Naar zijn dagboek
(1869)–Willem de Clercq– Auteursrechtvrij
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Hoofdstuk II.
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nes qui dans l'année passée ont perdu leur gagne pain.’ Onder deze gemengde gewaarwordingen begon de Clercq het jaar 1812. De klimmende nood van het Vaderland, die onmiddelijk aan de verlossing voorafging, wordt gedurig in het Dagboek herdacht of beschreven. Maar er blijft tevens plaats over voor de opteekening van de bittere aardigheden waarmede het Hollandsche volk zich poogde te troosten. Twee boeren waren in gesprek over den intocht van den keizer. Een hunner verwonderde zich over de eenvoudige kleeding van Z.M. ‘Dat geloof ik wel, hernam de ander, ik doe ook mijn besten rok niet aan, als ik mijn koeijen ga melken.’ Toen iemand vraagde waarom zeker fransch groot heer geen handschoenen aan had was de verklaring deze: ‘Hij heeft altijd de handen in onze zakken.’ Wel zal men elkander soortgelijke anekdoten zoo zacht mogelijk hebben toegefluisterd ‘Il devient de plus en plus dangereux, lezen wij een paar bladzijden verder, de parler en public des évènements politiques. J'ai entendu dire que quelques uns avaient été arrêtés pour avoir dit: on dit que Marmont est grillé.’ Klachten over de dorheid onzer letterkunde in die sombere dagen worden evenwel afgewisseld door de beschrijving van een lezing van Bilderdijk in Felix Meritis. ‘Je fus hier au soir à Felix. M. Bilderdijk tint un discours sans titre. Le titre qui selon moi lui conviendrait le mieux serait: la vérité de l'immortalité de l'âme démontrée par l'imperfection de la félicité humaine. Il y avait des morceaux superbes... Il finit par une fort belle ode... Il n'a pas une manière agréable de réciter, quoiqu' elle soit selon les règles de l'art. Mais sa voix est trop faible et pas assez sonore. Aussi plusieurs personnes placées au fond de la salle n'avaient pu le comprendre entièrement.’ | |
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Van Bilderdijk tot Vondel is slechts ééne schrede. Vondels Treurspelen werden juist in dezen tijd door de Clercq gelezen. ‘Toutes les fois que je les relis j'y trouve de nouvelles beautés. J'ai lu pour la première fois Jozef in Egypte et je trouve le caractère de Jempsar supérieurement bien. Ce n'est pas comme chez Phèdre un amour criminel, mais c'est la volupté qui parle par elle. Palamedes, Lucifer et Gysbrecht me paraissent les chefs-d'oeuvre de l'auteur, puis Jeptha et les Gebroeders où il y a aussi de fort beaux morceaux.... Quel dommage que tant de personnes qui disent aimer notre littérature ne connaissent pas de pareils ouvrages. Quel genre fécond n'avait pas ce Vondel. Les étrangers le connaissent si peu que je lus un ouvrage où l'on donnait à Vondel le nom de Shakespeare de la Hollande. C'est à la manière des Français, pour effrayer les gens par de grands mots, mais on verra qu'il n'y a point d'analogie entre ces deux grands hommes lorsqu'on les lit, puisque Shakespeare est l'auteur qui s'est le plus écarté des Grecs, tandisque Vondel les suit avec un scrupule terrible. Car par example l'idée de manquer à une règle dans l'avant-scène lui fit pendant longtemps perdre l'idée de faire Jeptha. J'admire ces deux génies immortels, mais les rapprocher ce serait comme si on appelait Klopstock le Voltaire de l'Allemagne’. Soortgelijke oordeelvellingen zijn in het Dagboek ook over de Engelsche, Fransche en Duitsche letterkunde reeds op de Clercq's zeventiende jaar in het geheel niet ongewoon. Pope's en Dryden's werken (de laatstgenoemde stelt hem te leur) worden één voor één besproken, ontleed, gewaardeerd en met overeenkomende voortbrengselen van andere schrijvers vergeleken. In Poot vindt hij bijzonder veel smaak. Van den aanvang aan onderscheidt zich de Clercq's letterkundige kritiek vooral daardoor, dat zij in de meeste gevallen op vergelijking berust. | |
