De dichtwerken van Bilderdijk. Deel 9

Hommage au roi.

Fléchissant sous le joug de tyrans mercenaires,

Le Batave orgueilleux prôna sa liberté;

Et mollement déchû des vertus de ses pères,

Envain il se para de leur noble fierté.

Quel fût son sort, hélas! La Discorde en furie

Lui jette ses serpens, l' embrase de ses feux;

Sortie de ses flancs, la funeste Anarchie

Le foule sous les pieds d'un corps de factieux.

Enfin du char roulant les rênes échappées

Se mettent dans la main d'un Phaéton nouveau:

Il échoue, il se perd, jouet des destinées,

Et l'Etât surchargé succombe à son fardeau.

Sire, vous paraissez, le bonheur va renaître;

Tout un peuple à genoux vous demande la loi;

Le Batave est surpris et d' adorer un maitre

Et d' être libre enfin sous le pouvoir d'un Roi.

1806.