence pourtant à craindre l'arrivée des ennemis.... On raconte que le vice roi d'Italie avait changé de parti et que le roi de Danemark avait fait faire ses excuses à l'empereur d'Autriche. Les gens modérés craignent que les Alliés ne sauront point se modérer dans la prospérité, qu'ils ne deviennent bouffis d'arrogance, et s'ils passent le Rhin, qu'ils ne réveillent l'enthousiasme que les Français conservent encore pour leur patrie. Plût au ciel que leur but fut de rejeter les Français derrière les rives du Rhin et d'assurer alors par une paix bonne et stable le repos de l'Europe, l'affranchissement de la Hollande et la liberté du commerce....Ga naar voetnoot1) Samedi à la bourse on a discuté si le prince d'Eckmühl avait capitulé ou non. On disait que l'empereur avait été empêché d'arriver à Mayence.... La question du jour est si les ennemis sont à Almelo ou non.... D'autres les font arriver à Zwolle.... Quelqu'un arrivé ici a vu les Cosaques à Oldenburg au nombre de soixante. Ils ne faisaient point de mal aux habitants.... Nous sommes en ce moment entièrement dénués de troupes... Il n'y a que la garde nationale pour faire la garde partout.... Les fonctionnaires français commencent à faire leurs paquets.... On dit que l'empereur est arrivé à Mayence.... que les Autrichiens ont passé le Rhin et assiègent Strasbourg.... Les fonds Prussiens, Autrichiens et Hollandais ont monté ici.... Jeudi. Il y aurait une révolution à Paris.... On a raconté il y a quelques jours que le Prince d'Orange deviendrait roi sous le nom de Guillaume VII et avait reçu en dot de l'Angleterre toutes nos colonies.*** écrit de Metz qu'il avait fait un tour à cheval du côté du chemin de Mayence et que cette route présentait partout des tableaux affreux et l'image d'une déroute com- | |
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plète. On voyait partout des soldats fuyards en petites bandes de 10 à 12; des cavaliers sans chevaux, n'ayant presque plus de chemise sur le corps et c'étaient là les meilleures troupes de l'armée, les lanciers Polonais et les cuirassiers. On voyait partout la route jonchée de soldats qui n'en pouvaient plus, des chevaux morts, des généraux blessés.... La gazette cependant nous assure qu'il est arrivé cent mille hommes à Mayence et que la garde est aussi bien montée que lorsqu'elle était aux Tuileries.... On est ici dans une attente continuelle de ce qui arrivera. | |
Vendredi 12 Nov....La nouvelle d'une révolution à Paris n'est pas encore éteinte, mais au contraire a paru se ranimer. On dit qu' il y a divers partis, et même un pour les Bourbons.... que l'empereur aurait été tué en entrant dans son palais.... Obligations Russes à 48 %. Ce ne sont plus les jours mais même les heures qui deviennent intéressantes.... Toutes les nouvelles sont trop favorables, trop avantageuses, pour qu'on puisse y ajouter foi. Mais il est pourtant avéré qu'il s'est passé quelque chose de considérable.... A la Haye et Leide le peuple s'est livré à une joie immodérée. Il est impossible de décrire la joie qui aujourd'hui remplissait tous les coeurs. Elle était peinte sur tous les visages. Ce n'était qu'une voix! Le tyran est arrêté! Princes de la terre, combien peu vous en coûterait-il pour vous faire aimer, mais vous ne cherchez que la haine. C'est dans les horreurs des combats que vous cherchez un bonheur dont le calme de la paix pourrait seul vous faire jouir. Buonaparte, le premier consul, le vainqueur d'Égypte et de Marengo, le régénérateur du culte et des moeurs exige encore le tribut de mon admiration, mais Napoleon I.... n'est plus qu'un tyranGa naar voetnoot1). | |
