Briefwisseling en aantekeningen. Deel 2
(1976)–Willem Bentinck– Auteursrechtelijk beschermdDen Haag, 6 juli 1751Je reçus hier votre lettre du 2Ga naar voetnoot1) et suis charmé de voir, que votre départ reste fixé; j'espère, qu'il ne viendra plus de retardement à la traverse. L'idée, qui a donné lieu au Pro MemoriaGa naar voetnoot2) en question est venue originalement de moi. Ma proposition étoit proprement de fixer un système général, qui tint ensemble et qui eut quelque consistence. Pour cet effet il faudroit, que les puissances alliées ne fussent pas éternellement à se chicaner réciproquement les points | |
[pagina 580]
| |
et les virgules, surtout dans un tems où la France gagne autant de terrain que nous en perdons. Selon moi le fondement de notre système doit être les puissances maritimes. La première chose requise devroit donc être le concert et l'harmonie entre ces deux puissances, sans quoi le fondement ne vaut pas le diable et on n'a pas sur quoi bâtir. C'est pourquoi, afin que l'Angleterre ne put plus parler de ne se pas mêler du continent etc. Mon plan étoit, que l'on vous fit parler confidemment au ministère à Londres et qu'après leur avoir mis devant les yeux la situation critique des affaires en Europe et le danger éminent où nous sommes tous, vous leur demandassiez à eux-mêmes quelles mesures ils croyoient les plus propres pour mettre notre alliance en état de ne pas craindre les desseins de la France et ce que nous pouvions espérer de la part de l'Angleterre. Ainsi il n'étoit pas question de vous engager à rien, ni de vous faire parler au nom de personne, mais simplement de faire parler les autres et de savoir plus ou moins à quoi s'en tenir ici. Du reste, les mots de conjurer l'orage et de laisser reposer l'affaire de l'élection, je ne m'en embarasse pas et ils ne font ni froid ni chaud à la chose même; n'étant fourrés apparemment que comme des fleurs de rhétorique ministériale. L'avancement ou le repos de l'affaire de l'élection doit sûrement venir par l'Angleterre. Si elle laisse tomber l'affaire nous ne pouvons la relever sans elle et si elle la pousse nous ne pouvons la laisser tomber. Il me paroît, que le meilleur est de tâcher de tirer de l'Angleterre leurs idées, leurs desseins et les moyens, qu'ils croyent pouvoir employer pour les exécuter; sans quoi nous serons toujours à perdre du tems en écritures et à se disputer tantôt la matière et puis la forme. (Particuliere mededelingen). |
|