Échos limbourgeois
(1842)–Aug. J.Th.A. Clavareau–
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La voix des cloches réunies,
Dans leurs bruyantes harmonies,
Au loin se mêle à mille accords;
Tout vit, tout se meut, tout s'anime;
Un enthousiasme unanime
Partout électrise ces bords.
Sur notre ville enorgueillie,
Les trois couleurs de la Patrie
Flottent dans les airs réjouis;
Et, comme après une victoire,
Des arcs de triomphe et de gloire
Frappent nos regards éblouis!
Peuple! dans vos fêtes publiques,
Que des refrains patriotiques
S'élèvent en choeur vers les cieux!
Le héros, objet de ma lyre,
Le héros que l'Europe admire,
Votre Prince est devant vos yeux.
Peuple, il vient à vous; il vous aime!
Rendez grâce à l'Être-Suprême
Du bonheur de le posséder:
Dans ce jour de réjouissance,
Célébrez sa noble présence;
Il ne vient pas pour commander.
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Vous rendre heureux est son étude;
Il vient, avec sollicitude,
Se pénétrer de nos besoins:
Exprimez - lui vos voeux sincères;
Entendez- vous comme des frères
Qui réclament les mêmes soins.
Saluez, fiers d'un nouveau lustre,
Saluez tous cet hôte illustre,
Protecteur de notre Duché;
Pour vous voir il descend du trône,
Et, de l'amour qui l'environne,
Son généreux coeur est touché!
Empressez-vous sur son passage!
Il préfère ce simple hommage
Aux louanges des courtisans.
Chantez! et, dans votre allégresse,
Pour lui que le laurier se tresse;
Il vient accueillir vos présens.
Brave guerrier, prudent Monarque,
De l'Etat il guide la barque
Sur des flots long-temps agités;
Et, sous sa voile tutélaire,
Comme des fils auprès d'un père,
Petits et grands sont abrités!
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Tolérance, Union, Patrie,
Forment sa devise chérie,
Sur son drapeau de liberté;
Sa grande âme, qui se signale,
Joint, à la valeur martiale,
Et la sagesse et l'équité.
Citoyens, composez sa garde!
Nassau s'avance; il vous regarde,
Il vous dit: comptez sur ma foi. -
Accourez donc à cette fête;
Et que chaque bouche répète:
Vive Orange! Vive le Roi!
Juin 1841. |
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