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Weldra zou hem een nieuwe gezichtskring geopend worden. Onder de leiding van Bosscha maakte hij in dezen tijd een aanvang met de studie van het grieksch. Zijn onderzoekende geest schroomde ook de godsdienstige vraagstukken niet, en vond in het gewone katechisatie-onderwijs, naar het schijnt, niet de bevrediging die hij zocht. Zij, de katechisatie, ‘continue aussi encore. Mes réponses sont sur certains sujets beaucoup meilleures que sur d'autres. En général je trouve que M. *** traite la chose un peu superficiellement. Du moins je ne me sentirais pas encore disposé à faire ma confession de foi après un tel cours et j'aimerais surtout à faire encore des recherches sur les bases fondamentales de la religion, et consulter même à cet égard les écrivains qui en sont les ennemis. Alors de reste de l'édifice est facilement bâti. Car nous ne sommes plus dans un siècle où l'on n'attaque que les points vétilleux des sectes entr'elles, mais jusqu'à l'existence de Dieu, de notre âme, la mission de Jésus-Christ; c'est donc sur de pareils sujets qu'il faut s'armer plutôt que sur des disputes entre les Réformés et les Mennonites. Je lis avec beaucoup de plaisir (sur la bible) l'ouvrage de Niemeyer.’ Waar was de grens van dezen jongen geest? Kort na het zoo even aangevoerde lees ik: ‘Géométrie et Physique. J'ai négligé un peu ces deux articles dans les derniers temps. Je vais bientôt me remettre à la Physique. J'ai repris, il y a peu, les commencements de Wolf.’ Toch was hij geen anachoreet: ‘Encore une semaine de passée (5 Maart) et point d'annotations. Cependant bien des fêtes, deux bals! C'est beaucoup. Le premier fut chez B. De jolies filles, de la gaîté. Enfin, on s'amuse.’ Het amuseeren was evenwel slechts uitzondering: ‘Maudite | |
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conscription,’ roept hij uit; ‘sans cela je mènerais une vie douce et tranquille, pas tout à fait tranquille cependant. Car je désire l'agitation, mais pas à un tel point. M. *** a eu un plan qu'il ne serait peut-être pas prudent de confier au papier. On a convoqué des personnes, je ne sais pour quelle garde nationale, et on leur a donné tout de suite des armes. S'il y avait moyen de fuir la ty.... Combien je bénirais la providence, si je pouvais respirer sur un sol plus libre!.... Dieu sait ce qu'il nous faut beaucoup mieux que nous-mêmes.’ Bijna aan het eind van elke bladzijde staan de voortdurend stijgende prijzen der granen genoteerd. De letterkunde is zijn blijvende troost. Loosjes, Akenside, Vellejus Paterculus, Gray en Littleton vind ik in deze dagen (Mei en Juni) achtereenvolgens gelezen. Ook komt er voortdurend een bundel van Bilderdijk aan de beurt. De Nieuwe Mengelingen ontlokken hem de volgende opmerking: ‘C'est une chose singulière qu'il y ait si peu de poètes capables de tirer des vers énergiques des sujets religieux. Le decretum horribile, plusieurs morceaux de Racine le fils, plusieurs de nos cantiques sont vraiment une exception. Par exemple, voici le grand Bilderdijk si grand comme poète épique, érotique, tragique, didactique, philosophique qui donne des vers religieux qui ne signifient pas grand' chose. De ongodisten, cela commence bien mais bientôt ce n'est plus qu'un sermon en vers. Ce n'est pas ainsi que Bilderdijk chante la peinture. C'est comme si c'était de Feitama, de de Haas ou d'un auteur pareil. De christen in 't lijden, de même. Aan Europa, voilà l'auteur rentré dans son domaine; une peinture exagérée de nos vices; c'est une superbe imitation d'Horace. Gerustheid in God, c'est un bon vers mais qui n'a rien de sublime.... Sans doute Bilderdijk brille dans plusieurs genres, mais il n'en est aucun où il en laisse | |
