Impressions de l'âme. Mélange de traductions du Hollandais, de l'Allemand, de l'Anglais et de poésies du traducteur(1841)–Aug. J.Th.A. Clavareau– Auteursrechtvrij Vorige Volgende [pagina 135] [p. 135] L'enfant Mourant. Bercé sur des ailes légères, Un ange, en robe de saphir, Descendit, des suprêmes sphères, Vers un enfant près de mourir. Touché de sa douleur cuisante, Il vient lui prêter son appui, Et, d'une main, qu'il lui présente, L'invite à partir avec lui. ‘Viens, mon ange, viens, mon cher frère!’ Dit-il, avec un doux souris. ‘Dieu, qui voit tes maux en bon père, M'a chargé d'apaiser tes cris.’ [pagina 136] [p. 136] ‘Viens! quitte ce berceau funeste; Tu ne souffriras plus là-bas. Regarde: la troupe céleste Te fait signe et te tend les bras.’ - ‘Je le veux bien..... mais vois ma mère! Vois ses larmes et son effroi! Puis-je la laisser sur la terre, Et partir joyeux avec toi?’ ‘Vois mon père, dans la tristesse, Là, debout, et levant les yeux! Oh! vois quelle douleur l'oppresse! Ne peut-il pas nous suivre aux cieux?.....’ Mais, à ces mots, la mort sévère L'étouffe sous ses doigts pesans; Il meurt, et, fermant sa paupière, Sourit à ses tristes parens. O vous, qui vîtes ce sourire, Consolez votre tendre amour: Aux portes du divin empire, Ce souris vous attend un jour! Vorige Volgende