Briefwisseling en aantekeningen. Deel 2
(1976)–Willem Bentinck– Auteursrechtelijk beschermd19 oktober 1751Il n'étoit pas mieux. Une députation étoit appointé pour ce jour là de la part des marchands d'Amsterdam pour remercier le Prince de sa proposition sur le commerce et se recommander. Cette députation attendit jusqu'à midi avant d'avoir réponse. Alors la Princesse fit venir Larrey pour excuser la réception. Mais les fit pourtant prier de venir dîner, ayant déjà été invités d'avance. Après l'assemblée de Hollande, qui se sépara de bonne heure, j'allai avec le pensionaire à la Maison du Bois. La Princesse me fit entrer dans la chambre du jeune prince, où elle étoit à le voir dîner. Je lui demandai des nouvelles du Prince. Elle me dit, qu'il n'étoit ni plus mal, ni mieux qu'hier; que WinterGa naar voetnoot1) disoit, qu'il faloit encore voir un jour ou deux, avant de pouvoir juger ceque ce | |
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seroit. Et après cela il ne fut plus question de rien. On badina avec l'enfant. Au sortir de là elle demanda où étoit le conseiller pensionaire, que je lui avoit dit être là. Elle le fit entrer. Elle lui dit en ma présence, que le Prince n'étoit pas en état de recevoir la députation; qu'il avoit à la vérité été levé le matin, et que si la députation s'étoit alors trouvée là, le Prince auroit pu la recevoir, mais que depuis le Prince s'étoit recouché et que Winter ne pouvoit pas répondre, que le Prince fut en état. Elle ajouta, qu'elle les verroit un peu avant ou après dîner, non pour les dispenser de la visite au Prince, mais par politesse; que le Prince aimoit, qu'ils s'en retournassent et qu'ils vinssent une autre fois, parcequ'il ne s'agissoit pas seulement du compliment, mais que Bicker vouloitGa naar voetnoot2) aussi parler au Prince touchant ses propres sentiments; qu'elle en étoit informée par Larrey et que Bicker assuroit, qu'il n'y avoit pas un meilleur sujet ni plus attaché au gouvernement présent que lui; que tout le monde savoit, qu'il avoit été élevé dans des préjugés contre le stadhouder, mais que d'un autre côté il n'étoit pas assez ennemi de sa patrie pour ne se pas prêter à tout ce que le Prince vouloit faire pour le bien public et qu'il étoit ravi de voir les mesures, que le Prince prenoit pour cela. La Princesse pria le pensionaire de rester avec ces messieurs. Et on envoya aussi chercher le greffier Fagel. Larrey y devoit être aussi. Elle me demanda d'y rester, mais j'étois engagé. A une assemblée des hooftingelanden de Delftland, où VredenburgGa naar voetnoot3) se trouva ce matin-là il étoit d'une bonne humeur, d'une politesse et d'une affabilité comme je ne l'avois pas vue depuis bien des années. A l'assemblée de Hollande le même air sombre et morne que de coutume. |
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