Houwelick

Dat is het gansche gelegenheyt des echten-staets

M^re. Iaqves de Montholon aux Arrests de la Court.
Arrest. 124.

VNe femme, son marj ayant esté trois ou quatre ans absent, habite avec un autre homme, duquel elle a des enfans soubs promesse de mariage de futuro, vivants ensemble sept ou huit ans, le marj revient depuis, it est seulement huict jours avec sa femme, & meurt. la femme vit encore quelque temps avec son dict second marj, ont des enfans tant devant, que depuis le retour du marj. la femme meurt. un sien neveu pretend tous ses biens, n'ayant (disoit il) le second pretendu mariage esté autre chose qu'un concubinage, la femme n'ayant attendu que trois ans l'absence de son marj, au lieu qu'elle devoit attendre jusques à tant qu'elle avoit asseurance de sa mort, & certum nuncium c. in praesentia de Sponsalib. auth. hodie C. de Repud.

Au contraire disojent les enfans, que la mere avoit attendu aurant de temps qu'elle estoit en bonne foy, y ayant eu grande variation sur le temps que la femme doit attendre son marj, qu'estant en un village elle ne pouvoit sçavoir ce qui en estoit resolu parles Constitutions Civiles & Canoniques. qu'elle avoit vescu

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trente ans avec le dernier, qu'ils ne pouvojent apres si long temps estre declarées illegitimes. que par deux arrests celebres, l'un donné au Parlement de Tholouse, l'autre donné en ce Parlement à la Tournelle, encore que l'on avoit condemné le second marj aux galeres comme adultere, neantmoins on avoit les enfans declarés legitimes. Par sentence des Presideaux de Rion le neveu avoit este debouté de sa demande. appell. la sentence a esté mise au neant, en emendant; les biens ont esteé adjugez au neveu, avec restitution des fruits, & le mariage declaré illegittime, & contre bonnes moeurs.