Briefwisseling en aantekeningen. Deel 2
(1976)–Willem Bentinck– Auteursrechtelijk beschermdDen Haag, 28 september 1751Je me suis contenté d'accuser de Doorweert la reception de celle dont V.A.S. m'a honoré en date du 9 du courant arrivée par courier à La Haye et transmise à Doorweert par un canal sûr. Vous devez juger, monseigneur, que le contenue de la pièce, qui étoit annexe, m'a fait beaucoup de plaisirGa naar voetnoot1). Et j'espère, que vous voudrez bien à la première occasion faire savoir, à quel point je | |
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suis sensible à une approbation pareille. Il faut, que vous ayez autant de bonté pour moi, que vous en avez et que vous ayez jugé du plaisir, que cette pièce me devroit faire pour avoir pris la peine de la copier vous-même. Aussi je vous en suis infiniment obligé. A mon arrivée ici j'ai trouvé la dépêche de Calkoen, qui enferme le traitéGa naar voetnoot2) conclu sub spe rati. Et je trouve, qu'il faut aller en avant sur ce pied et le ratifier plutôt que de s'exposer aux suites d'une partie irréparable de tems. Outre que je ne trouve pas de différence fort essentielle entre le projet envoyé d'Angleterre auquel la République s'est conformée et ce qui vient d'être signé. La seule chose, qui mérite quelque considération, c'est le point des 6.000 hommes, qui devroit, ce me semble, être constaté de façon à être tout a fait indépendant des circonstances futuresGa naar voetnoot3). Sans quoi l'on perd un des principaux avantages du traité, assavoir d'empescher, que la Saxe ne donne ses troupes à la France ou au roi de Prusse. Je ne crois pas, que l'on aille en avant avec cette affaire avant le retour du Prince. Je souhaiterois bien, que le Prince fût de retour déjà, car il y a bien des affaires très importantes, qui ne peuvent souffrir de délai et qui attendent après ce retour. Une des principales est celle de la réductionGa naar voetnoot4), qui doit absolument se faire cette assemblée ci, parceque le conseil d'état doit former l'état de guerre à l'avenant, outre que toute l'assemblée s'y attend. Et puis, quand tout cela ne seroit pas, il le faut pourtant absolument pour les finances. J'espère, que V.A.S. se trouvera à La Haye quand cette affaire là sera sur le tapis, car votre présence y sera très nécessaire. Monsieur De Larrey m'a communiqué la lettre de V.A.S. et la copie de celle de WilliamsGa naar voetnoot5). Il me paroît, que V.A.S. pourroit répondre à Williams sans lui rien dire et éviter de lui rien dire, surtout de l'opinion du prince d'Orange, parceque la chose ne peut avoir sa due forme, que quand le prince d'Orange sera de retour ici. Et en attendant il n'est pas nécessaire, que Williams sache rien d'avance; outre qu'il en pourroit faire un mauvais usage avec son ami Gronsfeld. Tout ce tripotage de Burmania de Vienne avec HarenGa naar voetnoot6) de Bruxelles ne me plaît pas. On ne l'aura pas | |
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fait revenir de NuysGa naar voetnoot7) pour rien; et on lui aura certainement donné des instructions, dont on ne saura rien ici et d'où il naîtra de la confusion. Mon frère est retiré à Nienhuys, où il compte de passer l'hyver. Mais je vous promets, monseigneur, de le faire revenir à La Haye, quand nous jugerons, que sa présence y sera requise et j'entreprens de l'y faire trouver au jour et à l'heure marquée. Hier je reçus la lettre de V.A.S. du 25 et j'envoye joint à celleci de quoi tirer V.A.S. de toute peine par rapport à Vienne. Le paquet ci joint étoit dans un couvert à mon adresse et Reischach, qui avoit ordre de me le remettre en main propre, l'a gardé jusqu' à mon retour. J'ai reçu en même tems une lettre du comte d'Ulfeld, dont je suis fort content. C'est une réponse à la mienne du 16 aout et rien de plus; sans quoi je l'enverrois à V.A.S. Je souhaite que dans le paquet ci-joint il ne se trouve rien, qui puisse me faire regretter de n'avoir pas été plutôt de retour à La Haye. Je fus hier matin faire ma cour à la Princesse Royale, avec qui je n'eus que de la conversation générale. Le conseiller pensionaire souhaite fort le retour du prince d'Orange et il m'a semblé remarquer, que la Princesse ne le souhaite pas moins et qu'elle aimeroit mieux, que l'on put aller à Loo. J'espère, que Cornabé sera de retour ici avec le Prince, car au bout du compte il faut bien, qu'il s'agisse de réduction et alors il faut, que Cornabé soit ici. |
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