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‘La nuit dernière, un grand nombre de douaniers et presque tous les soldats qui restaient encore sont sortis de la ville. Une grande quantité de bourgeois a passé toute la nuit le verre à la main près du Utrechtsche poort pour accompagner de leurs salvos les hôtes chéris qui les abandonnaient. Nous sommes donc ici presque livrés à nousmêmes, quoique le prince et le préfet soient encore dans notre ville.... Çà et là le cri d'Oranje boven se fait déjà entendre. L'esprit de liberté se ranime par plusieurs pamphlets qu'on rèpète avec complaisance, puisque nous espérons voir, ne fut-ce que pour un moment, la voix du despotisme étouffée.’ | |
Mardi 16 Nov.Hier au soir à 5 1/2 h. assis au comptoir nous entendîmes tout à coup un bruit confus et terrible. Nous courûmes à la porte où le bruit se faisait entendre avec une force nouvelle. Bientôt on apprit que c'était une bande d'une centaine de personnes (pour la plupart des femmes et des enfants) qui faisaient retentir le cri d'Oranje boven et qui étaient suivis par une foule considérable de personnes. Hier tandis que nous passions la soirée chez l'oncle de Vos, nous entendîmes encore fréquemment de pareils cris de divers cotés entr'autres du Haarlemmerdijk.... Cette nuit je fus réveillé par les cris et les chants qui ne discontinuaient pas, pendant qu'il tombait de temps en temps une forte grêle. Le ciel était tout en feu. Nous apprîmes ce matin que la rougeur du ciel devait être attibuée à l'incendie de toutes les maisons de douanes et de l'octroi qui s'élevaient le long du port.... Ce matin la fureur ne s'était pas encore ralentie, malgré l'exhortation du maire de se tenir tranquille. Le quartier des juifs était en pleine insurrection. Chacun portait des rubans couleur d'orange, qu'on y vendait en masse. On | |
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avait forcé la maison de correction. On en avait retiré un juif condammé lors des derniers troubles, le juif était promené partout vêtu d'orange de la tête aux pieds.... Puissions nous, nous et nos descendants, nous rappeler un jour avec reconnaissance la journée du 15 Novembre 1813. Van den 16 November af aan is de Clercq's dagboek in het hollandsch gesteld, en in deze taal vinden wij al spoedig, onder dagteekening van den 21 November, de herdenking van zijne plechtige opneming in de kristelijke kerk. Het christendom verheft den mensch in waarde,
De Maatschappij oogst zegen waar het bloeit,
Al 't heil dat hier nog dauwt op de aarde
Is uit dien levensstroom gevloeid. (Feith).
Ja dit is waar. Dit is geen lachend beeld door het spelend vernuft eens dichters gevormd. Dit is waarheid. Eere zij God in de hoogste hemelen, dat Hij ons zulk een godsdienst gegeven heeft, die ons van de verhevenheid onzer natuur verzekert, die ons onzer bestemming waardig maakt, en die ons na den afloop dezes aardschen levens de schoonste uitzichten opent op eene troostrijke eeuwigheid. Gezegend zij de dag van gisteren. Als een lavende dronk den vermoeiden reiziger verfrischt, zoo moge de herdenking aan dien plechtigen stond mij in de uren van zwaarmoedigheid en verzoeking verkwikken. Nu kan ik in volle gerustheid des gemoeds uitroepen: Heil mij, ik ben een Christen. Des morgens vergaderden wij onder het gehoor van Ds. Koopmans, die een leerrede hield over Rom. I vs. 20. Deze tekst diende hem tot handleiding om eerst de waarheden der natuurlijke en vervolgens der geopenbaarde godsdienst te beschouwen, de plichten en bevelen des Christendoms uit te leggen en eindelijk de bijzondere gevoelens van ons genootschap aan te geven. Het was een zeer goede preek, die met een hartelijke aanspraak aan de Doopelingen besloten werd. | |