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tant après lui que dans la Romance. Il y en a ici de superbes, par exemple Assenede. C'est une des plus belles romances que j'aie lues dans ma vie.’ De letterkundige arbeid werd in den zomer van 1812 afgebroken door een binnenlandsch reisje, waarvan het Dagboek eene uitvoerige beschrijving geeft. Als proeven van de Clercq's verhaaltrant, volgen hier enkele gedeelten. Het reisje had voor zijn later leven nog een bijzondere beteekenis. Het was zijn eerste bezoek aan Twenthe op welke streek hij eenmaal als medebestuurder der Handelmaatschappij eene bijzondere betrekking zou gevoelen, en waar ook thans, zoo ergens, zijne nagedachtenis in eere wordt gehouden. ‘Nous partîmesGa naar voetnoot1 avec la barque d'Utrecht; après de bien tendres adieux la ligne fut attachée et nous commençâmes le voyage dans le Roef entourés de provisions. Tout alla fort bien. Nous consommâmes les bienfaits de nos amis et nous longeâmpesGa naar voetnoot2 ces côtes si connues. A Nieuwersluis nous prîmes congé de ma tante de Clercq et de sa famille et nous nous remîmes gaîment en chemin. A peine eûmes nous dépassé Maarssen que je sentis mon coeur palpiter de joie, et je pensai: me voilà en voyage.’ Hij bezoekt Utrecht, Amersfoort, Twello, Rijssen en Delden. De Hollandsche jongeling wordt verrukt door de Geldersche natuur. A Ulsen nous descendîmes de voiture, et nous grimpâmes sur une hauteur, d'où l'on jouit du spectacle le plus ravissant. On voyait à ses pieds une contrée fertile où les fleurs blanches du blé noir s'entremêlaient aux épis dorés du seigle ou aux tiges vertes du lin. De l'autre côté on voyait | |
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le grand village d'Ulsen. Les habitants jouissent d'une certaine fortune, et sont renommés au loin par leur honnêteté. Il y a beaucoup de catholiques. On traverse ensuite encore une vaste bruyère et l'on arrive a Geesteren, où l'on a de fort jolies vues et où les moissons sont pittoresquement enfoncées dans des groupes d'arbres. Alors Phébus nous abandonna, et à dix heures nous entrâmes à Almelo.... Lorsqu'on parle ici de fabriques il ne faut pas se figurer de vastes établissements où les ouvriers se réunissent. Chaque fabricant a des tisserands qui travaillent pour lui; il leur fournit le fil ou le coton et ils travaillent chez eux. Ils apportent ensuite ce qu'ils ont fait et reçoivent une paye fort modique. Vers la fin de l'année chaque fabricant va avec ses tisserands à Ootmarsum..... Almelo acquiert beaucoup de considération depuis quelque temps. Elle est en quelque sorte devenue la capitale au grand dépit d'Enschedé et d'Oldenzaal. Une certaine émulation a toujours rêgné entre ces villes. Les habitants d'Enschedé ont des moeurs beaucoup plus libres et vont tous les jours à la societeit, mais ceux d'Almelo n'y vont qu'une fois par semaine, le samedi. Ils sont en général fort religieux. Il y a beaucoup de Juifs ici. Ils ont une synagogue. Les écoles des paysans dans les environs sont de petites tours carrées situées sous les arbres. Il y a ici une école où l'on apprend les langues savantes et aussi les langues modernes..... C'était jadis ici une coutume d'ont on n'osait déroger que celle de fixer les places à table pour chaque classe de personnes et pour chaque rang. Malheur à ceux qui oubliaient de donner à quelqu'un sa vraie place. Mais cette mode commence à passer..... Une autre coutume nationale c'est qu'à table après la prière, chaque cavalier donne un baiser à la dame qui est à sa droite. De grands crimes tels que le vol, le meurtre se commettent fort peu ici..... Une singulière coutume était établie dans ce pays, il y a une | |
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vingtaine d'années. C'étaient les repas funéraires. A peine quelqu'un était-il mort que toute la famille était invitée. Les dames prenaient tout de suite place à une table autour de la grande cafetière à trois robinets. Les messieurs mangeaient des pains énormes avec du fromage mais sans beurre. On faisait ensuite un diner ou tout était présenté avec la plus grande profusion et dont le aanspreker avait la direction. Les plus proches parents assis au haut de la table ne s'occupaient aucunement du reste de la compagnie qui ne s'attachait qu'à bien manger et boire. On versait du vin blanc en abondance............... Enschedé s'est beaucoup accru depuis quelques années. Aussi y a-t-il beaucoup de maisons situées hors des portes, comme la jolie maison de M.