Briefwisseling en aantekeningen. Deel 2
(1976)–Willem Bentinck– Auteursrechtelijk beschermd
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Den Haag, 4 oktober 1751J'ai eu l'honneur de recevoir les deux lettres de V.A.S. du 29 septembre et 1.r octobre. La dernière dans ce moment. Je me hâte d'y répondre et toujours par articlesGa naar voetnoot1). Vos réflexions, monseigneur, sur le traité avec la Saxe sont fondées. Je passe sur l'article des offices à emploier pour procurer le double mariage ou quelques convenances, parceque cela ne produira rien, qu'un peu de mauvaise humeur à Vienne, qui j'espère ne sera pas de durée et dont on reviendra après avoir refusé. L'Angleterre ratifera le traité au moiën d'une déclaration, comme quoi, par l'espèce de restriction, que la cour de Saxe met à la promesse de sa voix, elle n'entend pas l'unanimité des voix du collège électoral, ou l'admission du collège des princes sur la question ...? Je ne sai encore cecy, que par ouï dire et sans avoir vu les dépêsches. Ce que V.A.S. me fait l'honneur de me dire du désir de Burmania d'attirer la négociation à Vienne, ne me surprend point, ç'ont été toujours là ses idées, mais j'avoue, que je ne l'ai pas soupçonné d'être mal-intentionné pour la chose commune. V.A.S. a parfaitement bien fait de s'expliquer nettement sur le sujet de Tarouca et fera également bien de prendre quelques précautions à Vienne, pour prévenir la confusion. Je suis fâché des dispositions, où Haren est sur le chapitre de monsieur de Roon; je voudrois y savoir du remède, je l'appliquerois. Vu sa manière de penser, sa présence seroit très nuisible. Nous n'avons besoin de personne icy, qui nourice l'éloignementGa naar voetnoot2), qui existe contre monsieur de Roon. A quoi tout cela conduiroitil? Et que veut-on? Forcer monsieur de Roon à prendre des partis violens? Gâter par là les affaires sans retour? On sera, j'espère, plus raisonable. Pour peu qu'on pense en grand on pourra tirer parti de monsieur de Roon et c'est où il faut conduire les choses. Quant au canal de Hasselt je suis très aise, monseigneur, que | |
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vous aiïés approuvé ma réponse préalable au Prince. Si ce projet a des suites, il sera fort aisé de consulter des gens du métier et de penser à la sûreté des frontières, aussi bien, qu'aux avantages du commerce. V.A.S. aura occasion de s'instruire dans son gouvernement de ce qui concerne la chaussée d'Eindhoven et ce canal. Les sentimens sont partagés à Bois le duc, mais peu de personnes y voient clair. Je ne sai si la conversation d'AltzenheimGa naar voetnoot3) a eu pour but l'entrevue de Gronsfeld avec Williams, on n'approuva cependant pas, je croi, que Gronsfeld lui fasse ses ouvertures. Les vues du roi de Prusse sur la couronne impériale méritent une grande attention. Si V.A.S. peut les suivre et les démêler, elle servira l'Europe. Je suis bien aise, qu'on parle de réduction chés le Prince et je souhaite, qu'on ne se contente pas d'en parler, mais qu'on se détermine et que ce soit de la bonne façon. Vos idées sur l'état de la Russie sont très justes. Monsieur de Golofkin a fait quelques dificultés de parler du voyage de Moscou, quand le greffier l'a entretenu sur ce sujet, mais monsieur de Roon s'est engagé à lui faire entendre raison. La chose est trop importante pour ne pas emploïer tous les moïens possibles, afin de détourner ce ridicule voyage. Il est fâcheux, que les réponses de Vienne ne soient que des paperasses et qu'on y soïe si peu sage. Je conviens avec V.A.S., que nous ne le sommes guères, mais j'ai peine à croire le degré de sagesse, qu'elle attribue aux ennemis. Croiés-moi ils commettent bien des fautes aussi. Les nôtres vous frappent, parcequ'elles sautent aux yeux, nous ne découvrons pas toutes les leurs. Combien de tems V.A.S. compte t'elle demeurer à Bois le duc? Le gouvernement-général des Indes Orientales a été proposé héréditaire dans les deux lignes de la maison d'Orange dans les départemens des chambres d'Amsterdam. L'affirmation a passé. Ainsi le reste suivra certainement. J'en dirois davantage, si je pouvois. Le tems me manque. P.S. Voicy une lettre de monsieur Charles de Roon est aujourd' hui à Leyden. |
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