Briefwisseling en aantekeningen. Deel 2
(1976)–Willem Bentinck– Auteursrechtelijk beschermd718
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le collonel YorkGa naar voetnoot2), fils du chancelierGa naar voetnoot3). J'en suis bien aise, parceque par là le chancelier pourra recevoir des impressions touchant le continent de la première main et l'on pourra avoir avec lui des relations directes. Sur le total, il me semble, que l'on peut avec quelque raison espérer un changement avantageux, dans la façon d'agir de ce païs-ci dans les affaires du continent. Mais je suis convaincu, que si l'on va trop vite, l'on gâtera tout. Mardi prochain je pars d'ici et je dirai de bouche ce que je ne puis mettre aujourd'hui sur le papier. Le duc de Newcastle le souhaite, que je parle au roi et que je demande directement à S.M. sur quel pied nous devons à l'avenir aller en avant. A Claremont nous avons examiné ensemble tous les points, qui méritent plus d'attention. Et je vois, que le duc de Newcastle veut se servir de mes pattes pour tirer les marons du feu. Je veux bien les lui prêter jusqu'à un certain point et autant que je le pourrai sans me commettre. Et je ne suis pas fâché d'avoir occasion de voir clair, afin de ne pas faire à l'avenir de démarches hazardées et de prévenir, s'il est possible, que l'on n'en fasse encore de fausses chez nous. De la façon dont monsieur De LarreyGa naar voetnoot4) m'écrit, je vois, que l'on voudroit, que je parlasse au nom du Prince. Mais je n'en ferai rien. Et tout ce que je pourrai ramasser et découvrir ici, ne servira qu'à former mon propre jugement et à convaincre ceux, qui voudront écouter sans prévention et qui ont envie d'aller dans le bon chemin. J'ai reçu ici des lettres du comte d'UlfeldGa naar voetnoot5), auxquelles je répondrai de La Haye. Je ne suis pas encore en état d'y répondre. Mais je serai dans un couple de jours en état du moins de dire où les choses en sont. Par le discours du duc de Newcastle je vois, qu'il est très souvent obligé par complaisance pour ses confrères et pour ne les pas cabrer, d'écrire des choses à Vienne, dont il sent lui même le foible. Et il seroit charmé de se voir réfuter à Vienne, pourvu seulement, que ce fut d'une manière qui ne choquât pas ses confrères ici. C'est un article fort essentiel pour la conduite | |
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des affaires, sur lequel je concerterai avec V.A.S., ce qu'il y a à faire. Sur l'affaire de la barrière et des conférences à Bruxelles l'on va ici nommer des commissaires. Je crois, que le choix tombera sur Dayrolles, on lui ajoindra un marchand. J'aurois bien souhaité, que l'on eut pris un homme de plus de conséquence. Mais je vois, que par provision il n'y a pas moyen. Il s'agit de mettre cela en train et d'en tirer après cela parti le mieux qu'on pourra. Et il faudra bien, qu'on en vienne là en Hollande. Car si on veut suivre le chemin, qu'on a enfilé, on ne fera que de l'eau claire. Je souhaiterois bien, que FlemingGa naar voetnoot6) fut ici avant que je parte, parceque s'il s'est arrêté à La Haye, il fera ici un rapport de ce qu'il y aura vu et il se pourroit bien, qu'il y eut des choses, qui eussent besoin d'être redressées. Le duc de Newcastle m'a prié d'attendre Fleming Mais je l'ai refusé et dit, que mardi prochainGa naar voetnoot7) positivement je pars. P.S. Celle-ci sera remise à V.A.S. par Schemmel, de sorte que vous pourrez faire semblant à qui il vous plaira de n'avoir rien reçu de moi par cette poste. |
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