*** à qui je rendis visite. Une des portes a été construite, il y a peu d'années et a coûté beaucoup d'argent. Ce sont deux colonnes de pierre rondes.... Enschedé m'a beaucoup plu. Il y a de très belles maisons, entr'autres celle de M. Blijdenstein, qui ne déparerait pas la plus jolie partie du Keizers- ou Heeregracht. Enschedé est beaucoup plus bâtie dans le dessein d'en faire une ville qu' Almelo. Le soir nous entrâmes dans la societeit. C'est un bâtiment que les habitants d'Enschedé ont fait construire à leurs frais, qui est bâti avec beaucoup de goût, et fait un fort joli effet quoiqu'il ne soit que d'un étage. Il y a deux chambres fort grandes et bien meublées. L'une pour jouer au billard, l'autre pour faire des parties où pour lire les papiers publics. Les hommes s'y rendent tous les soirs, et leurs femmes ont des cercles à part, ce qui détruit tout commerce aimable entre les deux sexes. C'est aussi la cause que les habitants d'Enschedé sont encore bien moins avancés dans la civilisation que ceux d'Almelo, et que leur accent est beaucoup plus grossier et plus plat.......................... | |
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Enfin je pars aujourd'hui d'Almelo, et je ne partirai pas sans regret d'un lieu où j'ai goûté tant de plaisir, où j'ai connu tant de personnes qui ont fait leur possible pour augmenter mes jouissances. Adieu, ville charmante. J'espère encore retourner dans votre sein.... Adieu, Almelo!........................ ‘Enfin après quelques heures nous arrivâmes à Rupelmonde, là nous débarquâmes, nous couchâmes et nous allâmes le jour suivant à Amsterdam, où nous étions vivement attendus par l'impatience de nos amis et de nos parents. Pour moi je n'oublierai jamais le plaisir dont j'ai joui dans ces six dernières semaines.’ Een week laterGa naar voetnoot1 in het gewone leven teruggekeerd: ‘Me voilà de retour enfin, gai et content dans le sein de notre famille. Le journal a été lu. Tout ce qui se rapporte à Almelo a été raconté, et tout est comme au temps jadis. Voilà la vie de l'homme. Heureux celui qui peut avec le plus de calme s'approcher de ce moment terrible où commence l'éternité.’ Kalmte. Zij was niet meer volkomen in des jongelings borst. ‘L'éternité, quel mot consolant et terrible! Non il faut avouer que sans une éternité consolante notre vie serait misérable. Mais que penser des mystères de la religion? Comment approfondir là où nous cessons de comprendre.... Je crois en Dieu, en Jésus-Christ!.... Mais comment se former une idée de ce dernier? Là notre entendement s'arrête... Je suis curieux de savoir ce que les catéchumènes en ont dit.’ In het najaar van 1812 begint, gelijk men denken kan, de mogelijkheid van Napoleon's val ook in het Dagboek eene plaats in te nemen. ‘Nous dirons encore deux mots de la politique; il faut avouer | |
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que maintenant tous les ressorts sont forcés, et que dans le cas où les Français recevraient un échec en Russie, on verrait beau jeu. Il n'est pas encore décidé quel train les affaires prendront là. Car ce diable d'homme ne peut pourtant pas toujours vaincre. Abandonnons à la providence le soin de nos destinées.’.... .... ‘Hier on répandait la nouvelle que les Français avaient remporté une victoire décisive, étaient maîtres de Moskow, et qu'on parlait de paix. Les obligations Russes étaient montées de 37 à 44%.’ De afwisselend gunstige en ongunstige geruchten omtrent het lot van den Russischen veldtocht worden slechts afgebroken door talrijke letterkundige aanteekeningen, waaronder de volgende over Milton mij voorkomt de belangrijkste te zijn: ‘Paradise lost. Ubi plura nitent in carmine, non ego paucis offendar maculis. Voilà mon avis sur ce poème’ (geen onbepaalde bewondering, geen blindeGa naar voetnoot1 verwerping, juist gelijk het tegenover Milton behoort) ‘j'en ai la quelques parties avec enthousiasme, d'autres avec intérêt, d'autres avec indifférence, d'autres enfin avec déplaisir. Il y a sans doute des choses superbes, entre autres: la description du Paradis, la vie du premier couple, la séduction, la conduite après la chute, le caractère de Satan, la première partie du premier chant etc, etc... Car il y aurait trop d'ouvrage à énumérer toutes les beautés. Mais d'un autre côté, je n'aime point ces descriptions de Dieu, du ciel, du Messie; ces idées théologiques mises en vers, puisqu'au lieu d'agrandir l'idée de la divinité, elles ne font que la rétrécir. J'en conviens qu'il était difficile de priver un pareil poème de tels accessoires, mais c'est la partie qui me plut le moins. Et au | |