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In de avondkerk werden de doopelingen nu ten getale van vijf in eene bijzondere, geslotene bank geplaatst. Er wierd een gezang aangegeven en het aandoenlijk preludium, dat mij ten minste zeer trof, versterkte nog onze godsdienstige stemming. Mijn grootvader had den kansel beklommen. Zacht en bevend was zijne stem. En in het begin belette hem de overstelping zijner aandoening bijna het voortgaan. Hij koos tot zijn tekst de plaats waar Jezus de kinderkens tot zich laat komen. Ten einde van een tweeden lofzang begaven wij ons van onze plaatsen en traden voor den kansel voor een bank, waar achter zich de leeraar en het doopbekken bevond. Na nog een korte herinnering aan onze verplichting werd ons gevraagd of wij Jezus Christus voor den Messias erkenden, of wij berouw hadden over onze begane verkeerdheden en dezelve wenschten te verbeteren. Een toestemmende buiging was ons antwoord. Toen knielden wij neder. De eerwaardige grijsaard knielde met ons, en toen verhieven wij in deze gestalte en door hem voorgegaan nogmaals ons gebed tot den troon des eeuwigen. Toen zich opgericht hebbende, besproeide de leeraar ons met het water des doops en doopte ons in naam des Vaders, des Zoons en des Heiligen geestes. Tot nu toe had ik mijne reeds geklommene aandoeningen kunnen meester blijven. Doch toen bij het uitspreken van den zegen, de leeraar eensklaps nog door een buitengewone oplegging der hand op mijn hoofd mij uit mijn stil gevoel deed ontwaken, toen voelde ik eene samenlooping van gewaarwordingen, niet mogelijk om te beschrijven. Daar stond de vijf en zeventig jarige grijsaard, een man die nu reeds meer dan vijftig jaren het Evangelie van Jezus verkondigd had, daar stond hij nog als belijder van Jezus, dien gekruisten Jezus, aan wien zijne stamelende lippen als thans de mijne eens trouw gezworen hadden. Daar stond hij in | |
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de volle majesteit der deugd. Edel was zijn wandel geweest. Misschien nam hij voor het laatst deze plechtigheid waar, en hij zag met een gerusten blik de naderende eeuwigheid te gemoet. O, die druk scheen mij te zeggen, toen hij mij, zijnen beminden kleinzoon, in de kerk van God aannam: wees als ik getrouw, dan zal ook eens bij den aanbrekenden avondstond uws levens uw hart even kalm het oogenblik der scheiding kunnen tegenkloppen. Ik heb sints zoovele jaren het Evangelie van Jezus onderzocht en ik heb hetzelve waar bevonden. ‘Nu waren wij Christen geworden, en na gebed en lofzang keerden wij naar onze huizen, alwaar de genoegelijkste huiselijke aandoeningen die van den godsdienst vervingen.’ Maar nog andere aandoeningen waren in aantocht. | |
... 2 Dec.Een geheel nieuw tooneel opende zich nu weder, en met dezelfde pen waarmede ik voor twee jaren den intocht des keizers beschreven heb, zal ik de gedenkwaardigheden van den intocht des prinsen opteekenen, doch ook met de vreugde die elk vaderlander bij het verdrijven des overheerschers gevoelt. Gisteren is 's nachts de proklamatie van den prins met veel plechtigheid bij fakkellicht voorgelezen. Dit is 's middags herhaald. Men had gedacht dat de prins toen reeds onze stad zou bezoeken, en had diensvolgens vele autoriteiten en de afgevaardigden der geestelijkheid op het paleis genood... Gisteren was op het gerucht van de komst van den prins eene aanzienlijke menigte op den Haarlemmer- en Nieuwen-Dijk samengevloeid. Alles toonde volksvreugde aan. De oranjeliedjes werden wederom met nieuwe kracht langs straat en gracht gezongen. Het volk heeft te Kattenburg geroepen: de prins moet koning van Holland zijn, en Kemper verklaart dat wij geen Willem VI of VII maar Willem I zullen hebben.... Z.H. moet heden komen... Deze dag zal altoos gedenkwaardig blijven. Ik heb | |
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den naneef van Willem I en van Frederik Hendrik na een negentienjarig afzijn weder door het juichend Nederland als een verlosser zien ontvangen... Op den Dam zag ik den prins na zijn aankomst op het balkon verschijnen, zich voor het volk buigende. Het gejuich op dit oogenblik was onbeschrijfelijk, en ik schaam mij niet om, na alles wat ik heden gezien en gehoord heb, deze drift van het volk nationale geestdrift te noemen. Ja zij heerschte overal en ik zal niet ontveinzen dat deze dag op mij een plechtigen indruk gemaakt heeft. De volksmenigte was ontzettend. Sommigen reikten den Prins hunne handen toe, en alles ademde vreugde. |
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