Briefwisseling en aantekeningen. Deel 2
(1976)–Willem Bentinck– Auteursrechtelijk beschermd
[pagina 575]
| |
juli 1751Ga naar voetnoot1)Arrivé à Claremont le samedi 21 juin v.s. 1751Ga naar voetnoot2). L'on me mena dans une chambre, où étoit collonel Pelham. Puis après le duc de Newcastle arrive, commande le carosse pour faire le tour du parc et dit au collonel Pelham de venir avec nous. J'appréhendois, que le duc ne menât Pelham pour m'empêcher de lui parler d'affaires, sachant par lui-même et par d'autres sa situation critique tant avec le roi, qu'avec la famille royale et ses collègues et combinant cela avec tous les délais et les défaites, dont il m'avoit payé toutes les fois, que j'avois été chez lui à Newcastlehouse. Mais au retour de la promenade je l'appelai dans une chambre seul. Je tirai de ma poche une petite notice de quelques points sur lesquels je lui dis, qu'il étoit nécessaire, que je lui parlasse pour concerter avec lui de quelle façon agir et je l'avertis, que de tout ce dont nous conviendrions ensemble lui et moi, je ne pouvois pas répondre, qu'il en arrivat rien de bon, mais que tout ce dont je pouvois l'assurer, c'étoit que moi je travaillerois en Hollande et partout où je pourrois, pour faire réussir le plan, dont nous conviendrions. Il me dit, que c'étoit tout ce qu'il souhaitoit et qu'il l'aimoit mieux ainsi que d'avoir des assurances sur lesquelles il ne pouvoit pas compter, ou qui étoient oubliées, quand ce venoit au fait. Il tira de sa poche un papier, où il avoit noté les points sur lesquels nous nous devions parler qui étoient à peu de chose près les mêmes que les miens et quelques-uns de plus, qui étoient nouveau pour moi. Nous convînmes, que le lendemain matin nous mettrions en marge ce dont nous serions convenus sur chaque point et la conversation continuant sur l'état actuel des affaires et la façon de les | |
[pagina 576]
| |
conduire, je dois rendre au duc de Newcastle cette justice, qu'il n'est pas possible de penser plus juste, ni de parler avec plus de candeur et avec plus d'ouverture sur les affaires en général, ni sur sa situation en particulier avec ses collègues. (Quant au duc de Cumberland et à la princesse Amélie, il ne les nomma pas, ni moi non plus). Je lui représentai les mauvaises conséquences en Hollande de leur établissement pour la pêche du hairangGa naar voetnoot3). Il me dit, qu'il les savoit, mais qu'il n'étoit pas possible d'arrêter une chose nationale comme étoit celle-là. Ce dont je convins, mais lui conseillai en ami de ne faire dans cela que ce dont il ne pourroit absolument pas se dispenser et de travailler plutôt à ruiner le commerce de la France, puissante ennemie, que de la République, dont la force et la puissance étoit aussi utile et nécessaire à l'Angleterre que la sienne propre. Sur l'affaire de la barrière, que nous convînmes avoir été gâtée par la façon, dont elle avoit été traitée, depuis mon départ de Vienne, nous tombâmes d'accord, qu'il n'y avoit pas d'autre parti à présent à prendre que de nommer et d'envoyer au plutôt des commissaires à Bruxelles pour mettre l'affaire en train et agir pro re nata. Il me dit, qu'il avoit pensé à y envoyer DayrollesGa naar voetnoot4) et lui ajoindre un marchand. Je lui dis, que le poste de Bruxelles étoit à présent d'une telle nature et d'une si grande conséquence, que l'on devoit y placer quelqu'un de la première conséquence, qui fut propre à être employé dans le ministère et à qui ce poste serviroit d'introduction; que ce poste n'étoit au dessous de personne; que le frère de l'empereur étoit à la tête des Païs-Bas et qu'il ne s'agissoit pas de moins que d'y régler le système général. Il me dit, qu'il osoit répondre pour Dayrolles, qu'il se laisseroit conduire et qu'on pourroit après cela y envoyer un homme de plus de conséquence. Je ne voulus pas le presser d'avantage sur cet article, parcequ'il se pourroit bien, qu'il fut embarrassé du choix, ou qu'il fut déjà trop embarqué, ou qu'il ne se sentit pas à présent assez fort pour faire goûter l'homme, qu'il nommeroit. | |
[pagina 577]
| |
Sur l'accession au traité de 1746. Je lui dis, que je croyois, qu'il n'étoit pas tems de pousser cette affaire à présent, mais qu'il faloit faire précéder celle de l'élection; que quand on vouloit faire trop de choses à la fois en Hollande on ne faisoit rien; que du reste pour le fond de l'affaire même j'étois entièrement de son opinion, touchant son utilité et la nécessité de faire voir à toute l'Europe la plus étroite liaison entre les puissances maritimes Vienne et Petersburg, afin qu'il y eut un parti formé auquel d'autres se pussent joindre et que la France ne put pas en imposer par l'apparence de la dissolution ou de l'impuissance de tout autre parti en Europe excepté le sien. |
|