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reste, combien de choses n'y a-t-il pas à admirer: de jolis tableaux, de belles idées, de superbes comparaisons. C'est l'ouvrage d'un grand homme. Il y a des choses énergiques, des idées gigantesques au dessus de l'imagination. Il serait ridicule de nier qu'il ne s'y trouve beaucoup d'idées réprouvées par le goût, telles que cette histoire du péché et de la mort, cette salle où les diables pour entrer doivent devenir plus petits, ces diables qui disputent sur le péché originel.... ces blessures qui se ferment tout de suite, ce pont depuis l'enfer jusqu'à la terre et beaucoup d'autres choses....’ En weder vergelijkende kritiek: ‘Le style de l'Henriade est plus beau, plus soutenu que celui du Paradise lost, et cependant l'auteur de ce dernier ouvrage avait sûrement la tête plus poétique. Son imagination errait dans d'autres contrées, et puis sa langue si propre pour les idées énergiques lui a été d'un grand secours. L'obstination de Satan et son monologue ont une espèce de sublime qui se rencontre peu. Quoiqu'il contienne de belles idées, c'est le récit prophétique de l'Archange qui m'a plû le moins, car je trouvais qu'il était impossible à Adam de comprendre tout ceci et surtout la rédemption.’ Met soortgelijke literarisch kritische oefeningen komen wij tot den 18 November, den dag waarop het groote politieke nieuws wordt aangeteekend. ‘La nouvelle contenue dans les bulletins de la retraite de S.M. de Moskow a répandu ici le plus vif intérêt. Chacun croit être bien informé des désastres de l'armée française. Celui-ci dit que les Russes sont déjà à Wilna. Celui-là a lu le bulletin du général Russe, où il dit qu'à la vérité il a perdu 15,000 hommes à la bataille de la Moskowa mais que les Français en avaient perdu plus, et qu'il avait dû se retirer puisque, comme général subalterne, il ne pouvait pas risquer le tout en une fois. Les prétextes | |
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dont ces Français se servent pour éluder les reproches qu'on pourrait faire au sujet de l'abandon de Moskow sont trèsfaibles. On rapporte que le préfet a dit: la campagne de l'empereur n'a pas été heureuse. Il a déjà perdu 200,000 hommes. On dit que les Russes et les Suédois sont réunis, que l'empereur n'a jamais possédé plus que la grande route de Wilna à Moskow, que les Cosaques lui font beaucoup de mal, que tout n'est pas encore apaisé à Paris, que l'armée française est accablée par la fatigue, que dans peu on entendra des nouvelles plus importantes, qu'ils n'ont presque plus de chevaux, tandisque leurs ennemis sont montés sur des chevaux tartares. Il y a même quelques uns qui vont jusqu'à dire que l'empereur, lors de la retraite de Moskow, était déjà mort. Le temps apprendra tout...’ Aan de omzichtigheid der uitdrukking ziet men, dat de schrijver aan den val van den kolos nog niet gelooven kan. | |
Maandag 21 december.‘Aujourd'hui un terrible bulletin raconte les pertes énormes des Français..... Il continue à faire très froid. La misère est très-grande. Le maire a fait afficher de la chaire une nouvelle souscription pour des billets de soupe économique..... On répand encore des nouvelles les unes plus effrayantes que les autres. Selon les uns l'armée française a capitulé. L'empereur n'est plus en état de faire une campagne. Les Russes sont à Wilna, Dantzig etc. L'empereur devrait abdiquer en faveur de son fils. Mais tout est fort exagéré et je n'en crois encore rien.’ |
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