Briefwisseling en aantekeningen. Deel 2
(1976)–Willem Bentinck– Auteursrechtelijk beschermdDen Haag, 3 oktober 1751(Uw brief van 29 september ontvangen. Door een samenloop van omstandigheden is de verzending van vorige brieven - per koerier - in de war gelopen. Bentinck uit hierover zijn misnoegen). J'espère, que le Prince reviendra bientot, car il faudra pourtant prendre un parti sur l'affaire de Saxe et aller en avant. V.A.S. a t-elle remarquée comment Williams et Calkoen se louent réciproquement? Je suis curieux de savoir comment ce qui s'est fait sera pris en Angleterre. Déjà pour ce qui regarde le double mariage ou la convenianceGa naar voetnoot1) je compte, que c'est un coup de pistolet tiré en l'air. La cour de Vienne ne voudra ni de l'un ni de l'autreGa naar voetnoot2). On ne peut ni ne veut la forcer, ni accrocher à cela la conclusion d'un ouvrage si important. De sorte que cela tombe de soi-même. Mais j'espère, que cela ne produira pas de mauvaise humeur, que j'appréhende plus qu'aucune chose au monde. Mais j'en reviens toujours à mon premier point: c'est qu'il faut finir et si nous ne finissons pas, nous sommes prostitués devant toute l'Europe. Il vaut | |
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mieux même, selon moi, rebus sic stantibus, finir moins bien et le raccommoder après comme l'on pourra, que de rester en chemin; ce qui pour les conséquences est le plus mauvais de tous les partis. Burmania de Vienne est entêté de son petit juif Tarouca. Et il est en général très têtu et très violent dans sa façon de penser et d'agir, quoiqu'il cherche à se couvrir de l'apparence de sangfroid et de tranquilité. Son entrevue avec Haren de Bruxelles n'aura pas fait de bien ni à l'un ni à l'autre. Et il faudra être alerte pour deviner ou penetrer leur tripotage et en prévenir les mauvais effets. Je crois bien (ou je veux bien croire), que tous deux sont bien disposez pour la clause commune, mais je n'entens rien par là, par rapport à eux, si non qu'ils ont jusqu'à présent été du parti, qui n'étoit pas le parti françois, du moins en apparence. Jusqu'à quel point ils ont été fidèles à ce parti, est un point, que je n'oserois décider. Mais tous les deux sont dans une situation dans laquelle je doute, que leurs principes de devoir et d'honneur seuls leur servent de guideGa naar voetnoot3). Et pour ce qui regarde Haren de Bruxelles il a certainement dessein de se maintenir sans égard pour le choix des moyens. Après avoir écrit jusqu'ici j'apprens par le greffier Fagel, que la réponce est venue d'Angleterre et que l'on veut ratifier le traité, tel qu'il a été signé. Mais le chevalier Williams a ordre de faire la déclaration, dont je joins ici copieGa naar voetnoot4). Le prince d'Orange à qui le greffier envoye tout par le courier, communiquera certainement à V.A.S, la dépêcheGa naar voetnoot5) de Williams. Et je ferai ici tout ce qui sera en mon pouvoir pour procurer la ratification ici de ce qui s'est fait. J'approuve le contenu de la déclaration que Williams doit donner. Le premier article est clair par lui-même et quant au second: la République n'est pas en droit de décider un point pareil, mais mon opinion est, que la chose est ainsi. Et si l'on remonte à l'origine de la prétention du collège des princesGa naar voetnoot6) l'on trouvera, que c'est nullement pour les faire valoir, mais pour se servir d'eux en cas de besoin, que la France a fait naître cette prétention au traité de Münster. J'espère, que l'on passera ici pardessus les moindres considérations pour s'en tenir aux plus grandes et quant à la cour de Vienne, elle n'a qu'à dire, pour la couronne de roi des Romains | |
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pour l'archiduc Joseph, oui; mais pour doubleGa naar voetnoot7) mariage ou convenience, non. Et puis cela sera fini. |
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